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Oyvind STROMMEN : La toile brune

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Oyvind STROMMEN : La toile brune
Norvege

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Actes Sud en avril 2012

Traduit du norvégien par Loup-Maëlle BESANÇON

Le procès de l’attentat d’Oslo aura lieu en avril 2012, juste avant les élections présidentielles françaises. Nous publions à cette occasion l’enquête qu’un spécialiste norvégien a entreprise pour situer cet acte de terrorisme dans le réseau idéologique peu connu de la nouvelle extrême droite européenne sur Internet.

Au moment où l’extrême droite tue en Allemagne, nous découvrons aussi ses connexions en France. Øyvind Strømmen nous avertit : “La bête immonde est d’actualité, elle se nourrit de nos banalisations, et elle nous cache ses véritables intentions.”

(Sources : Actes Sud – Pages : 208 – ISBN : 9782330006341 – Prix : 21,00 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Etude sur la toile brune.

Oyvind Strommen se base sur son propre vécu pour illustrer l’écart qui existe entre les faits et la manière dont ils sont interprétés et déformés. Alors qu’il vivait en Belgique, il n’a jamais remarqué de groupe islamiste, la vie de son quartier était diverse et riche. Mais il a été choqué suite à des élections de constater que 20% de sa ville votait pour l’extrême droite. Il a décidé de creuser le sujet en parcourant internet encore plus activement.

Il a l’occasion de constater la virulence des propos d’une partie de la blogosphère norvégienne, et aussi et surtout à l’étranger, vis à vis de l’Islam. Il a découvert ce qu’il a appelé la Toile brune.

L’auteur dépeint les comportements de groupes ou solitaires, la montée des idées, la transmission plus rapide grâce à internet, un langage particulier. Il analyse ces faits en Norvège et dans les autres pays et le risque de la banalisation.

Cet essai comprend de nombreux extraits de presse. Il ancre réellement les faits dans l’actualité. Il décrypte notamment le comportement d’Anders Behring Breivik. Il ne faut pas s’attendre à lire cet ouvrage comme un roman, c’est une véritable étude.

L’auteur ne « mâche pas ses mots » jusque dans sa conclusion où il parle de la liberté de la presse mais également de la vigilance nécessaire et qui concerne chacun.

Un ouvrage très intéressant à lire mais qui fait froid dans le dos.

Camilla LACKBERG : Les aventures d’Erica Falck – Tome 2 – Le prédicateur

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Camilla LACKBERG : Les aventures d'Erica Falck - Tome 2 - Le prédicateur
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution dans la collection Actes Noir en mars 2009

Parution aux éditions Babel Noir en avril 2013 (Babel Noir n°85)

Traduit du suédois par Lena GRUMBACH et Catherine MARCUS

Dans les rochers proches de Fjällbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d’une femme. L’affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes…

L’inspecteur Patrik Hedström est chargé de l’enquête en cette période estivale où l’incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d’Erica Falck, sa compagne.

Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent.

Alors que Patrick assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s’allonge…

Une nouvelle fois, Camilla Läckberg excelle à tisser son intrigue, manipulant son lecteur avec jubilation, entre informations finement distillées et plaisir de nous perdre en compagnie de ses personnages dans une atmoshère provinciale lourde de secrets.

Camilla LACKBERG : Sa biographie et sa bibliographie

Pour en savoir plus sur Camilla LACKBERG, découvrez l’interview exclusive qu’elle a accordé à l’équipe de zonelivre à l’occasion du Festival Les Boréales 2012

(Sources : Actes Sud – Pages : 384 – ISBN : 9782742781799 – Prix : 22,40 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Persuasion.

Un cadavre retrouvé sur la plage fait créé un véritable choc surtout lorsqu’on découvre deux autres corps beaucoup plus anciens à proximité. C’est une vieille histoire qui ressurgit. Le tueur présumé de l’époque s’est suicidé laissant un véritable chaos dans sa famille. Ses fils ont tendance à commettre des méfaits et leur mère fait tout pour protéger son clan.

Ils vivent dans un pavillon de chasse sur une grosse propriété et des liens de sang les lient avec les riches propriétaires. Le patriarche qui a régné sur cette famille était un prédicateur respecté par tous et qui attirait les foules.

Une sorte de chape de plomb recouvre la résidence où règne le non-dit.

C’est Patrik Hedström qui doit trouver la vérité.

Pour son deuxième opus, Camilla Läckberg réalise un exercice de style très intéressant. Elle met un « peu sur la touche » Ericka, enceinte. Et c’est Patrik qui est le véritable héros de l’histoire. On voit donc les lieux avec son regard.

