Karine GIEBEL excelle dans les portraits féminins, dans leur fragilité, leurs cassures, leurs différences et leur force.
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Fleuve Noir le 12 novembre 2009 Parution aux éditions Pocket le 08 septembre 2011 L’Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l’image de certains souvenirs. Toxique, à l’image de certains regrets. L’Ancolie, c’est aussi le nom d’un chalet perdu en pleine montagne. C’est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu’il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide. Jusqu’au jour où la mort frappe tout près de lui, l’obligeant à sortir de sa tanière. Aux yeux de tous, un tragique accident, une chute mortelle. Seul Vincent est persuadé qu’il s’agit d’un meurtre, que ce n’est pas la montagne qui a tué, et que les vrais coupables doivent payer. Alors, aidé par Servane, une jeune recrue de la gendarmerie avec laquelle il a noué une étrange relation, il se lance dans une quête de vérité. Une quête qui va le conduire sur d’effroyables sentiers, le confronter à ses propres démons. Une quête qui va déterrer un à un des secrets profondément enfouis au cœur de cette paisible vallée, et qui auraient dû le rester à jamais. Car si le mensonge blesse, la vérité peut être fatale… (Sources : Fleuve Noir – Pocket – Pages : 604 – ISBN : 9782266214001 – Prix : 7,70 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Un cri se meurt dans la montagne
Servane est une jeune femme qui intègre la gendarmerie. Malgré la sympathie de ses collègues, pas facile d’intégrer un milieu très masculin. Son amitié pour le guide de haute montagne ne fait que renforcer les on-dit dans les environs, ce dernier est un véritable Don Juan.
Ce petit village voit sa population se multiplier lors de la saison touristique. La tension est palpable entre les défenseurs de la réserve naturelle et une opposition composée de chasseurs et de notables. L’accident d’un des enfants du pays, un garde forestier qui connaissait parfaitement la montagne va semer le trouble dans l’esprit de son meilleur ami, Vincent le guide.
J’avais adoré les précédents écrits de Karine GIEBEL et j’avais vraiment envie de découvrir ce nouveau texte. Les propos de Sofihm et d’Edelweiss m’ont fait me jeter sur ce livre à 23 h et je l’ai reposé à 4h du matin. J’ai été happée par la force de ce roman et je voulais vraiment aller jusqu’au bout. Le personnage de Servane est original, ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre une femme gendarme et ses difficultés à s’imposer dans un milieu d’hommes. Karine Giebel excelle dans les portraits féminins, dans leur fragilité, leurs cassures, leurs différences et leur force. Elle a l’art de nous surprendre.Et doit-on juger Vincent, aimant de la gente féminine ? bourreau ou victime ?
La montagne est un personnage à part entière : belle et meurtrière à la fois. On a vraiment le sentiment d’avoir également séjourné dans cette station mais en sortirons-nous indemnes ? J’aime ces focus sur un village, sur un groupe d’habitants, sur leurs codes… Un suspense palpitant. Et sans en dire trop : un très beau roman sur la différence et sur l’acceptation de la différence…
L’AVIS DE BRUNO CHANSON
Que dire de plus sur Karine Giebel que je n’ai encore pas dit à propos de son talent d’écriture à part qu’il semble être sans limites. La grande dame du thriller français. Contrairement à tous ses autres livres, celui-ci met certain temps pour nous présenter les personnages et LE personnage principal de ce polar qui est la montagne. Malgré une longue mise en place de l’histoire, on ne s’ennuie pas grâce au sens inné de la narration de l’auteure.
Une montagne, une région où ne rêve que d’y vivre sauf que dans tout paradis, il y a du mystère. Derrière ce paysage idyllique, on s’aperçoit que la montagne cache de terribles secrets qu’il n’est pas bon d’essayer de déterrer.
Une femme flic et un guide de montagne vont essayer de découvrir ce que cache les habitants de ce paradis.
Les deux protagonistes vont apprendre à se connaître et à s’apprécier.
Une enquête pleine de rebondissements assaisonnée de plusieurs gros méchants extrêmement féroces.
Une fois de plus un gros coup de coeur pour Karine Giebel et ce petit bijou de polar.
Vivement son nouvel opus.
L’AVIS DE LEA D.
Depuis le temps que ce livre traînait dans ma PAL, je me suis enfin décidée à le lire !
Jusqu’à ce que la mort nous unisse nous présente cette fois Vincent, guide en haute montagne. Un homme que j’ai d’abord considéré comme un salaud fini avec sa façon de se jeter sur les femmes puis de les laisser tomber une fois fini. Malgré le fait qu’il ait apparemment un passé lourd, des souvenirs traumatisants, j’ai eu du mal à accrocher avec lui. Mais il y a aussi Servane, une jeune femme venant d’arriver à la gendarmerie. Alors, le jour où un accident se produit parmi les proches de Vincent, il se retrouve à enquêter sur cette affaire, accompagné de la gendarme. Mais à force de trop fouiller, on finit toujours par déterrer quelque chose…
J’ai trouvé ce livre assez différent des précédents que j’ai lu. Déjà, l’action. Le début fait penser à tout sauf à un roman policier. On découvre le quotidien de Vincent et comment un guide en montagne organise son planning, comment il gère ses clients… Il y a un côté descriptif plus que bienvenu, j’ai vraiment eu l’impression de me promener dans les paysages décrits par Karine GIEBEL, me donnant envie d’aller explorer les sommets avec Vincent. Même l’arrivée de Servane à la gendarmerie ne nous fait pas basculer aussitôt dans l’intrigue. On voit plus l’adaptation de la jeune femme à ce nouveau milieu, que ce soit dans les montagnes, un environnement qu’elle ne connaît pas du tout, que dans une nouvelle équipe composée exclusivement d’hommes. Pas le milieu le plus égalitaire qui soit. Très macho au contraire ! Le genre d’endroits où les rumeurs courent très vite, et pas forcément les plus gentilles.
