Kim NEWMAN : Anno Dracula

Royaume-uni

Tome 1 – Anno Dracula

anno dracula 1
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Parution aux éditionsJ’ai Lu en janvier 1999

Parution aux éditions Bragelonne en octobre 2012

Parution aux éditions Livre de Poche en avril 2014

Traduit par Maxime LE DAIN et Thierry ARSON

Londres, 1888.

L’obscur voile de la terreur est tombé sur la capitale depuis que la reine Victoria  s’est unie au sulfureux comte Dracula. Sous son influence, les citoyens sont de  plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants.

Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, un assassin surnommé Scalpel d’Argent massacre les prostituées aux canines un peu trop aiguisées. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à  la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion pour le Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume.

(Source : Bragelonne – Pages : 480 – ISBN : 9782352946069 – Prix : 23,00 €)

L’AVIS DE LEA D.

Après en avoir entendu parler chez Le Livroscope, je me suis décidée à commencer une nouvelle série : Anno Dracula.

anno dracula proclamationLondres, dans les années 1888. La reine Victoria s’est remarié. Et pas avec n’importe qui : avec le Comte Dracula ! Qui entend bien faire du vampirisme l’état dominant. De plus en plus de mortels décident de rejoindre les ténèbres, afin de profiter d’une espérance de vie plus longue. Mais tout n’est pas rose, surtout lorsque Dracula engendre un régime de terreur. Et on ajoute à ça qu’un mystérieux assassin, surnommé Scalpel d’Argent, se met en tête de tuer le plus de prostituées vampires qu’il peut.

Kim Newman utilise ici une technique que j’aime beaucoup : « Et si ? ». Et si c’est Dracula qui l’avait emporté contre Van Helsing ? Et s’il avait épousé la Reine Victoria ? Deux questions, mais les questions principales, qui donnent le ton à l’ensemble du livre. Anno Dracula m’a plus pour cet aspect, mais surtout par toutes les références parsemées le long du récit. Il y a bien évidemment Dracula, de Bram Stoker, mais aussi Jekyll, Jack l’Eventreur, de Holmes, et beaucoup d’autres ! Ça va être l’occasion à la fois de retrouver toutes les références, de vous amuser avec celles que vous connaissez, et pour ma part, de noter aussi deux ou trois références qu’il faut que je découvre davantage !

Pour ce qui est des personnages, il y a de tout : des gentils, des méchants, des vampires, des humains, des paumés… Les personnages principaux sont ceux qui m’ont le plus intéressés, et notamment Geneviève. Une vampire également, mais d’une autre lignée que celle de Dracula, plus pure, plus ancienne, et bien loin de la perversion de la lignée de Dracula, faible et vile. Elle a toujours l’apparence d’une jeune femme, mais une âme vieille de plusieurs centaines d’années. De son côté, Charles est un espion au service du Diogene’s Club, et en mission pour retrouver le Scalpel d’Argent. C’est au cours de cette enquête qu’il va rencontrer Geneviève, qui va l’épauler pendant cette enquête.

Déjà, une précision par rapport à cette enquête : le lecteur en sait beaucoup plus que les personnages principaux au niveau de l’identité de l’assassin. Et pour cause, je pense que Kim Newman n’a pas voulu se lancer dans une enquête « type », où après de multiples rebondissements nous apprenons enfin l’identité du tueur. Les personnages, eux, ne l’apprendront qu’à la fin, mais les lecteurs ne sont pas du tout sur le même schéma. Anno Dracula, plus qu’une simple enquête policière, est d’abord une uchronie. Tout le point fort du livre tient dans cet état, et surtout dans les questionnements qu’il apporte. C’est certes une œuvre de fiction, mais qui apporte des interrogations sur l’Homme. Certes, on y parle de vampires. Mais toute la question est : pourquoi un homme ou une femme voudrait se transformer en vampire ? Certains pour la vie éternelle, d’autres pour le pouvoir, d’autres pour la beauté… On s’interroge sur les faiblesses et les envies des êtres humains, et c’est très bien retranscris ici ! Outre ces questionnements, il y a également toutes ces références, qui nous obligent à réfléchir, nous titillent et nous fait découvrir un bon nombre d’autres récits, qui nous questionnent également. A ceux qui disent que les littératures de l’Imaginaires sont des genres « faciles », je les encourage à lire Dracula, L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, etc, car c’est bien loin de ce qu’on peut penser à la première lecture. Ce n’est pas le fantastique ou l’imaginaire qui prime dans ces romans, mais bien le message que veut faire passer l’auteur derrière les mots. C’est souvent grâce à ces genres que l’on peut se poser les questions existentielles sur l’homme et son comportement !