L’auteur dépeint avec talent les ambiances familiales complexes. Et comme pour un tableau, il faut savoir analyser les différents couches de la scène pour voir tous les éléments. Le non-dit, le poids du secret de famille sont des thèmes forts. Entre religion, croyances et manipulations, les frontières peuvent être très minces. J’ai également aimé l’analyse d’un comportement proche du sectaire.

Camilla Läckberg sait faire évoluer ses personnages comme monsieur et madame tout le monde. C’est certainement ça la force de ses romans. Le lecteur devient le voisin invisible qui voit évoluer son environnement. Il connait de mieux en mieux les rues de la ville, chaque habitant. Il y a un sentiment d’évasion et de retour chez soi.

Ce roman a vraiment plusieurs angles d’approche. Il y a un aspect un peu humoristique avec l’auto-dérision dont fait preuve Erica. Elle se sent comme une baleine, pas vraiment femme et séduisante et bien loin du portrait idyllique que l’on a pu lui brosser de la grossesse.

Johan THEORIN : L’heure trouble

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Johan THEORIN : L'heure trouble
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Albin Michel le 18 février 2009

Parution aux éditions Livre de Poche en mars 2011

Traduit du suédois par Rémi CASSAIGNE

A l’heure trouble avant la tombée de la nuit, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d’une petite île de la Baltique.

Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l’affaire ? Pourquoi toutes les pistes mènent-elles à un criminel mort il y a longtemps ? Dans une oppressante atmosphère de huis-clos, une étrange histoire de deuil, d’oubli et de pardon, hantée par les ombres du passé.

(Sources : Albin Michel – Pages : 425 – ISBN : 9782226190673 – Prix : 19,50 €)

L’AVIS DE FLO

Un enfant a disparu

Alors que son petit garçon Jens a disparu 20 ans plus tôt, Julia ne se remet pas de son absence. Dépressive et à la limite de l’alcoolisme, elle n’en finit pas de sombrer dans son chagrin. Suite à l’appel de son père elle se rend sur la petite île où la disparition a eu lieu et où vit ce dernier.

Si les débuts sont un peu lents, l’intrigue devient de plus en plus haletante au fur et à mesure des pages et l’auteur distille très bien l’angoisse.

Ce voyage sera pour elle ce qui lui permettra d’entamer son deuil et peut être, enfin, de découvrir la vérité. Le récit est construit sur une double narration. On y suit en parallèle l’histoire de la vie de Nils Kant meurtrier présumé du petit Jens et la quête de Julia.


L’AVIS D’ANABELLE

J’ai vraiment beaucoup aimé ce polar au rythme lent et envoutant.Il faut dire qu’une grande partie de l’intrigue se déroule sur l’île d’Oland,désertée en dehors de la période touristique et le passé y resurgit progressivement de façon violente.

Les personnages sont attachants et même émouvants à l’image de Gerlof, le père de Julia, qui tente de percer le mystère, tenant à peine sur ses deux jambes. Je me tiendrais informée de la sortie des prochains romans de ce nouvel auteur suédois, ça c’est certain!!


L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Douce mélopée nordique

Un enfant disparait à l’heure trouble. Cet étrange moment qui revient telle une ritournelle. Un récit psychologique teinté de magnifiques portraits et de vieux contes suédois. Une ambiance dans l’esprit de Simenon.

Yrsa SIGURÐARDÓTTIR : Série de Thora et Matthew – 01 – Ultimes rituels

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Yrsa SIGURÐARDÓTTIR : Série de Thora et Matthew - 01 - Ultimes rituels
Islande

INFOS ÉDITEUR

ultimes rituels yrsa sigurdardottir
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Parution aux éditions Anne Carrière en février 2011

Parution aux Points Seuil en mars 2012

Traduit de l’islandais par Marie de Prémonville

Novembre 2005, Reykjavik. Un étudiant allemand est retrouvé mort, atrocement mutilé. Le jeune homme étudiait l’histoire islandaise et portait un intérêt tout particulier à ses heures les plus sombres. Sa famille ne se satisfait pas des conclusions de la police et décide de louer les services de l’avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et de l’ancien inspecteur Matthew Reich, un Allemand, afin qu’ils poussent l’enquête plus avant. Elle est sociable et insouciante ; lui est rigide et sévère.

Leur enquête parallèle révèle que l’étudiant assassiné avait recueilli des informations conséquentes au sujet de documents très anciens, et qu’il était membre d’un mystérieux groupuscule, composé d’Islandais fascinés par les événements historiques liés aux méthodes de torture et d’exécution. En outre, le jeune homme avait retiré une importante somme d’argent sur un compte à son nom et était sur le point d’acheter un équipement de sorcellerie. Qui a pu vouloir sa mort ? Quel lien existe-t-il entre cette tragédie et les événements atroces qui se sont déroulés par le passé ?

