Présentation Éditeur
L’argent ne fait pas le bonheur, parole de riche. C’est ce que pense Solo Paradise qui tire le diable par la queue, s’efforçant d’oublier un passé traumatique de vétéran. Il partage ses journées entre la pêche sur glace et le bar « Le Central » tenu par deux frères obsédés par la lutte des classes. Il fait de son mieux pour échapper à l’emprise des puissants, politiciens, hommes d’affaires, narcotrafiquants et fréquente volontiers les paumés, les désabusés et les musiciens de jazz. Un jour, il se trouve, selon la formule bien connue, au mauvais endroit, au mauvais moment. Sa vie va alors changer du tout au tout.
Ce qu’ils nous laissent prend corps dans un monde qui n’est pas tout à fait le nôtre, mais qui lui ressemble furieusement. Road-book déjanté, ce roman, né dans un univers urbain qui se délite, embarque le lecteur vers les Grands Espaces du néowestern à une allure folle, à la rencontre de personnages tous plus étranges les uns que les autres ; cela jusqu’au terminus du mythique Grand Sud.
L'avis de Stanislas Petrosky
J’aime assez les romans inclassables, ceux que tu ne peux ranger dans un genre particulier, polar, roman noir, roman d’aventure, roman initiatique ? Bref il y a un peu de tout ça dans cet ouvrage, avec même une petite dose de poésie distillée de temps à autre.
Je sais que personne n’aime les comparaisons, mais ce roman m’a fait penser un peu aux premiers romans de Philippe Djian, genre Maudits Manèges, où le narrateur se noie dans l’alcool, noie sa déception du monde dans des boissons fermentées, il n’est pas du genre réac à dire c’était mieux avant, plus à dire, on fout la merde maintenant et demain c’est mort.
Ce qu’ils nous laissent pourrait aussi dans le genre des pamphlets, mais un pamphlet hippie-onirique qui se fous des codes des genres. Tabbi écrit comme il a envie d’écrire, il s’en fout, il fait ce qu’il aime et cela se sent à la lecture.


