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Neil GAIMAN : L’étrange vie de Nobody Owens

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Etrange vie de Nobody Owens - Neil GAIMAN
Royaume-uni

On rencontre des vivants et des morts, des fantômes, des goules et des vouivres. Il y a de l’amitié et de l’amour, mais également une enquête de la part de Nobody pour découvrir son passé

INFOS ÉDITEUR

L_ETRANGE_VIE_DE_NOBODY_OWENS - neil gaiman
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Parution aux éditions Albin Michel en 2009 puis réédité en 2014

Parution aux éditions J’ai Lu en mai 2012

Traduit par Valérie Le Plouhinec

Un bébé échappe par miracle à un mystérieux assassin qui vient de tuer sa famille. Le nouveau-né trouve refuge dans le cimetière voisin. Il est adopté par un couple de fantômes M. et Mme Owens. Devenu ami de Lise, une ex-sorcière excentrique autrefois brûlée vive, et protégé par un vampire mystérieux et fascinant – Silas –, le jeune Nobody Owens grandit heureux, entouré d’amour par une bien drôle de famille. Mais vivre parmi les morts peut se révéler aussi dangereux que d’affronter le monde des vivants. Car le meurtrier des parents de Nobody le traque toujours, plus que jamais décidé à accomplir sa mission : tuer Nobody…

(Source : Albin Michel – Pages : 320 – ISBN : 9782226255327 – Prix : 13,90 €)

L’AVIS DE LEA D.

Un petit enfant vagabonde hors de chez lui. Précisément la nuit où Le Jack, le membre d’une confrérie secrète, tue sa famille. Cet enfant va entrer dans le cimetière voisin, bien sûr hanté par des fantômes. Un couple de fantôme, Monsieur et Madame Owens, vont l’adopter et lui donner un nom : Nobody Owens. Il va grandir dans ce cimetière, élevé à la fois par les Owens, mais aussi par l’intégralité des personnes habitant dans ce cimetière et par son tuteur, Silas, qui semble être le plus étranges des habitants.

Nobody est aussi vivant que vous et moi. Mais sa grande particularité est d’être un vivant habitant dans un cimetière rempli de fantômes. Nobody va être très ignorant des us et coutumes du monde vivant, il comprend très mal ce monde même s’il a envie de s’y aventurer. Mais du coup il apprend des choses ignorées des vivants et seulement accessibles aux décédés, il acquiert une grande connaissance du passé…

Peu à peu, Nobody va se rendre compte qu’il est vraiment très différent : il n’appartient pas réellement au monde des vivants, mais pas non plus au monde des morts. Vivre de cette manière n’est décidément pas facile ! Surtout lorsqu’il y réfléchit davantage, et se met à se questionner sur ses véritables parents. Qui sont-ils ? Pourquoi n’est-il pas avec eux ? Comment sont-ils morts ? De fil en aiguille, il apprend que l’assassin de ses parents est toujours en activité, et bien déterminé à achever son travail…

Cela faisait un bon moment que L’étrange vie de Nobody Owens me tentait. J’étais très tentée, par le résumé, par la couverture, par la biographie de l’auteur… Donc je suis très ravie d’avoir pu lire ce livre ! Dès les premières lignes, je m’y suis plongée avec un très grand plaisir. Tout était conforme à ce que j’espérais. L’étrange vie de Nobody Owens s’est révélé non seulement une histoire particulièrement intéressante, mais Neil Gaiman a surtout une écriture à la fois très grave et très légère, surtout très poétique. Et la cerise sur le gâteau, la version de J’ai lu que je possède a également mis des illustrations, qui s’accordent très bien à l’histoire et qui sont absolument magnifiques. Une fois accrochée, j’ai été prise jusqu’au bout : un pur plaisir !

On rencontre des vivants et des morts, des fantômes, des goules et des vouivres. Il y a de l’amitié et de l’amour, mais également une enquête de la part de Nobody pour découvrir son passé, mais surtout savoir de quoi sera fait son avenir. L’étrange vie de Nobody Owens se révèle un émouvant récit initiatique, avec pleins de personnages tous plus intéressants et captivants au possible, des intrigues parfaitement dosés, des situations tour à tour effrayantes et attendrissantes… Et maintenant que j’ai lu celui-ci, j’ai très envie de découvrir Coraline !

Une excellente surprise : une histoire émouvante, toute en finesse, à découvrir absolument !

Arnaldur INDRIDASON : Enquête d’Erlendur – Tome 6 – L’homme du Lac

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Arnaldur INDRIDASON : Enquête d'Erlendur - Tome 4 - L'homme du Lac
Islande

INFOS ÉDITEUR

homme_du_lac - Arnaldur INDRIDASON
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Parution aux éditions Metailié le 07 février 2008

Parution aux éditions Points Policier en mai 2009

Titre original : Kleifarvatn (2004)

Traduit de l’islandais par Eric BOURY

Prix du Polar Européen du Point 2008

Tome 4

A la suite des tremblements de terre qui ont eu lieu en Islande en juin 2000, le lac de Kleifarvatn se vide peu à peu. Une géologue chargée de mesurer le niveau de l’eau découvre sur le fond asséché un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacés.