(Source : Anne Carrière, Points – Pages : .. – ISBN : 9782757824795 – Prix : 7,90 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Sorcellerie au coeur de l’Islande.

Un étudiant allemand est retrouvé atrocement mutilé dans son établissement scolaire. Il est issue d’une grande famille allemande qui n’adhère pas aux réponses de la police. Ils font appel à une avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et à un de leur compatriote ancien policier : Matthew Reich.

Pour Thora, il est impératif qu’elle résolve cette affaire. Elle a vraiment besoin de cet argent pour s’occuper de ses enfants (une petite fille et un ado). Elle sort d’un divorce pas facile. Et elle a souvent du mal à joindre les deux bouts. Elle fait ses études en Allemagne ce qui va lui permettre d’échanger avec son acolyte de fortune qui ne parle pas un mot d’islandais (mais qui est un proche de la famille).

Harald s’était passionné pour la chasse aux sorcières : à la torture et aux exécutions. Il avait parcouru de nombreux manuscrits à ce sujet. Jusqu’à quel point ses recherches ont pu l’emmener vers une face obscure….

Il y a des énormes non-dits qui flottent dans l’université. Il n’est pas évident d’aller de l’avant sans bousculer les susceptibilités des jeunes étudiants aisés et de leurs professeurs…

De la chasse aux sorcières à la chasse aux coupables, il n’y a qu’un pas.

Apparition dans ce roman de personnages que l’on retrouvera dans d’autres textes d’Yrsa SIGURDARDOTTIR : l’avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et à un ancien policier allemand Matthew Reich.

« Ultimes rituels » possède tous les codes du thriller avec des passages un petit peu sanglant. Notamment la découverte du corps. Une auteur qui plaira aux lecteurs de Maxime Chattam, Franck Thilliez, Jean-Christophe Grangé. Très éloignée du style de ses compatriotes Arnaldur Indridason et Einar Thorarinsson.

J’ai aimé cette découverte. Et j’ai une affection toute particulière pour le personnage de Thora (pleine de bonne volonté mais un peu maladroite).

Yrsa SIGURDARDOTTIR : Je sais qui tu es

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Yrsa SIGURDARDOTTIR : Je sais qui tu es
Islande

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Anne Carrière en octobre 2012

Parution aux éditions Points Seuil en octobre 2013

Traduit de l’islandais par Marie de PREMONVILLE

Un couple entreprend de rénover une maison abandonnée dans les sauvages fjords de l’ouest de l’Islande. Leur amie Lif les suit parce qu’elle cherche à faire le deuil de son mari, récemment décédé.

Tous trois ont une chose en commun : ils s’attendent à être seuls. Très vite, une présence inquiétante se manifeste dans les parages.

Y a-t-il un lien entre cette apparition et le trépas inexpliqué du propriétaire précédent ?

(Sources : Anne Carrière – Pages : – – ISBN : 9782843376863 – Prix : 22 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Une maison aux allures de piège…

Un coin isolé de l’Islande. Un couple et leur amie abordent la côté à bord d’un bateau sans grand enthousiasme. Le projet de départ était excitant : transformer en gite un vieil habitat dans une région qui n’en possède qu’un. Mais l’arrivée dans l’atmosphère hivernale les a calmé. Un des membres fondateurs du projet est décédé et c’était lui le plus bricoleur du groupe.

Mais ils ne peuvent pas faire marche arrière : Gardar a perdu son emploi et il a besoin de s’investir dans un nouveau projet. Sa femme tente de tenir le coup pour lui. Et pour la jeune veuve c’est un moyen de s’évader.

Le petit village semble désert et c’est encore pire pour leur maison qui est à l’écart. Le chantier est vaste et compliqué. De plus, des bruits étranges retentissent dans la maison, des coquillages sont déposés… Le sentiment d’une présence mystérieuse va les obséder de plus en plus. Leur peur est croissante.

Très bon texte de terreur. Dès qu’ils mettent un pied à terre, on sent que le danger rôde. « Les poils se dressent au fil des pages ». L’obscurité, l’angoisse montent. Ce thriller fantastique a tout du « page-turner ». A peine le roman entamé, on ne peut le lâcher. Il y aura-t-il un survivant à ce huis-clos ? Yrsa Sigurdardottir joue avec les frontières du réel et de l’imaginaire.

Un vrai régal pour les amateurs du genre.

Johan THEORIN : L’Echo des morts

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Johan THEORIN : L'Echo des morts
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Albin Michel en février 2010

Parution aux éditions Livre de Poche en février 2012

Traduit du suédois par Rémi CASSAIGNE

Après L’Heure trouble, salué par la critique internationale, L’Écho des morts explore à nouveau l’atmosphère étrange de l’île d’Oland, où les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s’installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée au coeur de l’hiver, Katrine Westin est retrouvée noyée et son mari sombre dans la dépression. Alors que d’inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l’enquête est vite convaincue qu’il ne s’agit pas d’un accident..

