Rencontre avec Pierre VERGEAT, à l’occasion de la sortie de son premier roman « Le dernier héros » aux éditions H.Tag en novembre 2018.
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Pierre VERGEAT, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Pierre VERGEAT : Petit, j’écrivais beaucoup. Puis à l’adolescence, pour différentes raisons, je me suis éloigné de ma passion. J’en ai développé d’autres, comme la musique, le dessin, l’animation. Il y a trois ans, j’ai réalisé que toutes mes passions avaient un point commun : l’envie de raconter des histoires. Je me suis donc remis à écrire avec l’idée de terminer un roman. Le Dernier Héros est sorti le 2 novembre 2018, je peux donc dire que j’ai réussi mon pari.
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
PV : Durant mon enfance, j’écrivais des romans et dessiné des BD. Souvent, les histoires étaient des plagiats de ce qui m’excitai sur le moment. J’ai eu ma période « plagiat Le Seigneur des anneaux », « plagiat Harry Potter ». A chaque fois que quelque chose me rendait accro, j’essayais de le reproduire, de comprendre les mécanismes de narration.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
PV : Il n’y a que récemment où je me suis mis à lire. Enfant, je lisais surtout des BD ou des mangas, restant assez éloigné des romans. Il y a 3 ans, à la même période où j’ai repris l’écriture, j’ai lu plusieurs romans qui m’ont donné le goût d’en lire d’autres. Depuis, je ne m’arrête plus.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
PV : En général, j’essaye d’écrire entre 1h et 2h par jour. J’ai développé ma propre méthode, un mélange entre structure et improvisation. Je note les grandes lignes de mon roman sur des post-its que j’accroche sur mon mur. Chaque post-it représente un moment clé du récit. Entre, je me laisse la chance d’improviser. Je réadapte alors ma série de post-it. J’ai besoin d’un cadre pour écrire, mais je ne veux pas me sentir enfermé. Pour la fin, je ne conçois pas commencer un roman sans avoir une bonne conclusion. Elle est, à mon sens, la clé d’un roman réussi. Je soigne particulièrement les introductions et les conclusions de mes romans.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
PV : Terriblement. J’ai failli abandonner deux fois, j’ai réécris trois fois de zéro le roman. Comme il s’agit de mon premier, je pense avoir essuyé toutes les erreurs et toutes les embuches d’un jeune auteur. En tout, j’ai mis 2 ans et demi entre la première lettre posée et la parution du roman. Pour ceux que ça intéresse, j’ai écris un long article qui reviens sur toute l’histoire du roman, c’est à lire sur www.pierrevergeat.fr
Quel est la genèse de votre roman « Le dernier héros » ?
PV : J’aime beaucoup le concept de super-héros, et reste friand des films où ils apparaissent. Mais malgré tout l’amour que je leur porte, je trouve qu’ils sont souvent trop caricaturaux. Ils ne meurent pas, ils ne perdent pas, ils sont profondément bons et altruistes. C’est dans cette envie de déconstruire leur image que j’ai eu l’idée de cette enquête où la victime serait un super-héros. Le miens s’appelle Oméga, il ressemble beaucoup Superman en terme de pouvoirs, et pourtant il cache de sombres secrets. Toute cette idée m’a finalement amené à aborder le thème du « héros » au sens large. Qu’est-ce qu’un héros ? Est-ce par les actes, par la religion ou par son statut que l’on devient héros ?
JP : Dans votre romans, y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
PV : Il y a Mido, la personne qui découvre le corps d’Oméga au début du roman. Elle est serveuse dans un restaurant, et comprends très vite qu’elle va être une cible pour tout à tas de raison que je vous laisserai découvrir dans le livre. Pour son personnage, je me suis inspiré de celui de Mi-do dans le film Old Boy de Park Chan-Wook. Le cinéma coréen est une grosse source d’inspiration pour moi, et je voulais lui faire un petit clin d’œil dans mon roman.
JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
PV : De manière générale, je suis un créatif compulsif. Je fais de la musique, je réalise parfois des courts métrages, je crée des jeux vidéo. J’ai tendance à multiplier les projets parce que c’est vital pour moi. Comme je disais, il y a une passion commune : l’envie de raconter des histoires.
JP : Avez-vous des projets ?
PV : Je travaille sur un deuxième roman actuellement, et développe des projets de BD ou de série à côté. Je suis dans une période de ma vie où je me lance à fond dans mes passions pour essayer d’en faire mon métier. Ce premier roman est un très bon début.
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
Le dernier polar qui m’a vraiment mis une claque, c’est Le Cri de Nicolas Beuglet. C’est tout ce que j’aime dans un roman, c’est ambitieux dans l’histoire, très malin dans son effet « page turner », le récit va de surprises en surprises. Excellente découverte !
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre romans ? A moins que le silence suffise ?
Je ne conçois pas l’écriture sans musique. Je vais d’ailleurs très prochainement publier une playlist qui m’a accompagné dans l’écriture du Dernier Héros. Il y a pas de choses, mais je dirai soit la bande originale de Memories of Murder, soit celle d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
PV : Bien sûr, vous pouvez aller sur www.pierrevergeat.fr, pour découvrir le premier chapitre du Dernier Héros gratuitement, découvrir les bandes annonces, suivre mon actualité, lire mon blog où je poste des articles sur l’écriture au sens large. Sinon facebook.com/vergeat, pour venir échanger avec ma petite communauté autour du roman et de mon univers.
JP : Merci Pierre VERGEAT d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
PV : Merci à vous !