La police est envoyée sur les lieux, Erlendur et son équipe se voient chargés de l’enquête, ce qui les mène à s’intéresser aux disparitions non élucidées ayant eu lieu au cours des années 60 en Islande. Les investigations s’orientent bientôt vers les ambassades ou délégations des pays de l’ex-bloc communiste. Les trois policiers sont amenés à rencontrer d’anciens étudiants islandais qui avaient obtenu des bourses de l’Allemagne de l’Est dans les années 50 et qui ont tous rapporté la douloureuse expérience d’un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment. Peu à peu, Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli remontent la piste de l’homme du lac dont ils finiront par découvrir le terrible secret.

On retrouve les personnages des livres précédents. D’autres apparaissent, parmi lesquels Sindri Snaer, le fils d’Erlendur. A. Indridason réfléchit sur l’humanité et la cruauté du destin. Il nous raconte aussi une magnifique histoire d’amour contrarié, sans jamais sombrer dans le pathos. L’écriture, tout en retenue, rend la tragédie d’autant plus poignante.

(Source : Métailié -Pages : 348 -ISBN : 9782864246381- Prix : 19€ – Seuil)

L’AVIS DE FLO

Quand l’histoire nous rattrape.

Alors qu’un tremblement de terre provoque une baisse du niveau des eaux dans le lac de Kleifarvatn, un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées y est découvert.

Le commissaire Erlendur et son équipe sont chargés de l’enquête. Ils recherchent des hommes ayant disparu dans les année 60. Pour Erlendur, passionné par les histoires de disparitions, cette affaire devient vite une obsession.

Comme d’habitude chez Arnaldur Indridason, l’enquête policière n’est qu’un prétexte. Cette fois-ci c’en est un pour se plonger dans l’Histoire et ses effets sur les individus. Ainsi, deux cadres chronologiques constituent le récit, aujourd’hui et la Guerre Froide.

Erlendur est égal à lui même. L’été ne le tire pas de sa dépression. Au contraire, il préfère l’hiver et ses longues nuits, alors que ses collègues Sigurdur Oli et Elinborg s’en réjouissent. Cet épisode est aussi l’occasion pour Erlendur de renouer avec son fils.

J’ai beaucoup aimé ce roman. Indridason prend son temps pour raconter l’histoire. Avec une intrigue simple, il maintient le lecteur dans le suspens. Et plus le récit avance, et plus le lecteur se perd en conjectures : qui est l’homme du lac ? Et une fois de plus, Indridason nous raconte une magnifique histoire d’amour.

Je vous recommande vivement la lecture de ce livre. L’homme du lac est le quatrième roman d’Arnaldur Indridason et à mon avis le mieux est de les lire dans l’ordre chronologique : La cité des jarres, La femme en vert, La voix. Après L’homme du lac, Hiver arctique et Hypothermie sont sortis.

Mari JUNGSTEDT : Série Gotland – 03 – Le Cercle intérieur

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Mari JUNGSTEDT : Série Gotland - 03 - Le Cercle intérieur
Mari JUNGSTEDT : Série Gotland - 03 - Le Cercle intérieur

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Île de Gotland.

Une vingtaine d’étudiants s’affairent sur un site archéologique. Lorsque l’une d’entre eux, Martina Flochten, est retrouvée morte. Un meurtre rituel ? L’inspecteur Anders Knutas enquête. Mais il est vite confronté à des questions insolubles. Pourquoi ces marques sur le corps de Martina ? Pourquoi l’a-t-on pendue à un arbre ? D’autant que d’autres actes monstrueux viennent s’ajouter au meurtre : poneys et chevaux sont découverts décapités.

Rien ne semble logique dans cette affaire. Knutas doit jongler entre les fausses pistes tandis que d’autres cadavres sont mis au jour.

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Ile de Gotland. Toute une équipe d’étudiants s’active passionnément sur un chantier de fouilles. C’est dans la bonne humeur que ces jeunes venus de pays différents recherchent des traces du port viking millénaire. Les soirées font également partie de la vie du camp mais une des jeunes filles ne répond plus à l’appel et on la retrouve morte dans une mise en scène macabre.

Non loin de là c’est un poney décapité qui est découvert. Ces multiplications d’incidents violents n’ont aucun sens pour l’inspecteur Anders Knutas, il est difficile de trouver des pistes pour progresser.

Les journalistes Johan Berg et Pia Lilja couvrent l’actualité de l’ile et tous ces événements stimulent leur curiosité journalistique. Johan doit trouver un juste équilibre entre cette actualité et son rôle de papa imminent, pas évident à vivre avec une compagne qui refuse qu’il s’installe avec elle. Leur travail est très bien retranscrit, l’auteur a du puiser dans ses souvenirs ayant été journaliste pendant plusieurs années.

« Le cercle intérieur » se lit de manière très agréable et rapidement. Des personnages sympathiques et attachants. Une écriture qui permet de se projeter facilement sur l’ile de Gotland. On a le sentiment de parcourir les lieux et de découvrir les moindres recoins.