(Sources : Albin Michel – Pages : – – ISBN : 9782226195791 – Prix : 20,30 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Un murmure : est-ce le vent ou les paroles lointaines d’un mort ?

Katrine, son mari et ses enfants sont venus s’installer sur l’ïle Oland. Ils ont envie d’un nouveau départ loin de la ville et pour mettre de la distance avec un deuil qui leur pèse… Un prénom féminin qui revient. Ont-ils perdus une petite fille ? Pour l’instant ils ne se livrent pas. C’est d’abord la maman qui est venue avec ses petits en attendant que son époux est fini sa mission professionnelle.

Ils habitent une vieille demeure chargée d’histoire. Son bois vient d’un navire qui s’est échoué il y a plusieurs siècles. Les bois craquent, il y a dans ces lieux une atmosphère toute particulière. La silhouette des deux phares juste à côté renforce l’aspect intemporel et séculaire. La grange ne semble pas être un simple appendice…

Mais alors que notre sympathique famille avait prévu un nouveau départ, c’est un drame très douloureux qui les frappe de plein fouet. Le rêve se brise net et il faut essayer d’aller de l’avant avec un membre de la famille en moins…

Cette tragédie est assortie d’une horrible confusion. Le nouvel agent de police, une jeune femme, va commettre une terrible bévue…

Un texte qui va même au-delà du roman policier. Il y a effectivement un corps, des policiers mais nous ne sommes pas dans une classique intrigue policière. Johan Theorin, avec beaucoup de justesse et de sensibilité, a traité du deuil. De la difficulté d’aller de l’avant, de mettre un pied devant l’autre lorsqu’un être cher a disparu.

Chaque personne est tellement bien décrite que l’on a le sentiment d’avoir fait des rencontres. D’être allé sur l’île d’Oland et d’avoir assisté impuissant au drame. Mais c’est aussi un véritable hymne à la vie et à la transmission entre les générations. Angle de très bien incarné par Gerlof et Tilda, cette dernière enregistre les souvenirs du vieil homme comme autant de biens précieux. Il ya également son envie d’exceller dans son travail de flic pas évident dans un environnement très masculin et avec un ancien instructeur qui est également son amant.

Une prose vraiment magnifique. On a envie de lire « L’Echo des morts » au coin du feu bien calé dans un gros fauteuil et de raconter certains passages à voix haute. Il y a dans l’oeuvre de cet auteur suédois, une très belle place pour les contes et les légendes. Il y a un extrait que j’aime tout particulièrement et que j’ai envie de vous faire partager : « -C’est seulement une vieille histoire, dit Gerlof. On la raconte dans beaucoup d’endroits, pas seulement sur öland. Les morts célèbrent leur office de Noël : les morts de l’année reviennent pour se recueillir. Ceux qui les dérangent alors doivent fuir pour sauver leur vie ». Joakim hocha la tête. « Une rencontre avec les morts. – Tout à fait. C’est une croyance bien ancrée, selon laquelle on pouvait à cette occasion revoir les morts… pas seulement dans les églises, chez soi, aussi. – Chez soi ? – A noël, la coutume veut qu’on mette des lumières aux fenêtres, dit Gerlof. C’est pour que les morts retrouvent leur chemin. »

Roman fantastique ou policier ? A vous de juger et de découvrir. Pour ma part, j’ai été complètement séduite. Et j’ai aimé me laisser surprendre par le fil de l’histoire et par la frontière très mince entre les genres. Je me tais à présent et je laisse Johan Theorin vous conter son histoire…

Johan THEORIN : Le sang des pierres

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Johan THEORIN : Le sang des pierres

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Albin Michel en mars 2011

Parution aux éditions Livre de Poche en janvier 2013

Traduit du suédois par Rémi CASSAIGNE

À la fonte des neiges, les gens du continent réinvestissent l’île. Peter Mörner s’est installé dans une vieille maison dont il a hérité pour trouver la paix, loin de son père. De sa villa flambant neuve, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets. Quant à Gerloff, vieux loup de mer de 85 ans, il a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance… Mais pour eux, le printemps ne sera pas comme les autres. La mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l’hiver, et les drames du passé, dont témoigne la couleur rouge sang de la falaise entre la carrière et la lande, resurgissent…

(Source : Albin Michel – Pages : 432 – ISBN : 9782226220608 – Prix : 20,30 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

A la porte de deux mondes…

Gerloff est maintenant un vieil homme qui a vécu une belle vie mais qui sent que le dernier voyage se rapproche. Il ne veut pas rester dans la maison de retraite, il préfère retrouver sa maison. Ses enfants comprennent et il s’installe à nouveau dans son havre de paix près de la carrière.

