INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Glyphe en janvier 2012 Un producteur de films X et un proxénète sont sauvagement assassinés coup sur coup. Les prélèvements d’ADN accablent un prêtre de Saint-Séverin. Mais pourquoi l’homme d’Église mènerait-il une telle croisade contre le vice ? Et qui est la mystérieuse inconnue qui envoie des messages aux victimes le jour de leur mort ? Claude, la jeune chef de groupe de la Crime, doit résoudre l’enquête si elle veut gagner le respect de toute l’équipe. Dans ce nouvel épisode de sa saga policière, le Docteur K, Prix Littré 2010, nous entraîne dans le dédale des stations fantômes du métro parisien. (Source : Glyphe – Pages : 212 – ISBN : 9782352850809 – Prix : 16,00 €) |
L’AVIS DE LAURE CHIRON
Cinquième roman du Dr K. (du nom de son blog), c’est pourtant le premier que je lis, faisant ainsi la connaissance du Commissaire Maupas et de son équipe. Equipe semble-t-il soudée (tout du moins, on le suppose), qui se trouve avec un nouvel élément à sa tête, Claude Chaudron.
D’ordinaire, je n’aime pas commencer une série en cours de route, lorsque les personnages principaux sont déjà bien en place et dont la genèse est connue grâce aux tomes précédents. Là, curieusement, cela ne m’a pas gênée… Mais c’est là où le bât blesse : ces personnages sembles avoir été posés là, sur une sorte d’échiquier qui sont déplacés selon la bonne (ou mauvaise) volonté de l’auteur. Je le ais trouvés lisses, sans aucune profondeur, comme s’ils n’avaient aucun passé, aucun vécu ni aucunes séquelles de leurs vies de flics confrontés au pire : des meurtres. Je ne dis pas qu’il faut forcément rendre les flics que l’on croise dans un thriller totalement borderline ou traumatisés, mais un minimum sur leur passé et leur personnalité me paraît quand même important. Cela m’a manqué pour pouvoir cerner chacun d’entre eux. Difficile dans ce cas de s’y attarder, et encore moins de s’y intéresser. Ce qui est dommageable au roman, puisqu’ils sont le nœud central de l’enquête que j’étais en train de lire.
Là aussi, concernant l’intrique et la façon dont l’auteur met en scène ses différents personnages, je n’y ai pas trouvé mon compte. L’auteur des meurtres se devine assez facilement dès les premières pages, j’ai donc pensé que c’était volontaire de la part de l’auteur et que mon avidité de rebondissements serait satisfaite par la suite. Malheureusement, non.
Tout se déroule de manière prévisible, il n’y a même pas besoin de réfléchir ou de se poser la moindre question pour deviner l’inéluctable, qui se produit immanquablement quelques pages plus loin. Aucune surprise ni rebondissement qui m’aurait fait monter l’adrénaline nécessaire à mes yeux pour apprécier pleinement un thriller. C’est dommage à dire, voire décevant, mais ce livre ne fait pas mieux qu’un mauvais épisode des « Experts Miami ».
Ce livre présente quand même un paradoxe que je ne peux pas expliquer encore aujourd’hui, quelques temps déjà après sa lecture : il y a dans ce livre un quelque-chose, un petit je ne sais quoi qui m’a malgré tout donné envie de continuer à tourner les pages et poursuivre ma lecture : je voulais connaître la fin. Et même si celle ci est aussi prévisible que le reste du livre, avec l’option flic-super-héros qui vient sauver tout le monde, il n’en demeure pas moins que je suis allée jusqu’au bout de ma lecture.
Je ne peux donc pas dire que je n’ai pas aimé (sinon je me serais arrêtée en cours de route), ni que j’ai aimé. Ce serait malhonnête de ma part d’être aussi tranchante. Je vais donc me contenter de dire que Dernier homicide connu m’a permis de passer quelques bons moments de détente… Et remercier Olivier Kourilsky de m’avoir offert l’opportunité de découvrir son univers.
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