Présentation Éditeur
Novembre 2015. Au cours de la tentative d’arrestation d’un meurtrier yougoslave, la commandante Alysa d’Argens se fait enlever par ce dernier, qui la laisse blessée et inconsciente auprès de leur voiture calcinée. L’investigation du véhicule qui en découle met en évidence la corrélation entre l’analyse génétique du sang de la jeune policière et celui prélevé sur une vieille hostie d’une trentaine d’années, mise au jour dans l’église de Beaune-le-Froid, en Auvergne, lors d’un violent orage. La jeune enquêtrice va tenter de découvrir l’origine de ce lien, aidée par son adjoint Mathias Venat et l’abbé auvergnat Boris Falque. Pourchassée par les services de la Sécurité intérieure et d’anciens terroristes, les indices vont l’amener à plonger dans son passé trouble.
Avant d’être romancier, Pascal Tissier était expert criminaliste au profit de l’IRCGN. Après un bref passage à la brigade de recherches de Marseille, il termine sa carrière comme instructeur en police scientifique au Cameroun. De retour en France, Pascal Tissier peut s’adonner à sa passion pour l’écriture. il puise dans son expérience et dans son exigence de l’exactitude pour rédiger ses thrillers et ses polars.
Origine | |
Éditions | De borée |
Date | 13 juin 2019 |
Pages | 336 |
ISBN | 9782812925535 |
Prix | 19,90 € |
L'avis de Cathie L.
Avant d’être romancier, Pascal Tissier était expert criminaliste au profit de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). Après un bref passage à la brigade de recherches de Marseille, il termine sa carrière comme instructeur en police scientifique au Cameroun. De retour en France, il est très vite absorbé par l’IFEG (Institut Français des Empreintes Génétiques) à Aix en Provence.
Après avoir sillonné l’hexagone sur les scènes de crime les plus sordides, Pascal Tissier pose enfin ses valises en Provence, où il peut s’adonner à sa passion pour l’écriture. Pour tisser les intrigues de ses romans, il puise dans sa longue et fructueuse expérience, dans un souci d’exactitude permettant à chacun de reconnaître les lieux ou les faits historiques dont il s’inspire, son imagination fertile faisant le reste.
Selon le thème exploré, il distille quelques-uns des secrets de son travail. Mais il aime tout autant fouiller dans les arcanes de l’histoire et emmener les lecteurs avec lui lors de ses périples, parfois au bout du monde.
Le roman
La Dent de la Rancune a été publié par les éditions De Borée en 2019. Le style vigoureux déploie son histoire entre aujourd’hui et 1982, entre région parisienne et Auvergne, confrontant deux mondes radicalement opposés. Néanmoins, certaines scènes ne sont racontées qu’après coup, laissant le lecteur « mijoter » un peu dans le jus des questionnements qu’il ne manque pas de s’adresser :
« Tant de convictions avait amusé le directeur du LPS. Une affaire aussi étrange avait attisé sa curiosité. Il avait appelé la chef du département biologie et lui avait fait part de la situation. » (Page 60).
Immersion immédiate, sans préliminaires; dès la première page, on entre directement dans le vif du sujet :
« La bouche pâteuse, les lèvres bleuies par le froid, l’homme d’Eglise se redressa en grimaçant de douleur et d’effroi. Le dos appuyé cotre le mur de roche recouvert d’une mousse humide, tous ses membres tremblaient. C’était la première fois de sa vie qu’il ressentait une terreur aussi indicible. » (Page 7).
La commandante Alysa D’Argens mène l’enquête sur le meurtre de deux employés de la Brinks, abattus par deux individus cagoulés et gantés faisant preuve d’une violence inouïe. Elle parvient à identifier l’un des tireurs, Arwan Solijan, dit le Yougo. La traque commence mais les choses ne se déroulent pas comme prévu et Alysa se retrouve otage de la BMW du Yougo, en cavale bien que blessé.
Suite à un terrible orage, le toit de l’église du bourg de Beaune-le-froid s’effondre. Dans les décombres, le maire de la ville de Murol, dont dépend le bourg, ramasse une hostie couverte de sang séché, faisant remonter dans les mémoires une sombre histoire survenue quelques décennies plus tôt.
L’abbé Boris Falque, qui veut en avoir le coeur net, confie l’hostie au labo de la police à Marseille afin de pratiquer une analyse génétique pour déterminer l’origine du sang, si sang il y a…Analyse qui doit être pratiquée sous le sceau du secret absolu.
Les questions ne tardent pas à se bousculer: Qui est cette femme prénommée Sophie, handicapée moteur et aphasique, pensionnaire depuis de longues années de la clinique du Bois-Joli ? Qui est cet homme mystérieux qui lui rend visite une fois par mois ?
Quel douloureux secret est enfoui dans l’inconscient de la commandante D’Argens, secret semblant remonter à sa prime enfance et qui hante ses nuits d’affreux cauchemars ?
Le lien entre les deux affaires reposerait-il sur la concordance entre le sang d’Alyssa et celui trouvé sur l’hostie ? Si oui, comment expliquer un tel mystère ?
Grâce à une intrigue solidement construite, déployant ses fils avec intelligence, on entre immédiatement dans l’histoire tant le rythme est vif. Comme les enquêteurs, le lecteur sent des montées d’adrénaline irrépressibles tellement délicieuses… pour celui qui est confortablement blotti dans son fauteuil.
Le + : Des procédures policières et scientifiques suivies à la lettre, expliquées sans détails superflus, de manière accessibles => On sent la patte légère de l’ancien expert criminaliste à l’IRCGN et l’ancien instructeur en police scientifique. Une précieuse valeur ajoutée pour nous, pauvres profanes.
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