Beaucoup de demeures ne sont occupées que par des vacanciers. Juste à côté de lui s’installe un père divorcé et son fils, sa fille est hospitalisée. En même temps arrive un couple un peu fortuné, lui est connu pour ses livres de cuisine…. Après des rencontres pas toujours réussies, un certain calme va baigner les habitants.

Mais la carrière proche est chargée de souvenirs et la découverte d’un ossement va soulever bien des questions.

Pour plusieurs habitants la nature et les trolls vont de paire. Gerloff découvre avec curiosité et une certaine angoisse les carnets écrites par sa défunte femme qui recevait autrefois une drôle de visite. La croyance de ses créatures est très ancrée dans le coeur de certains jusqu’à leur vouer un culte…

Ce roman policier est très proche du conte. C’est à la fois un hommage aux anciens qui se souviennent comme Gerloff et à la fois sur la transmission entre les générations. Il y a aussi les difficultés et les cassures dans l’univers familial. Les routes qui se séparent, est-il possible de se retrouver un jour ou les dégâts (actes, paroles) sont irrémédiables ?

J’ai également été touchée par le portrait de son couple : lui vit à fond le succès de ses livres, de ses dédicaces… elle est dans l’ombre. Trouver le juste équilibre entre la réussite et garder les siens…

Beaucoup de pudeur dans les écrits d’Adler Olsen. Une fois de plus, j’ai eu le sentiment d’être allée sur l’île d’Oland d’avoir croisé de très belles personnes (il y en a d’autres à éviter, on est d’accord). Un univers à la fois réaliste et onirique.

Gudbergur BERGSSON : Deuil

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Gudbergur BERGSSON : Deuil
Islande

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Métailié le 14 février 2013

Traduit de l’islandais par Eric BOURY

Quand on arrive au bout du chemin et qu’on n’a plus pour horizon que la disparition ou l’éternité, vers où se tourner ? Presque invariablement vers son passé. Dans la solitude de sa maison, témoin de tant de moments uniques, le héros de ce texte se souvient de sa vie, son veuvage précoce, sa relation très particulière avec les femmes, les enfants, les amis, les voisins, son travail.

Le silence n’est troublé que par le sifflement de la bouilloire, la musique quotidienne d’adieu à un vieil homme solitaire et à sa vie. Un homme enchaîné à un destin inéluctable et qui sait que seul l’amour (ou le désamour) est capable de passer la frontière qui sépare la vie de la mort. L’auteur porte un regard provocant sur la vieillesse et sur la vie quotidienne, apparemment anodine, que chacun parcourt à sa façon.

(Source : Métailié – Pages : 128 – ISBN : 9782864249023 – Prix : 16 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Sur le seuil de la mort.

Assise sur le bord d’une fenêtre vermoulue, la mort regarde.

Un homme est dans son lit, il se souvient. Il veut se lever mais il attend la bouilloire qui n’a pas encore sifflé. Il s’est coupé du monde en mettant des boules quiès. Il reprend contact avec la réalité, sa réalité.

Il pense à tout ce qu’il put voir à travers cette fenêtre, véritable cordon ombilical avec le monde extérieur.

La vie de son voisinage, les vieux de son âge qui disparaissent du jour au lendemain avec un panneau à vendre. Le quartier a vieilli, quelques cris d’enfants mais surtout les cris des fous, des drogués. Vieillir. Ce rapport a son corps qui a changé. Mélancolie.

Et comme si ses pensées s’emballaient. Le souvenir de sa femme, des femmes. De la violence psychologique dont elles peuvent faire preuve avec une parole ou même un regard. Mais aussi les moments d’amour de celui qui a aimé donner.

Des enfants qui se coupent, s’éloignent. Présents physiquement parfois mais en même temps tellement lointains…

Deux parties très distinctes dans ce roman : dans un premier temps le rapport à la vieillesse. Dans un second temps, l’album photo mental d’un vieux qui se meurt. Témoigne ultime, les images se mélangent comme les sentiments. La mélancolie avec quelques éclats de bonheur…

C’est écrit avec beaucoup d’élégance. Je n’ai pu m’empêcher de penser au sublime texte de Dino BUZZATI « Chasseurs de vieux » (dans « le K ») : la vieillesse nous rattrape tous. On ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie pour cet homme qui part.

Pour certains ce livre peut prendre le visage de la violence extrême : voir l’espace d’un instant son visage couvert de rides, ou même sa main fripée. Ne plus se souvenir peu à peu des visages…

Pour d’autres ce texte peut prendre le visage de l’apaisement.