C’est le troisième tome des enquêtes du détective Ander Knutas et du journaliste Johan Berg, mais le fait de ne pas avoir lu les tomes précédents ne nuit pas du tout à la compréhension du récit.

L’intrigue est bien construire mais pas de grosses surprises. Mais c’est efficace car on ne peut pas lâcher le livre et on a vraiment envie de découvrir tous les tenants et les aboutissants de cette histoire. A conseiller pour une lecture détente. Le personnage de Johan Berg est très touchant avec ses premiers pas dans la paternité et la difficulté de sa situation amoureuse.

L’axe historique est bien développée, j’ai aimé avoir des informations sur la culture viking et sur les mythes. Un roman qui plaira sans nul doute à tous les passionnés d’archéologie.

Origine Suede
Titre original
Den Inre Kresten (2005)
Éditions Le Serpent à Plumes
Date 24 février 2011
Éditions Le Livre de Poche
Date 1 février 2012
Traduction Max STADLER et Lucile CLAUSS
Pages 384
ISBN 9782253161424
Prix 7,10 €

Mons KALLENTOFT : Saison – Hiver

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Mons KALLENTOFT : Saison - Hiver
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Le Serpent à Plumes dans la collection Serpent Noir en novembre 2009

Parution aux éditions Points collection Point Policier en septembre 2011

Traduit par Max Stadler, Lucile Clauss

Tome 1 des enquêtes de Malin FORS

Mardi 31 janvier, 7 h 22.

Il fait encore nuit à Ôstergôtland. Cet hiver est l’un des plus froids que l’on ait connus en Suède. Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d’arbre. Mais comment diable cet homme a-t-il atterri ici ? Meurtre ? Suicide ? Et d’où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ? D’indice en indice, de nouveaux personnages apparaissent : les trois frères d’une certaine Maria, suspectés de viol ; Joakim et Markus, deux adolescents pas très nets ; Valkyria et Rickard Skoglôf, deux marginaux adeptes de cultes vikings.

Les policiers sont perplexes.

Pour la première fois en France, le public est invité à faire la connaissance de la célèbre Malin Fors, qui compte déjà des millions de fans en Scandinavie.

(Sources : Le Serpent à Plumes – Pages : 483 – ISBN : 9782268068688 – Prix : 24 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Poids du passé…

Le corps a été pendu à l’arbre et avec son poids la branche risque de céder d’un moment à l’autre et ce n’est pas faute d’essayer de prévenir le policier qui est en dessous. Il est vrai que lorsqu’on est mort, personne ne vous entend.

La victime était une personne plutôt inoffensive dont un des seuls plaisirs dans la vie était de ramasser et de relancer les ballons sur le terrain de foot. Pourquoi martyriser un tel homme ?

Malin Fors va tenter de trouver les réponses quitte à avoir des soucis avec ses supérieurs et avec la presse lorsqu’elle suspecte les membres d’une « tribu familiale ».

Il n’y a pas que le travail qui préoccupe Malin, sa fille Torve est une adolescente de 14 ans. Et elle a des projets très précis avec son petit ami Marcus. Pas facile de trouver les bonnes paroles. Beaucoup d’éléments perturbent l’enquêtrice : que ce soient les sentiments qu’elle éprouve encore pour le père de la jeune fille et les rapports juste téléphoniques avec ses propres parents.

Hiver est le premier tome des enquêtes de Malin Fors. Très troublant comme lecture. Une écriture à part avec un humour décalé. C’est comme si Mons Kallentoft tutoyait son lecteur et qu’il s’amusait à le bousculer. Un style très direct entre les personnages. Malin n’a pas l’air toujours très fraiche, la tequilla l’aide souvent à tenir le coup. J’ai parfois eu l’impression de sentir des odeurs, de sentir la moiteur…

J’avoue j’ai été presque perturbée à la lecture de ce texte et je ne peux pas définir tous les éléments qui m’ont surpris. Mais en même temps, après avoir refermé Hiver j’ai aussitôt continué par le second tome « Eté »

Une partie du roman fait référence aux cultes vikings : Les Ases. C’est intéressant on retrouve des « images similaires » dans « Le Cercle intérieur » de Mari Jungstedt (Serpent Noir, LGF)

Un axe vraiment original dans les écrits de Kallentoft : on entend les morts parler et ils apportent un autre regard sur les différentes scènes.

Un auteur a découvrir avec un langage direct (presque cru). Un style à part.

Arni THORARINSSON : Enquêtes de Einar – Tome 2 – Le dresseur d’insectes

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Arni THORARINSSON : Enquêtes de Einar - Tome 2 - Le dresseur d'insectes

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Métailié collection Noir en octobre 2008

Parution aux éditions Points Policier en octobre 2009

Traduit par Eric Boury

Tome 2

Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureyri, la grande ville du Nord de l’Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi. Mais une femme qui se présente sous le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la police, dans une « maison hantée » de la vieille ville: ils y découvrent le corps d’une jeune fille étranglée. Personne n’a signalé de disparition.

Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d’ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête.

Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l’identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance.

L’auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu’il construit avec beaucoup d’ironie et de tendresse et dont la bande-son très rock and blues, d’où est tiré le titre du livre, donne l’ambiance.

