Présentation Éditeur
Cécile, obligée de déménager suite à une déception sentimentale aurait-elle trouvé son ange-gardien en s’installant dans le quartier des Batignolles ? Toujours est-il que ses problèmes se règlent les uns après les autres, de manière pour le moins expéditive. Simple hasard ou intervention extérieure ? Quel rôle joue son voisin, Servais Marcuse, un grand-père débonnaire qui vit dans les souvenirs d’une vie aventureuse ? Aurait-il repris du service pour les beaux yeux de sa nouvelle voisine ? L’aurait-il côtoyée dans une vie antérieure ?
Il faudra attendre les dernières pages de ce roman pour dénouer les fils, découvrir les secrets et les motivations de chacun des personnages de ce nouveau polar de Philippe Setbon…
L'avis de Stanislas Petrosky
Cécile, obligée de déménager suite à une déception sentimentale aurait-elle trouvé son ange-gardien en s’installant dans le quartier des Batignolles ? Toujours est-il que ses problèmes se règlent les uns après les autres, de manière pour le moins expéditive. Simple hasard ou intervention extérieure ? Quel rôle joue son voisin, Servais Marcuse, un grand-père débonnaire qui vit dans les souvenirs d’une vie aventureuse ? Aurait-il repris du service pour les beaux yeux de sa nouvelle voisine ? L’aurait-il côtoyée dans une vie antérieure ? Il faudra attendre les dernières pages de ce roman pour dénouer les fils, découvrir les secrets et les motivations de chacun des personnages de ce nouveau polar de Philippe Setbon… Extrait : – Pas de panique, le rassura Servais. Il en a pour une minute grand maximum… Et effectivement, trente secondes plus tard, l’occupant des lieux s’affaissa comme un tas de chiffons dans le vestibule, les jambes secouées de soubresauts. Charley fixait le corps, puis M. Marcuse, puis encore le corps… Il n’avait plus une goutte de salive dans la bouche, ses mains s’étaient glacées à lui faire mal, son cœur lui était remonté contre le palais.
— Qu’est-ce que vous avez fait, chef ?
— Ça paraît pourtant clair, Charley… Qu’est-ce que tu n’as pas compris ?
Une magnifique découverte que ce court roman, premier d’une trilogie. L’écriture de Philippe Setbon est agréable, légèrement cynique et surtout il y a comme un faux air du cinéma des années cinquante. Ces films de Lautner, Audiard, non pas forcément pas les dialogues, nous ne sommes sans pas dans le verbiage argotique, bien que de temps à autres, il arrive qu’un échange entre les personnages soit dans le style.
Mais je n’ai pu m’empêcher de voir Gabin dans le rôle de Servais Marcuse, et encore, parce que malheureusement nous n’avons pas pu le voir vieillir, mais je pense que le rôle aurait été encore mieux à Lino Ventura.
Car lorsqu’un scénariste prend la plume en main pour un roman, c’est presque un film, les images viennent d’elles-mêmes, s’imprime dans votre encéphale et le film se déroule naturellement.
Qui est vraiment monsieur Marcuse ? On le découvre au fil des pages, on le prend en affection, mais le mérite t-il ? Est-ce nous ne sommes pas un peu pervers d’aimer ce genre de personnage, où plutôt n’est-il pas le côté sombre de notre âme bien pensante, celui qui apporterai la vengeance ?
Des personnages hauts en couleurs, sympathiques ou répulsifs, ils laissent rarement indifférent et c’est tant mieux.
Un roman à découvrir aux éditions du Caïman, éditions dans la tourmente à cause d’un diffuseur distributeur, le meilleur moyen d’aider cette maison c’est bien sûr d’acheter les livres qu’elle publie, mais en plus directement par son site : www.editionsducaiman.fr
L’extrait :
« Shrorninère ».
C’est le premier mot qu’elle entendit de la bouche du gros bonhomme et elle en conclut qu’il était soit étranger, soit gâteux, soit ivre-mort. En réalité, il s’avéra n’être rien de tout cela et Cécile s’habitua vite à sa diction pâteuse et précipitée. Ce mot, il l’utilisait souvent, ce qui dénotait un enthousiasme intact et une attitude positive face à l’existence. Car Cécile finit par comprendre d’elle-même que « Shrorninère » était une version très personnelle de l’adjectif « extraordinaire ». Une fois qu’on avait pris le pli, on n’y faisait même plus attention. Comme disait Servais Marcuse, « c’est shrorninère à quelle vitesse on s’habitue à tout ». Même au pire.
Surtout au pire.
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