- Éditions La Manufacture de Livres en mars 2017
- Éditions J’ai Lu le 20 février 2018
- Pages : 256
- ISBN : 9782358871518
- Prix : 16,90 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Mister K affole le monde de la finance et celui du renseignement. Sur les écrans des élites connectées, une newsletter fait irruption régulièrement sans qu’on ne puisse comprendre son origine. Ce n’est pas la teneur de ces messages – des dénonciations des dérives du monde de la finance – qui inquiètent mais les technologies inédites mises en oeuvre. Cet émule de Julien Assange et d Edouard Snowden devient une cible prioritaire pour la CIA et la NSA.
Se maintenir au top de la technologie, gagner la confiance de ses clients, s’assurer du recouvrement, garder ses avantages concurrentiels… avant d’être un assassin, Falcon est un professionnel. Et dans son secteur d’activité, rémunération confortable ne va pas sans risque.
Analyste à la CIA n est pas non plus un métier facile : certes reconnue pour ses compétences, et même avec un père militaire de haut rang, Lee doit aussi composer avec ses origines chinoises et les préjugés racistes et sexistes qui vont avec.
Falcon et Lee chacun de leurs côtés font faire ce qu ils savent faire et bien faire, l’un au Venezuela pour le compte d un milliardaire américain non dénué d’ambitions politiques, l’autre en Afrique Centrale où ce sont moins ses yeux bridés que son talent de psychologue qui seront encore une fois utilisés.
Et puis c’est à Londres que leurs employeurs les envoient : ce Mister K qui se déjoue de toutes les techniques de pistage devient leur cible.
A moins que cette cible ne soit encore plus redoutable que le pensent ceux qui croient tout savoir…
Jean-Hugues Oppel revient en force avec un thriller qui emporte le lecteur du Venezuela au Nigeria en passant par Londres du Brexit, dans un tourbillon de révélations sur notre monde. Celui-ci, livré aux services de la finance, quadrillé par des officines secrètes se nourissant de données numériques, devient le terrain de chasse des héros modernes de 19 500 dollars la tonne.
L’AVIS DE YANNICK P.
Un thriller haute-fréquence.
Ok, Jean-Hugues Oppel manie un certain cynisme quand il mêle les déviances de l’économie mondiale, les affres bancaires avec une analyste de la CIA, un assassin professionnel, un tradeur et un pirate informatique ou un lanceur d’alerte. Mets tout ça dans un shaker, lecteur et appuie fermement dessus. Tu obtiens un roman rapide comme un ordre de bourse, pointu comme un index du Stock exchange et précis comme une balle de 50mn dans le crâne d’un ministre.
Du Venezuela à la République Démocratique du Congo – à Goma, province du Nord-Kivu – jusqu’à la City de Londres, entre deux messages édifiant et bourrés d’infos sur les mécanismes bancaires, on suit, Falcon, Lucy Chan alias Lady-Lee, Leonard Parker Chambord alias « Killer Bob » un trader à l’ancienne et le mystérieux Mister K. Tous sont des pros savent faire et bien faire.
Les programmes informatiques font tourner des algorithmes. L’humain n’a plus la main. Il est dépassé par les performances des machines. Pour gagner les ultimes nano secondes, pour modifier les marchés, ces mercenaires de la haute finance sont prêts à tout. Quitte à jouer sur les évènements politiques et la vie des hommes. Tout est bon pour influencer les cours de la bourse en leurs faveurs.
Oppel signe un roman ancré dans l’actualité. Il conspue les déviances de ce monde où l’économie réelle s’efface pour le plus grand profit des spéculateurs. A travers les mails de Mister K, il instruit le lecteur. Tout a été dit. Mais comme personne n’écoute, il faut recommencer. Alors, il frappe à nouveau, martèle son propos. Quand il s’agit de HFT High-Frequence Trading, l’Homme n’est plus qu’au mieux, un consommateur, au pire, une variable d’ajustement. Les marchés vivent leur vie, ils ont pris le pouvoir au titre de la rentabilité.
C’est court. Presque trop court car Oppel va à l’essentiel. Il ne livre que l’indispensable de ses personnages, ne s’ennuie pas de fioritures. C’est binaire. Comme un 0 et 1, comme le début d’un algorithme. Le capital prend figure d’indispensable. Oppel dresse un monde opaque, violent, à des lieux de nos imaginations. Mais 19500 dollars la tonne, est un roman presque trop réel pour n’être que de la fiction. Ce fut une belle découverte de l’auteur.
Au début de cette chronique, le Nasdaq affichait 7492. Les cours ont changé, certains ont perdu, d’autres gagnés de l’argent. Il affiche maintenant 7435 points. Depuis le 1er Janvier, le bois a augmenté de 32%, le soja 15%, le blé 26% et le coton 18%. L’or n’a pris que 0,67%. Ça donne à réfléchir.
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Quand tu ouvres un bouquin de Jean-Hugues, tu sais dès le départ que certes, tu vas lire un bon polar, et qu’en plus tu vas apprendre des trucs car le garçon est ce que l’on peut qualifier un auteur engagé.
Une fois de plus, il ne me fait pas mentir, j’ai appris plusieurs choses, tu vas me rétorquer que je suis peut-être simplement con et que ce n’est pas compliqué de m’en apprendre, après tout, pourquoi pas ?
Toujours est-il que j’ai de plus amples connaissances sur la bourse et aussi sur l’étain et d’autres trucs que l’on puise dans notre sol.
Ne va surtout pas croire que c’est chiant, que Oppel est un donneur de leçon, non surtout pas ! Juste le garçon, il te cause de choses qui le touchent, le révoltent, le foutent en renaud, et il t’en fait un bath de roman noir ou de « thriller politique fiction » comme l’on dit de nos jours où l’on s’amuse à mettre des étiquettes partout et à tout foutre dans le bon tiroir.
Des personnages que l’on aime suivre, que ce soit Falcon, le tueur à gage, pardon, l’assassin professionnel, la délicieuse Lucy agent de la CIA, Killer Bob, le trader HD et le mystérieux Mister K.
Une intrigue ficelée dont j’ai hâte de retrouver certains protagonistes dans TOTAL LABRADOR qui vient de paraître.
J’espère juste pour toi que tu as déjà lu du OPPEL, parce que c’est un des grands Auteurs (ouais, avec une majuscule s’il-te-plait !) français contemporains dont on ne parle pas assez.