(Source : Métailié – Pages : 345 – ISBN : 9782864246664 – Prix : 19,50 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Alcool, compagnon de joie, compagnon d’autrefois…

Akureyri, cette grande ville du nord de l’Islande, met en place la plus d’attractions possibles pour la grande fête des commerçants, la Tout-en-un. C’est l’honneur de la cité qui est en jeu face à ses autres consoeurs. A qui aura le plus de visiteurs, de fêtards, de litres bus… ?

Mais dans l’ombre de ces célébrations, c’est aussi le nombre de dégradations, d’agressions (parfois racistes), de viols…

Etant en mission dans ce lieu, le journaliste Einar tente de trouver des angles d’approches intéressants. Pourquoi pas l’histoire d’une maison hantée ? La venue de deux vedettes de la série Les Experts Chicago créé l’événement et ils attirent la curiosité. Dans cette fameuse maison un cadavre est retrouvé…

L’utilisation du « je » dans la narration permet au lecteur de s’immerger directement dans le texte, on a vraiment le sentiment de découvrir l’Islande à travers le filtre d’Einar c’est passionnant. Son métier de journaliste, et certainement sa curiosité naturelle le poussent à tout examiner, à tout décrypter. On découvre ainsi une civilisation en pleine effervescence : où l’économie a une place majeure mais où également on prend un vrai plaisir à festoyer et à aller au-delà de ses limites.

Cette nation doit également avancée en ayant différents milieux économiques très liés, il n’est donc pas évident pour un journaliste ou par un policier d’enquêter sans se heurter à des personnalités importantes ou touchant de très près son propre poste. Einar travaille pour le journal « Les nouvelles du Soir » et l’on voit parfaitement les pressions qui existent pour que les articles accrochent le lecteur mais également les risques de suppressions de poste si les antennes ne sont pas assez viables. Ces situations sont criantes de vérité et on sent qu’Arni Thorarinsson a puisé dans son quotidien de journaliste pour nous faire partager la difficulté d’exercer correctement ce métier.

On a vraiment l’impression de vivre pleinement la bonne humeur ambiante malgré les incidents : les sorties de Gunssa, la fille d’Einar, et de son compagnon Raggi nous entrainent dans les fêtes et dans la jeunesse insouciante.

Surprenant cette autonomie des jeunes que l’on retrouve également dans Le Septième Fils, des personnages qui habitent très tôt ensemble, qui ont un petit job….

Arni Thorarinsson nous livre tous les aspects de la société suédoise : l’importance de la famille dans une société en pleine mutation, la mixité et en même l’homophobie ainsi que le racisme.

Einar est un personnage très attachant. J’ai aimé découvrir son univers : son métier avec des collaborateurs qui sont également des personnages bien construits, Snaelda sa perruche, sa fille Gunssa et son compagnon Raggi… Tout un petit monde avec lequel on partage de très beaux moments au fil des pages…

Un fil rouge qui a aussi son importance : l’alcool. Compagnon du passé pour Einar. Mais pour les besoins de l’enquête ce dernier va devoir se rapprocher de ces anciens démons… Alors que dans les rues, les verres et les bouteilles se vident juste pour le fun…

Le dresseur d’insectes est une très belle découverte rythmée par la musique qu’affectionne l’auteur. Cela un ton très particulier à ce texte qu’il vous faut découvrir !

Henning MANKELL : Commissaire Wallander – Avant le gel

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Henning MANKELL : Commissaire Wallander - Avant le gel
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions du Seuil en septembre 2005.

Parution aux éditions Points en septembre 2006.

Traduit du suédois par Anna Gibson.

Fin août 2001, dans la forêt aux abords d’Ystad, la police fait une atroce découverte : une tête de femme coupée, deux mains jointes comme pour la prière reposent près d’une bible aux pages griffonnées d’annotations. Ce crime intervient après une série d’incidents macabres, notamment l’immolation d’animaux par le feu. Le commissaire Wallander est inquiet.

Ces actes révoltants seraient-ils le prélude à d’autres sacrifices, humains cett fois, et de plus vaste envergure ?

Linda Wallander arrive à Ystad, impatiente d’endosser l’uniforme de la police. Contre l’avis de son père, dont elle partage déjà l’anticonformisme et l’irascibilité, elle se lance dans une enquête parallèle, qui l’entraîne vers une secte religieuse fanatique, résolue à punir le monde de ses péchés. Linda va bientôt le regretter…

Après avoir connu un immense succès avec son héros Kurt Wallander, Henning Mankell entame avec Linda un chapitre nouveau et excitant de la littérature policière.

(Sources : Seuil – Pages : 440 – ISBN : 9782020588355 – Prix : 22,30€)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Dans l’ombre des sectes.

Quel type d’individu pourrait brûler un cygne au bord d’un lac et surtout dans quel but ? Y aurait-il un rapport avec la tête et les mains retrouvées à proximité ? Il n’y pas que ces actes étranges qui perturbent le commissaire Wallander : sa fille vient de terminer son école de police et elle se lance dans une enquête parallèle malgré les avertissements paternels.