Un dernier détail à savoir avant de commencer cette lecture : nous ne voyons que très peu la Reine Victoria ou Dracula dans ce premier tome. Et pourtant, ils sont là tout le long du roman. On sent toute l’influence qu’ils ont, en particulier Dracula maintenant qu’il a la main mise sur le pays. On ne le voit que peu physiquement, mais c’est pour mieux le sentir mentalement !

Anno Dracula est un premier tome réussi, et je serais maintenant très curieuse de lire la suite de la trilogie !


Tome 2 – 1918 : Le Baron Rouge Sang

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Parution aux éditions Bragelonne en septembre 2013

Parution aux éditions Livre de Poche en janvier 2015

Traduit par Thierry ARSON

1918. L’Europe est aux mains des vampires. Commandant en chef des armées d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, le comte Dracula a juré d’anéantir l’Angleterre. Mais le conflit opposant les grandes puissances est aussi une guerre entre les sang-chauds et les non-morts. Pris dans la mêlée, Charles Beauregard, ennemi de longue date de Dracula, son protégé Edwin Winthrop et l’intrépide journaliste vampire Kate Reed se mesurent à la terrible menace volante qu’est le Baron rouge sang…

(Source : Bragelonne – Pages : 554 – ISBN : 9782352946953 – Prix : 23,00 €)

L’AVIS DE LEA D.

Après avoir lu le premier tome d’Anno Dracula, je me décide enfin à lire la suite !

Le Baron Rouge Sang se déroule en 1918, et la guerre fait rage. Grâce à Charles Beauregard, Dracula a subi un revers. Mais il reste néanmoins dangereux, et surtout bien déterminé à conquérir l’Europe et anéantir l’Angleterre. Beauregard a quelques années de plus au compteur par rapport à son dernier combat contre Dracula. Toujours officiant dans le Diogene’s Club, il peut compter notamment sur Edwin Winthrop et sur une journaliste vampire appelée Kate. Après les événements d’Anno Dracula, Dracula a trouvé de nouveaux alliés, une nouvelle base. Il s’est réfugié chez le Kaiser, d’où il centralise sa guerre. Mais plus que Dracula, Le Baron Rouge Sang se concentre sur les exploits de Manfred von Richthofen, connu sous le nom de Baron Rouge. La mission de Beauregard est dangereuse, risquée, et doit être menée à bien…

J’avoue avoir trainée pour lire Le Baron Rouge Sang, étant donné qu’il est resté plus d’un an dans ma PAL. Mais étant donné que j’avais bien accroché au précédent, je me devais de continuer la série ! Surtout que Kim Newman poursuit sur sa lancée et fait une histoire tout aussi intéressante à lire. Le plus grand point positif, pour moi, est ce mélange d’histoire et de vampirisme : il y a certes Dracula, mais surtout le Baron Rouge qui a réellement existé, ainsi que Mata Hari, et bien d’autres ! L’uchronie est utilisé de façon subtile mais intéressante. L’histoire est réécrite mais de façon cohérente mais surtout captivante. Très bien documenté, très bien réutilisé, je dois dire que je suis encore plus intéressée par ce deuxième tome que par le premier !

Quant aux personnages, ils sont tous bien dépeints. Je regrette de ne pas avoir vu davantage les anciens comme Beauregard et son amie vampire, mais Winthrop et Kate sont tout aussi attachants. De même que Dracula, qui s’éloigne évidemment de la version de Stoker tout en restant fidèle à l’idée de départ. Mais la vraie révélation vient de Manfred von Richthofen. Un personnage très bien campé, que je n’aimerais pas croiser en vrai, mais qui s’avère malgré tout charismatique.

J’espère lire la suite rapidement, mais en tout cas Le Baron Rouge Sang m’a fait passer un excellent moment !


Tome 3 – Dracula Cha Cha Cha

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Parution aux éditions J’ai Lu en mai 2000 (sous le titre : Le Jugement des larmes)

Parution aux éditions Bragelonne en juin 2015

Traduit par Leslie DAMANT-JEANDEL et Thierry ARSON

Rome, 1959. Dracula est sur le point de se marier en grande pompe avec la princesse moldave Asa Vajda. Mais cet événement mondain exceptionnel, qui rassemblera tout le gotha vivant et mort-vivant de la Ville éternelle, n’est que la première étape d’un ambitieux projet élaboré par le comte. Orson Welles et un agent secret vampire du nom de Bond sont également de la partie, ainsi qu’un mystérieux assassin, le Bourreau Écarlate, qui trouble la dolce vita de la cité en semant les cadavres derrière lui…

(Source : Bragelonne – Pages : 480 – ISBN : 9782352948575 – Prix : 23,00 €)

L’AVIS

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