BIOGRAPHIE
Martin Suter, écrivain d’expression allemande, est né le 29 février 1948 à Zurich. Il a longtemps travaillé dans le domaine de la publicité en signant des reportages pour différents magazines, dont Géo, et la télévision. De 1992 à 2004, il a tenu la chronique « Business Class » dans l’hebdomadaire zurichois Die Weltwoche, fondé en 1933 sur le modèle des hebdo madaires français. « Die Weltwoche » fait partie intégrante de l’environnement intellectuel suisse. Les articles qu’il publie couvrent des sujets aussi larges que la politique, l’économie, la science et la culture, dans une tradition plutôt de centre-gauche. Après son rachat en 2001 par Roger Köppel, le journal prend le format d’un magazine. Martin Suter romancierLes romans de Martin Suter sont difficilement classables dans une seule catégorie. Chaque histoire oscille entre le thriller, le roman noir et le roman psychologique. Martin Suter déclare : « Je m’amuse de voir les critiques, notamment allemands, s’employer à tout prix à me rattacher à une catégorie littéraire, à faire entrer mes livres dans des tiroirs. J’ai remporté deux prix du roman policier en Allemagne… pour des romans qui, à mon avis, ne sont pas des polars et que je qualifierais volontiers « d’histoires avec un secret ». Avec une petite préférence pour le milieu feutré de la grande bourgeoisie helvétique, terrain propice aux intrigues mesquines et peu engageantes, souvent à la limite de la légalité. Pour ses textes, dont un certain nombre ont été publiés en recueil, il a reçu le Prix autrichien de l’Industrie en 1995. Depuis le début des années 90 il se consacre à l’écriture de façon permanente. Son succès international et les nombreuses traductions de ses écrits en font actuellement l’auteur suisse le plus lu. Désormais, il partage son temps entre la Suisse, Ibiza et le Guatemala. Son épouse, Margrith Nay Suter, est styliste. Les thèmes abordés dans ses romansDans ses romans, Martin Suter aborde des thèmes aussi variés que la maladie d’Alzheimer et les intérêts sordides de dynasties familiales dans Small World. Le scandale lié à la maladie de Creutzfeldt-Jakob, relayé par la presse, dans Un ami parfait. L’intrigue de Lila Lila, roman dans lequel le héros s’approprie le manuscrit d’un inconnu, se déroule dans le monde éditorial et littéraire développant le thème de l’imposture amoureuse. Dans Le dernier des Weynfeldt, il inspecte les coulisses du marché de l’art. Tandis que dans La face cachée de la Lune, un avocat d’affaires voit sa vie bouleversée par un trip aux champignons hallucinogènes, Le Cuisinier aborde des thèmes aussi variés que grande gastronomie, crise financière mondiale, amours tarifées, trafic d’armes et guerre au Sri Lanka, démontrant ainsi l’étendue du talent de Martin Suter. Le souci du détailIl est à noter que Martin Suter, dans le but de donner à ses romans un maximum de crédibilité, s’adonne, en amont, à un travail de recherche minutieux comme pour Le Cuisinier dans lequel les recettes mises en oeuvre par Maravan, jeune réfugié tamoul travaillant dans les cuisines d’un grand restaurant suisse, dans le but de séduire une collègue, sont décrites avec minutie au point de donner l’eau à la bouche du lecteur. D’une manière plus générale, le romancier suisse cultive l’art du fait précis, du détail qui sonne juste, des descriptions vivantes dont la présence se justifie non pour meubler la page blanche ou pour jouer avec les mots, mais pour construire son édifice pierre après pierre, rouage après rouage, afin de séduire son lecteur et le rendre « accro ». Martin Suter a beaucoup de choses à dire et il les dit avec élégance, humour, sans aucune forfanterie, sans artifice inutile: s’il utilise les ressources de la langue et les techniques telles que le flash-back plus ou moins bref, le récit dans le récit, l’intrication des différentes voix et les points de vue alternés c’est uniquement dans le but de transmettre son message de manière plus forte et plus prenante. La preuve en est que plusieurs de ses romans ont été ou vont être adaptés au cinéma. Une constante dans la diversitéComme je l’ai déjà dit, les romans de Martin Suter sont inclassables. Pourtant, une constante se dessine : chaque histoire est construite autour d’un crime ou d’un délit passé (Small World, Un ami parfait), en cours (Lila Lila, La Face cachée de la lune, Allmen et les libellules) ou à venir (Le Cuisinier). Les personnages, les décors et les situations sont mis en place avec minutie, sans précipitation jusqu’au moment culminant où un seul acte relie le roman à la thématique générale: une révélation de soi, « la » révélation de soi. En réalité, le mystère autour duquel se développe l’intrigue apparente n’est que le prétexte à la manifestation, la mise en lumière, brutale ou progressive, de l’être profond du héros, de son moi intime qu’il ignore. Tous les personnages de Martin Suter comprennent, au terme de leurs tribulations, qu’en fait ils ne se connaissaient pas vraiment, ne savaient rien d’eux-mêmes. Ainsi, chaque roman peut se lire selon plusieurs plans, comme les énigmes à tiroirs : la résolution d’un mystère et/ou un conte initiatique où les personnages ne sont pas ceux qu’ils croyaient. |
BIBLIOGRAPHIE
Je ne cite dans cette partie que les romans traduits en français.
- Small World (1997) (Christian Bourgeois en 1998) Récompensé par le Prix Premier Roman dans la catégorie « romans étrangers ».
- La face cachée de la lune (2000) (Christian Bourgeois en 2000)
- Un ami parfait (2002) (Christian Bourgeois en 2002)
- Lila, Lila (2004) (Christian Bourgeois en 2004)
- Le Diable de Milan (2006) (Christian Bourgeois en 2006)
- Le dernier des Weynfeldt (2008) (Christian Bourgeois en 2008)
- Le cuisinier (2010) (Christian Bourgeois en 2010)
- Allmen et les libellules (2011) (Christian Bourgeois en 2011)
- Allmen et le diamant rose (2012) (Christian Bourgeois en 2012)
- Le temps, le temps (2013) (Christian Bourgeois en 2013)
- Allmen et les dahlias (2014) (Christian Bourgeois en 2014)
- Allmen et la disparition de Maria (2015) (Christian Bourgeois en 2015)
Tous les ouvrages de Martin Suter ont été traduits en français par Olivier Mannoni, journaliste, critique littéraire et biographe, notamment de philosophes, de sociologues, d’historiens et de romanciers de langue allemande. Son premier roman, Small World, a lui été traduit par Henri-Alexis Baatsch (auteur de plusieurs pièces de théâtre).
Martin Suter est également l’auteur de scénarii pour le cinéaste Daniel Schmidt et de comédies pour la télévision. Il est également l’auteur de trois textes pour son compatriote le chanteur Stephan Eicher pour « Eldorado » en 2007.
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Je suis jeune africain, dela nationalitée congolaise (en république democratique du congo) précisent au sud kivu, dans la ville de bukavuPersonnellement, je qualifi mon vieux Martin Suter comme un grand artisan de la paix, au regard de son roman UN AMI PARFAIT. vraiment j’aimerai un jour lui croisé pour voir si j’aurai aussi la grâce qu’il a, et surtout qu’il me prouve sa grandeur et sa façon de savoir. Martin est l’homme de lui-même vraiment