J’ai bien aimé ce roman de Henning MANKELL à la fois pour l’intrigue et pour la relation père-fille qui est touchante. La psychologie des personnages et les paysages sont décrits avec habilité.

Arni THORARINSSON : Enquêtes de Einar – Tome 3 – Le Septième fils

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Arni THORARINSSON : Enquêtes de Einar - Tome 3 - Le Septième fils
Islande

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Métailié en septembre 2010.

Parution aux éditions Point en novembre 2011

Traduit par Eric Boury

Tome 3

Les soirées sont longues à Isafoldur, la capitale des fjords de l’ouest de l’Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel, et qu’on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik.

Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d’enfance qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, un brillant avocat d’affaires, les groupies respectives de ces gens importants, et des groupes d’adolescents en révolte.

Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, tout s’emballe… Einar, le correspondant du Journal du soir, mène l’enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une ironie qui lui permettent d’apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements.

Suite des aventures de Einar commencées dans les deux précédents romans, ce périple dans l’Islande profonde nous montre les transformations mondialisées d’une société au bord de la crise économique, et nous fait voyager au rythme du blues et du rock chers à l’auteur.

(Source : Métailié – Pages : 380 – ISBN : 9782864247241 – Prix : 22 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Pas de repos pour les braves. Même si la dernière série d’articles d’Einar a bien fonctionné, on lui demande de repartir à la « chasse aux scoops ». Pour le développement économique du journal, il doit aller « capter » de nouveaux lecteurs : il se retrouve donc dans le port d’Isafjördur, la capitale des fjords de l’ouest de l’Islande. Il commence par dresser les portraits des différents membres de la population locale et leur vision de l’avenir de la région.

Un premier incident va « secouer » la petite communauté : l’ancestrale maison d’un sympathique jeune couple brûle alors qu’iles étaient à l’enterrement vie de garçon et de jeune fille d’amis… C’est à la fois douloureux de voir une partie du patrimoine de la ville partir en fumée ainsi que la détresse dans laquelle ils sont plongés. Mais l’avantage d’une petite ville c’est que tout le monde se connait et qu’ils peuvent compter sur le soutien de nombreuses personnes dont une « pop-star » qui a connue son heure de gloire dans l’émission « Idol ». Puis c’est au tour d’une star du ballon rond d’être carbonisé en compagnie de son meilleur ami dans un camping car…

Einar doit réussir à retranscrire les événements sans se laisser envahir les rumeurs et les aprioris : trafics de drogue des gens des pays de l’Est, malversations. Une nouvelle peinture de l’Islande toujours aussi passionnante, de vrais questions : comme sauvegarder de vieilles maisons ou permettre à une nouvelle économie de se développer…

Arni Thorarinsson nous expose sans lourdeur les problèmes de cotations de pêches, la mutation de la société mais également le problème de la maltraitance et des abus. Une ambiance qui rappelle celle du huis-clos, on rencontre tous les protagonistes, on cherche la vérité.

Un personnage et un univers que j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver.

Anna JANSSON : Derrière les remparts

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Anna JANSSON : Derrière les remparts

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Du Toucan le 24 octobre 2012

Traduit du suédois par Carine BRUY

En Suède, au milieu de la Baltique, se cache sur l’île de Gotland la vieille cité de Visby, où chaque été se tient le célèbre festival médiéval. Mais, derrière les remparts de la ville des roses et des ruines , de mystérieuses lueurs transpercent les marécages, et les cabanes de pêcheurs abritent les mémoires occultes de secrets cachetés et d’amours interdites.

Wilhelm Jacobsson y meurt un soir dans une rixe qui l’oppose à un homme étrange dont sa femme, Mona est témoin. Ou complice ? L’enquêtrice Maria Wern, aidée de deux acolytes venus du continent, va se pencher sur l’affaire. Qui aurait pu souhaiter la mort de Wilhelm, et pourquoi ? Un de ses fils ? Son plus proche voisin ? Un festivalier ? La belle Birgitta, troublante femme-enfant errant au milieu des ruines, ne dissimule-t-elle rien derrière son apparente innocence ?

(Source : Du Toucan – Pages : – – ISBN : 9782810004911 – Prix : 21 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Le non-dit peut détruire…

Mona Jacobsson profite de la nature à l’heure où le soleil se couche… Un sentiment de plénitude très vite recouvert par les souvenirs. Sa rêverie éveillée est interrompue par les cris de deux hommes. IL a tué son mari Wilhem sous ses yeux. Elle se retrouve malgré elle, complice de ce crime.

Pendant ce temps de nombreux habitants ont l’esprit très occupé le festival médiéval de Visby. Ce rendez-vous incontournable, et qui attire de nouveaux touristes, pousse chacun à confectionner son costume, à prendre connaissance des vieux textes, à préparer des reconstitutions (théâtre, combats de chevaliers…). Maria Wern et ses deux coéquipiers profitent de cette ambiance très particulière et voont devoir malgré tout s’atteler à résoudre un crime.