Ainsi, on pourrait être déçu par un manque d’action au début de ce roman. Pour ma part, ça été tout le contraire. J’ai apprécié pour une fois de ne pas me retrouver plongée jusqu’au cou dans l’hémoglobine et avec un meurtre à résoudre dès les 5 premières pages ! Jusqu’à ce que la mort nous unisse prend le temps de nous préparer, on s’installe à L’ancolie comme si on devait y rester, on voit les montagnes comme un lieu paisible… Jusqu’à ce jour où on retrouve le corps d’un garde forestier. Apparemment une simple chute qui aurait mal tourné. Mais pour Vincent, ce n’est ni plus ni moins qu’un crime. Mais qui aurait profit de ce meurtre ? L’antagonisme entre les gardes et les chasseurs aurait-il pu aller aussi loin ?
Karine GIEBEL est décidément une auteure que j’aime de plus en plus au fur et à mesure que je la découvre. Chacun de ses livres fait mouche, chacun pour une raison. Mais on retrouve comme d’habitude cette écriture captivante, que ce soit pour décrire les enquêtes, des personnages ou un décor. Les montagnes ici sont à la fois belles mais capricieuses, on n’est jamais à l’abri même si on les arpente depuis des années. Jusqu’à ce que la mort nous sépare joue sur l’attente et le suspense, j’ai dévorée chaque ligne pour pouvoir arriver au plus vite à la fin et enfin tout savoir ! Bref, conquise une nouvelle fois.
Mais, je suis désolée, je ne vais pas pouvoir m’empêcher de faire un SPOILER… Je ne peux pas garder mon ressenti pour moi ! Alors ne lisez surtout pas ce qui va suivre si vous n’avez pas lu Jusqu’à ce que la mort nous unisse ou les autres livres de Karine Giébel. Dans tous les livres de cette auteure que j’ai lue, tout se finit extrêmement mal. Que ce soit pour l’un des personnages, pour les deux ou pour tous… Donc, je savais dès le début que je finirai en larme, criant « Pourquoiiiii ? ». Et cela n’a pas raté ! Et pourtant… Sans être déçue, j’aurais préféré une fin différente pour ce livre-ci. Autant la fin de Meurtres pour rédemption, Le Purgatoire des Innocents, étaient peut-être très dures mais parfaites, j’aurais voulu que ça se fasse différemment pour ce livre précis. Ces deux personnages sont ceux à qui j’aurais le plus souhaité un happy ending… Mais cela n’arrivera pas ! Fin du SPOILER
Si vous ne connaissez pas Karine Giébel, je ne peux que vous conseiller de la découvrir au plus vite !
L’AVIS DE JUSTINE
Après les excellents Meurtres pour rédemption, Purgatoire des innocents et Les morsures de l’ombre, j’ai été franchement déçue par le dernier Giebel (De force). Je continue ma découverte de l’auteure avec Jusqu’à ce que la mort nous unisse – qui est une vraie déception également…
On va suivre deux personnages principaux, Vincent, guide de haute montagne qui vit seul depuis le départ de sa femme cinq ans plus tôt et qui depuis enchaîne les conquêtes, et Servane, jeune recrue de la gendarmerie qui arrive dans la région de Vincent. Rapidement, un ami de ce dernier est retrouvé mort dans les hauteurs. Vincent et Servane vont mener une enquête officieuse pour découvrir les circonstances de sa mort.
En fait, l’auteur m’a tellement bluffée avec les trois romans que je cite plus haut que j’en attends énormément d’elle désormais (ce qui n’est pas une excellente technique, j’en conviens). Là, clairement, le roman n’est pas fondamentalement mauvais, c’est même plutôt un bon thriller, mais tellement fade en regard de ce qu’elle est capable de proposer que je trouve ça vraiment dommage. Je préfère les intrigues plus noires et plus torturées que celle-ci, qui n’a rien d’exceptionnel et qui ne sort pas des sentiers battus, à part au niveau de l’écriture, encore une fois vraiment excellente.
Globalement, je me suis ennuyée pendant une bonne partie de la lecture, même si (je me répète) ce n’est pas mauvais. Certains ont trouvé des longueurs dans les descriptions de montagne, ça ne m’a pas du tout gênée, mais je n’accrochais pas à l’histoire, aux enjeux ou aux personnages. La direction que prend l’enquête n’a pas du tout fonctionné pour moi, je n’arrivais pas à m’y intéresser. La relation qui se construit petit à petit entre Servane et Vincent est très belle, mais ça ne sauve pas le roman pour moi. Une centaine de pages avant la fin, une grosse révélation a ravivé mon intérêt et a « sauvé » le livre d’un franc naufrage, mais après 500 pages de désintérêt, ça n’a pas été suffisant pour moi.
Bref, l’auteur étant capable d’écrire des romans-claques, celui-ci est nettement en dessous des autres à mon sens. Ca ne l’empêchera pas de plaire aux amateurs de polars.
L’AVIS DE SAMUEL DELAGE
Un suspense grandissant au dessin original dont la forme se joue des codes et sert le récit ainsi que la richesse des personnages.
Au coeur des montages, Vincent Lapaz, guide chevronné devra apprendre à tourner la page sur son passé pour survivre. À ses côtés, Servane, une gendarme qui pensait s’enterrer dans un coin perdu va dépasser ses limites et se redécouvrir, tout en s’attachant aux lieux et aux personnes.
Entre psychologie, ambiance, et rebondissements, Karine Giebel ne dément pas son talent, pour le plus grand plaisir des lecteurs.
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