Comme on referme la porte lorsqu’un nourrisson s’endort, accepter de refermer la porte derrière cette personne âgée qui vient de s’enfoncer dans un long et profond sommeil.

Gunnar STAALESEN : Varg Veum, le privé norvégien – Tome 4 – La femme dans le frigo

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Gunnar STAALESEN : Varg Veum, le privé norvégien - Tome 4 - La femme dans le frigo

INFOS ÉDITEUR

Gunnar STAALESEN : Varg Veum, le privé norvégien - Tome 4 - La femme dans le frigo

Parution aux éditions Gaïa Polar en novembre 2003

Parution aux éditions Folio Policier en mars 2006, septembre 2016

Traduit du norvégien par Elisabeth TANGEN

Tome 4 du privé Varg Veum

Les couches de poussière s’accumulent sur le bureau de Varg Veum. les affaires ne sont pas au beau fixe. le détective est même démarché par une agence qui lui « propose» de travailler pour elle. Qui le menace plutôt.Heureusement, Veum est soudain contacté par Mme Samuelsen pour retrouver son fils, Arne. Celui-ci travaille sur une plate-forme pétrolière au large de Stavanger. D’habitude, lorsqu’il rentre à terre, il donne toujours signe de vie. Cette fois, non. Varg part enquêter à Stavanger. Une mission de routine a priori. Veum infiltre le milieu du proxénétisme et des affaires. les choses se gâtent le jour où en fouillant l’appartement déserté par Arne, il ouvre la porte du frigo.

(Source : Folio – Pages : 320 – ISBN : 9782070793839 – Prix : 7,70 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Enquête dans le milieu portuaire et pétrolier

Une femme contacte le privé Varg Veum car son fils a disparu, il avait l’habitude de lui écrire des lettres. Là c’est le silence complet mais elle ne veut pas que la police se mêle de cette histoire. Avant son départ, il est approché par une grosse boite de détectives qui aimerait l’embaucher mais leur « philosophie » ne convient pas à Varg Veum

Il quitte sa chère ville de Bergen pour enquêter dans le port de Stavanger. L’atmosphère est différente, la vie de la ville est rythmée par les matelots et les hommes qui travaillent sur les plateformes pétrolières. Quand ils reviennent c’est avec de grosses sommes d’argent qui s’écoulent au fil des bars et des salles de jeux clandestines. Il y a aussi les filles d’un soir, d’une heure… C’est autour d’un verre voir même plusieurs que Veum va découvrir les « coulisses » et ceux qui tirent les ficelles. Les tripots se multiplient et les bigots prient pour que ces lieux disparaissent.

Pas facile de trouver des pistes. Après bien des discussions, la concierge accepte d’ ouvrir la porte de l’appartement du jeune homme. Rien de particulier, enfin presque : il y a un corps de femme sans tête dans le frigo. Le détective n’a pas le temps de réfléchir, il est assommé.

C’est vraiment à se demander si Varg Veum retrouvera son « repaire » et son quotidien, il a laissé en partant une douce histoire d’amour en suspens… On se demande si il arrivera à rentrer chez lui entier.

Après des mois en mer, il faut bien en profiter… mais jusqu’à quel point ? Cette femme éplorée qui a déjà perdu une fille, devra-t-elle faire également le deuil de son fils ?

« La femme dans le frigo » s’inscrit dans la ligne des polars. Avec un détective privé qui a du mal à faire tourner son agence, il n’a pas de situation familiale. La ville est également un personnage du roman. Gunnar Staalesen a une affection toute particulière pour la ville de Bergen où se déroulent tous ses romans mais là une majeure partie du texte est située dans le port de Stavanger. Décor un peu sombre où semblent régner l’argent, la corruption, les trafics et le proxénétisme.

Il y a tout de même beaucoup de douceur dans l’écriture de cet auteur norvégien, Varg Veum n’est pas froid, il laisse paraitre des sentiments très profonds, de l’empathie et parfois même une certaine candeur.

L’histoire est très touchante mais je ne peux pas vous en dire afin de ne pas vous priver du plaisir de la découverte.

Première immersion dans l’univers de Varg Veum que j’ai apprécié, je vais donc poursuivre la lecture de ses enquêtes et vous faire partager mes impressions au fil des romans.