Pas évident d’avancer dans cette ville où tout le monde se connait, de faire la distinction entre indices et « on-dit ». Les histoires familiales sont parfois lourdes à porter et il n’est pas évident de savoir qui a raison et qui peut être coupable dans ce type de situation. La différence sociale, le manque d’une maman dans l’éducation d’une jeune fille peuvent-elles provoquer une cassure irrémédiable ?

Et il n’y a pas que derrière les remparts qu’un drame se joue… derrière les murs de l’hôpital, les morts ne seront pas toutes naturelles…

Je pense qu’Anna Jansson pourrait être surnommée la « Mary Higgins Clark suédoise » : des textes où les sentiments sont aussi importants que l’enquête. Elle décrit l’atmosphère particulière qui peut transformer une ville lorsque celle ci se met à vivre à l’heure médiévale. Il suffit parfois d’endossé un costume pour faire un bond dans le temps. Le boulanger, la coiffeuse… deviennent un chevalier, une noble dame…

La magie, la bonne humeur sont communicatives même si derrière ce type d’événement il y a toujours un intérêt économique.

Le personnage de Mona est touchant mais également troublant : victime, bourreau passif ou complice assumée. Son histoire familiale est difficile : tachée par les rumeurs, la crasse, l’absence maternelle, le non-apprentissage de certains codes (avec la gente masculine). Et pour d’autres, tout n’est pas non plus si simple, comme si la colère et la jalousie coulaient dans leurs veines depuis la naissance.

La violence n’est pas toujours où l’on croit…

Inger FRIMANSSON : L’ombre dans l’eau

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Inger FRIMANSSON : L'ombre dans l'eau

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Ces disparus qui hantent vos vies…

Jill a pris des vacances pour soutenir Tor un ami de longue date. Sa femme Berit, qui était également sa meilleure amie, s’est volatilisée du jour au lendemain. Elle tente de lui montrer les beaux moments qui restent malgré tout dans la vie. Ils se soutiennent dans la douleur et dans une sorte de deuil difficile à gérer car aucun corps n’a été retrouvé.

Justine se sent observée dans sa belle maison. Elle frôle la paranoïa. Des drames jonchent son histoire personnelle. Il y a eu son compagnon Nathan disparu lors d’une expédition, le guide a déclaré qu’il fallait abandonner… Elle a refait sa vie… Doit-on la considérer comme une veuve noire ?

Justine est également la dernière personne à avoir vu Berit. Est-elle coupable d’un acte répréhensible par la loi ? Ou ses angoisses viennent-elles d’avoir été martyrisé par ses petites camarades pendant l’enfance ainsi que par sa belle mère ?

Son compagnon Hans Peter ne peut pas toujours être présent pour l’aider à combattre ses fantômes, il traverse une période également difficile avec un hôtel qui risque d’être vendu suite aux problèmes de santé de son patron (auquel il est attaché).

La douleur peut prendre un autre visage : celui tuméfié de la femme de ménage de l’hôtel qui déclare avoir fait une chute dans l’escalier de la maison. Comment gérer le fait d’être battue lorsque votre mari est policier et que votre fille est aveugle et qu’elle dépend beaucoup de vous ?

Inger Frimansson nous dresse le portrait d’une communauté : des scènes de vie parfois chargées d’espoir mais où la douleur et les secrets du passé sont très présents. Un personnage peut paraitre sympathique mais lorsqu’on le découvre à travers le regard d’un autre protagoniste, on peut découvrir des aspects de sa personnalité pas toujours brillants. Et inversement, les êtres ne sont pas que noirceurs. Des événements même tragiques ont peut être une genèse psychologique et avant de juger, il faut savoir, comprendre… Mais peut-on pardonner ?

Plusieurs voix s’élèvent et c’est intéressant de pouvoir découvrir les faits avec différents points de vues.

Dans un précédent article, je comparais Anne JANSSON à l’auteur Mary HIGGINS CLARK, là je trouve que l’esprit des romans d’Inger FRIMANSSON est proche de celui de Patricia MacDONALD. Attention certains lecteurs pourraient être déstabilisés par le nombre de personnages, je conseille donc une lecture sans trop d’interruptions pour apprécier et bien comprendre l’histoire. Un texte entre le roman de suspense et le thriller psychologique.

Anna JANSSON : Enquêtes de Maria Wern – Le Pacte Boréal

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Anna JANSSON : Enquêtes de Maria Wern - Le Pacte Boréal

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions du Toucan le 16 juin 2010

Parution aux éditions Livre de Poche en avril 2012

Traduit par Carine BRUY

Tome 1 des enquêtes de Maria Wern

Retour en arrière. Maria Wern n’est pas encore commissaire et se trouve confrontée à un meurtre très étrange. Un homme est retrouvé pendu dans la forêt aux côtés d’un coq, d’un chien, et d’un chat.

Scène épouvantable et qui fait immédiatement écho pour les enquêteurs aux exécutions rituelles souvent décrites par les textes de la mythologie nordique. Une secte serait-elle à l’œuvre ? Si c’est le cas, quelles en sont les motivations ?

Une enquête commence, au cœur de l’âme viking, dans ses recoins les plus obscurs.

(Source : Toucan – Pages : 320 – ISBN : 9782810003778 – Prix : 20 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Lorsque la mythologie prend vie….

