PRÉSENTATION ÉDITEUR
Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale.
Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d’horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l’arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris.
Que veulent-ils ? Qui est cet » Ultime » qui les terrorise et à qui ils obéissent ?
Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille.
Origine | |
Éditions | Robert Laffont, La Bête Noire |
Date | 19 janvier 2017 |
Éditions | Pocket |
Date | 8 février 2018 |
Pages | 432 |
ISBN | 9782266279871 |
Prix | 7,90 € |
L’AVIS DE LEA D.
Merci à Robert Laffont !
Des jeunes vierges sont retrouvés vidés de leur sang et abandonnées comme des détritus ; un peloton de gendarmes est mitraillé à l’arme lourde ; des braquages ont lieu… On peut dire que la vie est mouvementée, et que toutes ces affaires sont peut-être connectés.
Lise Lartéguy est flic à la PJ parisienne. C’est une femme volontaire, dure, sujette à de fréquentes crises de violences et qui a eu beaucoup d’ennuis à cause de ça. Heureusement que son nom de famille et ses relations de famille lui permettent d’éviter les retours de bâtons. Mais cela coûte cher, spécialement dans ses relations de famille… Mais il faut toujours combattre le mal par le mal, et c’est ce que Lise a bien l’intention de faire.
J’avoue que je ne connaissais absolument pas Jacques-Olivier Bosco avant de commencer Brutale mais je pense m’intéresser bientôt à ses autres écrits !
Si l’enquête menée dans Brutale est très intéressante et captivante, toute la force vient de son anti-héroïne : Lise Lartéguy est pour le moins originale, et c’est elle qui m’a véritablement captivée pendant toute l’histoire. Si les romans policiers utilisent toujours la ficelle de l’inspecteur cabossé et borderline, Jacques-Olivier Bosco a réussit à augmenter ce niveau par 10 ! Cabossée et borderline, Lise l’est indiscutablement. Elle n’hésite pas à recourir à la force (big-up pour l’utilisation du Krav-Maga !!), à foncer tête baissée, à se déplacer à toute allure sur sa moto, et à recourir aux méthodes les plus extrêmes pour obtenir ce qu’elle veut. Décrit comme ça, elle n’apparaît pas comme un personnage ni très recommandable ni très sympathique. Et pourtant, on arrive à s’y attacher… Elle est peut-être dure, violente, mais a ses failles qui la rende humaine et on arrive à la comprendre, même si son comportement n’est pas très souvent acceptable. C’est toute cette ambivalence qui m’a fait dévorer Brutale ! Mais les personnages ne se résument pas à celui de Lise : il y a également Camille, le frère de Lise, dans la police également ; il y a Cramé, pour le moins dangereux et passionnant… Les personnages secondaires sont tous passionnants et bien travaillés, que ce soit les relations de Lise avec ses collègues, avec les malfaiteurs qu’elle rencontre, mais surtout ses relations pour le moins compliquée avec sa famille.
En refermant Brutale, j’ai tout de suit espéré une suite, histoire de creuser encore davantage cet univers !
L’AVIS DE YANNICK P.
Lise Lartéguy a vingt-huit ans. Belle, intelligente, issue d’une lignée de militaires, de gendarmes et de flics, Lise est Lieutenant de police. Si elle se sert de sa carte de police avec légèreté, tous pourrait lui pardonner. Mais Lise est parfois difficile à gérer. Elle est maladivement violente.
Flic le jour, elle se révèle plus que borderline la nuit. Elle devient une bête sauvage, brutale qui se saoule de vie. Elle se pousse dans ses dernières limites physiquement et mentalement, toujours sur la brèche, elle a besoin de cogner, d’avoir mal et de faire mal.
Jacques-Olivier Bosco affiche la couleur dès les premières lignes. Dans un esprit cinématographique qui n’est pas sans rappeler les « Infiltrés », mais avec un soupçon de Corneau genre le « Choix des Armes » et surtout avec une grande lampée de Scorcese sous coke, il offre à nos yeux, une Lise audacieuse, un genre de pompier pyromane qui joue avec son Zippo allumé dans une station-service. Elle marche sur un fil de rasoir aiguisé, que dis-je, elle coure tant ce personnage féminin hors du commun jouit avec violence dans les arrières sales de bar comme sur sa KTM. Lise est le fruit d’une jeunesse chaotique, son corps est aussi martyrisé que son âme. Le lecteur sait de quoi Lise est capable. Et si dans cet univers trouble, le lecteur la sait instable, prête à exploser à tout moment victime d’une crise, il est en demeure surpris par la violence qui se déchaine lorsqu’elle se transforme glaive vengeur.
Car, quant à des jeunes filles vierges vidées de leur sang, s’ajoute son frère Camille, capitaine de gendarmerie, victime de redoutables trafiquants oeuvrant entre la France et la Tchétchénie, il n’en faut pas davantage pour que l’audacieuse amazone fonce tête baissée dans les emmerdes.
Les malfrats qu’elle côtoie sont de belle facture – avec deux mentions toutes spéciales pour Le Cramé, personnage complexe et pour Camille, pas aussi lustré que tout laisse croire. La table est mise dans un univers où le banditisme, les courses-poursuites et les bastons sont en scène. Avec Brutale, on est dans le dur. A grands coups de Docs dans les roustons, on flotte des les premiers chapitres dans l’adrénaline jusqu’au cou. On se retrouve à courir après Lise qui tente de se contrôler pour devenir celle que tout le monde voudrait qu’elle soit. Sage et aux ordres. On sent l’odeur lourde du sang nous éclabousser quand elle frappe.
Ça tape, ça va vite, c’est passionnant. On en redemanderait.