Anders DE LA MOTTE : Le Jeu – Niveau 1 : Oserez-vous entrer ? ou Play, manipuler ou être manipuler

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Anders DE LA MOTTE : Le Jeu - Niveau 1 : Oserez-vous entrer ?
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Fleuve noir en juin 2013

Parution aux éditions Pocket le 09 janvier 2014

Traduit par Carine Bruy

Paru sous titre : Play, manipuler ou être manipuler

Henrik Pettersson, dit HP, la trentaine, vit de petits larcins en marge de la société suédoise. Lorsqu’il trouve dans le métro un portable dernier cri, son premier réflexe est de le revendre. Mais l’appareil affiche obstinément un message : « Tu veux jouer ? » En cliquant sur OUI, Henrik ne se doute pas que ce « jeu » aux apparences innocentes va l’entraîner dans une escalade dont l’enjeu ultime pourrait bien être sa propre vie…

Rebecca Normén est l’exacte opposée de HP : sérieuse et rationnelle, elle a récemment été promue garde du corps. Tout irait pour le mieux dans sa vie si elle ne trouvait pas régulièrement des petits mots menaçants dans son casier. L’expéditeur en sait beaucoup trop long sur son passé. Mais que cherche-t-il ? À jouer avec elle ?

Les mondes de HP et de Rebecca vont se rapprocher de manière inexorable. Mais si la réalité n’est qu’un jeu, qu’est-ce qui est encore réel ?

(Source : Fleuve – Pages : 432 – ISBN : 9782265097407 – Prix : 19,90 €)

L’AVIS DE LEA D.

HP, âgé d’une trentaine d’années, vit de petits boulots et de larcins. Un jour, dans le métro, il va récupérer ce qu’il pense être un portable dernier cri. Seulement, il est incapable de le faire marcher, le portable affichant toujours le même message : « Veux-tu jouer ? ». Le moment où il appuiera sur « Oui » va déclencher une réaction une chaîne à laquelle il n’était pas préparé.

De son côté, Rebecca travaille comme gendarme et vient d’être promue garde du corps. Accablée par un moment de son passé qu’elle tente de laisser derrière elle, des mots anonyme la renvoient régulièrement à ce qu’elle tente d’oublier. L’interruption d’HP dans sa vie va ne faire la perturber davantage…

Basée à Stockholm, l’environnement des deux héros est peu décrit, uniquement pour les faits essentiels. Anders De La Motte se concentre sur l’essentiel, sur ses protagonistes, surtout sur HP. J’ai trouvé Rebecca un peu délaissée, ce qui est dommage car c’était pour moi celle qui avait le plus de potentiel.

Avec HP, on va se plonger dans l’ambiance du Jeu, avec les différentes règles et fonctionnements. Chaque joueur ignore tous des autres. Le Maître du Jeu lui confie une mission, pour laquelle il est payé et filmé, pour que chaque spectateurs puissent ensuite donner des notes et des commentaires. Très vite HP va y prendre goût, et se laisser griser par le danger, par l’argent, par les missions et le fait d’être adulé. Ce Jeu va rapidement créer des tensions, non seulement pour HP, mais aussi pour Rebecca ! L’alternance entre les deux personnages sert à maintenir la cadence du récit, qui a tendance à s’essouffler de temps à autre.

Pour ce qui est de la psychologie et la construction des personnages, HP est un paumé, un peu démoli, qui ne sait pas trop quoi faire de lui et de sa vie. Il n’a pas de réelles envies, le Jeu va le faire revivre, utiliser son besoin d’admiration et d’adrénaline. Un personnage auquel j’ai eu du mal à accrocher à 100% et tout le temps, je ne me sentais pas d’atomes crochus avec lui. A contrario, j’avais de la sympathie pour Rebecca. Jeune femme forte, elle essaie d’avancer, de ne pas se laisser déborder son passé tout en s’y confrontant.

La façon de présenter le Jeu était très intéressant, par palier successifs. Le Maître et les joueurs sont cachés, ils œuvrent derrière les hommes. Certaines explications m’ont un peu fait penser au Arcanes du Chaos, de Maxime Chattam : les ombres derrière l’histoire, contrôlent les hommes, utilisent des pions pour avancer dans leurs buts… Un des personnages m’a fait rappeler vaguement Lisbeth Salander : une mentalité particulière avec un goût prononcé pour l’informatique.

Une lecture agréable dans l’ensemble !

Jo NESBØ : Harry Hole – Tome 10 – Police

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Jo NESBO : Harry Hole - Tome 10 - Police
Norvege

INFOS ÉDITEUR

Jo NESBO - Harry Hole - Tome 10 - Police
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Parution aux éditions Gallimard collection Série Noire le 27 mars 2014

Parution aux éditions Folio en février 2017

Titre original : Politi

Traduit du norvégien par Alain GNAEDIG

Une enquête de l’inspecteur Harry Hole : Tome 10

Quand un policier d’Oslo est assassiné à la date anniversaire et sur les lieux d’un crime non élucidé, cela n’est certainement pas un hasard. Et lorsque deux autres policiers qui ont participé à des enquêtes infructueuses sont tués à leur tour, c’est une évidence : un meurtrier brutal aux méthodes bestiales rôde dans les rues de la capitale norvégienne.