Un promeneur va trouver des animaux pendus à un arbre ainsi qu’un homme. Maria Wern et les autres membres de son équipe de police vont être dépêchés sur place. Cela ressemble fort à un rituel et Maria va faire appel à un de ses anciens professeurs spécialisés dans la mythologie scandinave.

Pas facile d’avancer dans l’enquête alors que les fêtes de Noël battent leur plein. Chacun aspire à être en famille. C’est le cas de Maria qui aimerait passer du temps avec ses enfants et son mari. Et pas facile de rester concentrée lorsque votre belle-mère remet en question tous vos faits et gestes. Elle se permet même d’entrer sans autorisation dans la maison de l’enquêtrice dont elle est l’ancienne propriétaire.

Entre gestion du conflit de famille (avec un mari qui ne veut pas prendre parti) et stress avec un patron très exigeant, il ne s’agit pas de craquer. Et il faut résoudre l’affaire avant qu’il n’y ait d’autres victimes… mais c’est loin d’être gagner d’avance.

Plusieurs piste se dessinent et le lecteur tente de trouver la solution.

« Le pacte boréal » est basé sur la mythologie nordique et j’ai vraiment aimé cet aspect car on découvre plusieurs mythes et les personnalités de plusieurs divinités.

La lecture de ce deuxième livre de d’Anna Jansson confirme la comparaison avec Mary Higgins Clark : des textes où les sentiments sont aussi importants que l’enquête. Ce tome est en vérité le premier de la série. Il n’y a pas de soucis de compréhension si vous les lisez dans le désordre (vous verrez juste où en est sa vie de couple, il n’y a pas cette « graduation » que l’on trouve avec Erica Falck, l’héroïne de Camilla Lackberg)

La vie de l’héroïne est une part importante du récit : son mari qui s’efface face à une mère envahissante et qui veut que le monde fonctionne selon son schéma. C’est touchant cette fragilité mais l’auteur aurait pu donner encore plus « d’épaisseur » à son personne principal.

Certains lecteurs retrouveront un univers qui pourra leur rappeler « Hiver » de Mons Kallentoft et surtout Le cercle intérieur de Mari Jungstedt (2005). Ce dernier se déroule également sur l’ile de Gotland et est également basé sur la mythologie nordique, mais c’est bien le livre d’Anna Jansson qui était paru en premier en 2000 en Suède. Donc l’effet de surprise et de nouveauté pourra varié selon les titres que vous aurez lu auparavant.

Je pense que ce roman s’adresse à un public plutôt féminin, les « aficionados  » de Patricia MacDonald et de Mary Higgins Clark pourront se retrouver avec cette reine du crime suédoise.

Camilla LACKBERG : Cyanure

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Camilla LACKBERG : Cyanure
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Actes Sud collection Actes Noir le 02 novembre 2011

Parution aux éditions Babel Noir n° 71 le 03 octobre 2012

Titre original : Snöstorm och mandeldoft (2007)

Traduit du suédois par Lena GRUMBACH

Illustration de couverture : (C) Nathalie SHAU

Martin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l’île de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu’il les a déshérités.

Martin se rend vite compte qu’il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête.

Offrant une pause à Erica Falck, Camilla Läckberg tisse un polar familial délicieusement empoisonné.

Camilla LACKBERG : Sa biographie et sa bibliographie

(Source : Actes Sud – Pages : 160 – ISBN : 978230001346 – Prix : 16,80 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Martin Molin est un peu victime de sa gentillesse ou de sa lâcheté. Il accompagne sa petite amie Lisette à une réunion de famille pour les fêtes de famille alors que ses sentiments pour la jeune femme sont plutôt mitigés.

Il découvre un clan réunit sur l’ile avec un patriarche qui mène son monde à la baguette. Et c’est surtout la fortune de ce dernier et ce qu’il laissera après sa mort qui transforme la famille en êtres les plus « lèches-bottes » les uns que les autres.

Mais lors du repas où il leur annonce qu’il n’est pas dupe, le vieux est terrassé par une mort foudroyante. Martin, étant policier dans sa vie de tous les jours, va prendre l’enquête en mains. Il ne peut obtenir l’aide de personne car les communications sot coupées avec le continent à cause d’une violente tempête…

Camilla LACKBERG nous offre pour les fêtes de fin d’année un véritable roman policier traditionnel. Elle reprend parfaitement les codes du Wodunit ( » Who Done it ? » = « qui a fait ça ? »). Une famille composée de plusieurs générations, un couple de serviteurs, une île sur laquelle ils sont bloqués, un meurtre (peut-être d’autres à venir…). Il faut démasquer le coupable.

Ce texte est véritablement construit sur le même mode que les romans à énigmes d’Agatha Christie et de Sherlock Holmes avec la présentation précise de chaque intervenant. La « filiation littéraire » est assumée et le nom du grand auteur de romans policiers dont Camilla Lâckberg s’inspire pour écrire ce récit est pleinement assumé.

Un sympathique huit clos où le lecteur se plait à jouer l’enquêteur dans l’ombre de Martin Molin. Des personnages contemporains avec leur parts de souffrances, de rêve et une petite dose de secret de famille bien enfoui pour certains…

J’avoue que certains personnages sont très attachants, très réalistes et que j’ai eu la gorge nouée en lisant certains lignes…

J’aime la simplicité et en même temps l’art du détail dans l’écriture de Camilla Läckberg. A chaque fois, on a la sensation d’avoir vraiment rencontré ses personnages.

Le roman se déroule sur l’île de Valö et notre « héros » Martin Molin passe à Fjällbacka, ville que les lecteurs de Camilla Läckberg connaissent bien car elle héberge Erica Falck et sa petite famille. Et lorsque le drame va avoir lieu Martin « aurait voulu que Patrik Hedström, son collègue le plus proche au commissariat de Tanumshede, soit là ». C’est très agréable de lire cette « aventure « , tout en ayant un clin d’oeil aux personnes principaux que nous connaissons et que nous aimons.

C’est drôle de pouvoir Martin évoluer sans son supérieur, on le sent un peu perdu. A moins que cela soit la gente féminine qu’il a du mal à maitriser..

« Cyanure » est un roman à lire dans un gros fauteuil moelleux par grand froid avec de préférence un gros feu de cheminée (soupir… je n’ai hélas pas de cheminée). Un format spécial dans la collection Actes Noir car il tient dans une main, une couverture cartonnée dure. C’est la petite friandise littéraire de Noël que l’on offre ou que l’on offre à ses camarades.

De même que Martin qui lorsqu’il voit « les saucisses-bouclettes » repensent à tous ses repas de Noël en famille, le lecteur grâce à Cyanure partage un conte de Noël pour les grands. Et se souvient combien il est agréable tous les ans de retrouver les histoires du passé et de se laisser porter par l’imagerie de cette douce période. (utopie peut-être mais il est agréable d’accepter de rêver et de s’évader).

Certains lecteurs s’inquiètent car ce livre n’est pas disponible en ce moment mais c’est une « histoire bonus », on peut sans soucis avancer dans la lecture des aventures d’Erica et de Patrick puis revenir ensuite à cet ouvrage. Prochainement en format poche.

Ake EDWARDSON : Enquêtes d’Erik WINTER – 03 – Ombre et Soleil

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Ake EDWARDSON : Enquêtes d'Erik WINTER - 03 - Ombre et Soleil
Suede

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions JC Lattès en septembre 2004

Parution aux éditions 10/18 collection Grands Détectives (n°3819) en septembre 2005. Réédition en septembre 2009.

Titre original : Sol och skugga

Traduit du suédois par Anna Gibson

Octobre 1999.

Alors que la Suède plonge lentement dans les ténèbres de l’hiver, le commissaire Erik Winter est sous le soleil d’Espagne, au chevet de son père mourant qu’il a refusé de voir pendant des années.

Sa vie est à l’aube de grands chamboulements : le voilà à son tour futur père, Angela s’est installée chez lui, et il va bientôt avoir quarante ans…

Un double meurtre particulièrement atroce, commis à quelques pas de son appartement, l’attend à son retour à Göteborg. Angela reçoit des appels anonymes, qui se multiplient à l’approche du Nouvel An. A mesure que le profil du meurtrier se précise, Winter, le chasseur, est à son tour chassé, par un prédateur à la détermination sans faille.

Cette troisième enquête d’Erik Winter met en scène une société délabrée, où des adolescents malmenés luttent face à des adultes perdus, capables des plus diaboliques dérapages. Un monde à la fois sauvage et usé, cruel et ordinaire, traité à demi-mot, avec toute l’ambiguïté corrosive qui caractérise Edwardson.

Après Danse avec l’ange et Un cri si lointain, Ake Edwardson, grâce à une écriture très personnelle, fait une fois encore la démonstration de son talent exceptionnel.

(Source : 10/18 – Pages : 473 – ISBN : 9782264050625 – Prix : 8,80 €)

L’AVIS DE FLO

Froid Devant !

Que dire des livres qu’on n’aime pas mais qu’on ne juge pas mauvais pour autant ? C’est mon cas pour Ombre et Soleil. Ce roman est le 3e de la série des enquêtes du commissaire Erik Winter qui vit à Göteborg. L’histoire commence en novembre 1999 alors que sa compagne, enceinte, s’est installée chez lui et qu’il part en Espagne au chevet de son père mourant. L’intrigue ne débute réellement que page 142 à la fin du 1er tiers du livre.

Ake Edwardson prend le temps d’installer l’intrigue. Il développe le caractère et la psychologie des personnages. Leur vie tant privée que professionnelle tient une grande place dans le roman.

Pour ma part, j’ai trouvé l’intrigue bonne mais j’ai eu du mal à le lire : j’avais une impression de flou. Le rythme est lent, trop lent à mon goût. Cette lenteur est peut être liée à l’intensité des derniers événements de la vie privée du commissaire Erik Winter.

Peut être faut il commencer par le 1er livre de la série étant donné l’importance que prend la vie des personnages dans cet épisode qui tient plus d’une chronique quotidienne d’un commissariat que d’une enquête policière ?