La police ne dispose d’aucun indice et, pire encore, elle déplore l’absence de son meilleur limier. Mais aujourd’hui, l’inspecteur Harry Hole n’est plus en mesure d’aider ni de protéger quiconque.

Pendant ce temps, à l’hôpital d’Oslo, un homme gravement blessé est dans le coma. Personne ne connaît son nom. Même les policiers chargés de le protéger n’ont pas le droit d’approcher le patient. S’il reprenait conscience, cet inconnu aurait pourtant bien des secrets à révéler…

(Source : Gallimard, Folio – Pages : 688 – ISBN : 9782072708169 – Prix : 5,90 €)

L’AVIS DE MARIE H.

On avait quitté Harry Hole avec une balle dans la tête, très mal en point dans Fantôme (2013). De retour dans Police, il est sobre, enseigne à l’école de police et envisage de se marier avec l’amour de sa vie. En a-t-ilfini pour autant avec ses vieux démons ?

Ses anciennes collègues, Katrine Bratt et Beate Lonne, viennent le solliciter car un sérial killer tue dans des conditions atroces des officiers de police sur des lieux d’enquêtes non résolues :

« J’ai autant besoin d’une affaire de meurtre que d’un drink, Katrine. Sorry. Ne perds pas ton temps et cherche l’alternative suivante.»

Elle le dévisagea. Elle se dit que la comparaison avec un drink était venue très vite. Et que cela confirmait ses soupçons : il avait peur. Il craignait que le fait de jeter un coup d’œil à l’affaire n’ait le même effet qu’une goutte d’alcool. Il ne parviendrait pas à s’arrêter, il serait dévoré. » (P.199)

Mais Harry Hole replonge très vite dans la craque de ce psychopathe. On retrouve dans Police, la densité dramatique que l’on avait aimée dans le Bonhomme de neige (2008). L’auteur joue avec son lecteur, l’entraîne sur de fausses pistes afin de retarder les révélations sanglantes. La fin sème des indices pour une suite à ce nouveau Harry, marié et heureux :

« Il sentit que tout aurait n’était qu’ordre, équilibre et harmonie. Il sut que tout aurait dû s’arrêter ici. » (P.595)

Plus que jamais, on attend le prochain avec impatience !

Carin GERHARDSEN : La dernière carte

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Carin GERHARDSEN : La dernière carte

Carin GERHARDSEN : La dernière carte

Suede

INFOS ÉDITEUR

Carin GERHARDSEN : La dernière carteParution aux éditions Fleuve Noir en avril 2014

Traduit par Patrick VANDAR et Charlotte DRAKE

Quatre amis quittent l’auberge de Långbro après leur traditionnelle soirée poker. L’un d’entre eux ne va jamais rentrer chez lui. À l’aube, Svenn-Gunnar Erlandsson est retrouvé mort dans la forêt, tué par balle. Dans sa poche, quatre cartes à jouer et un mystérieux code. Macabre mise en scène. Mais qui pouvait vouloir la mort de ce père de famille respectable, apprécié de tous et engagé auprès des plus démunis ?

Le commissaire Conny Sjöberg interrompt ses vacances et convoque son équipe de la section criminelle d’Hammarby pour résoudre l’affaire. Bientôt, les masques tombent. Au poker, il faut savoir bluffer et, dans cette petite communauté d’apparence si sereine, certains manient cet art avec virtuosité.

(Source : Fleuve – Pages : 324 – ISBN : 9782265098084 – Prix : 19,90 €)

L’AVIS DE MARIE H.

La dernière carte est le quatrième roman de Carin Gerhardsen, après La maison en pain d’épices, Hanna était seule à la maison et La comptine des coupables et force est de constater que les intrigues gagnent en profondeur et en suspens à chaque livre. Au commissariat de Hammarby, on retrouve avec plaisir l’équipe de Conny Sjöberg qui est chargée d’une nouvelle enquête. Sven-Gunnar Erlnadsson est abattu de deux balles après une partie de poker entre amis. Qui a bien pu en vouloir à ce père de famille, entraineur de football, soutien aux sans-abris ?

« Sven était une sorte de cadeau du ciel pour l’humanité » (p.55) Que cache cette façade trop parfaite ?

L’auteure se plaît à entraîner le lecteur sur de fausses pistes, fait rebondir le récit : c’est un vrai plaisir. Outre l’enquête que l’on suit avec intérêt, chaque livre apporte des éléments nouveaux aux histoires personnellesdes enquêteurs. On attend donc avec beaucoup d’intérêt la chute du deuxième homme !