Rencontre avec l’auteur Guillaume AUDRU à l’occasion de son nouveau roman « Les chiens des Cairngorms » aux éditions Caïman en décembre 2017
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Guillaume AUDRU, pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
Guillaume AUDRU : Je suis issu d’une filière logistique. Les entrepôts et les circuits de livraison n’ont pas de secret pour moi. Il y a une dizaine d’années, j’ai souhaité changé d’univers professionnel. Je travaille désormais dans le domaine de la santé. Pour le reste, je suis marié et ai deux enfants. Je réside à proximité de Poitiers.
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
GA : J’ai toujours été un gros lecteur de polars, même si j’ai un peu moins le temps désormais. Au collège et au lycée, je boudais même les lectures obligatoires. J’ai commencé à écrire des textes au collège, sans partir sur un plan précis, sans forcément les terminer. Puis, petit à petit, je me suis dit que je tenais suffisamment d’éléments pour écrire un roman. Je m’y suis mis sérieusement il y a dix ans.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
GA : Durant mon enfance, je me suis d’abord initié au Clan des Sept, au Club des Cinq avant de passer aux Sept Compagnons de la Croix-Rousse et les Aventures de Michel. Puis il y a eu quelques Agatha Christie avant de me lancer sur James Ellroy à la fin du collège.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
GA : Pour écrire, je suis obligé de tenir compte de mon planning professionnel. Entre les recherches documentaires, le synopsis, la phase d’écriture et les corrections, il me faut deux ans pour un roman. Cela dit, je n’ai pas vraiment de rituel. J’essaye néanmoins d’écrire en musique. Musique qui pourra venir nourrir l’histoire en cours. En revanche, malgré la présence d’un synopsis détaillé, j’ai tendance à laisser libre cours aux personnages.
JP : Quelle est la genèse de votre dernier roman « Les chiens des Cairngorms » ?
GA : Les Chiens des Cairngorms, c’est la suite de L’île des hommes déchus, paru en 2013. Sur ce premier opus, je m’étais permis de laisser une fin ouverte, me promettant d’y revenir un jour. Avec ces personnages sombres et rudes, je savais qu’il y avait matière à faire…
JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
GA : Sur mes différents romans, il n’y a pas de personnages ayant existé. En revanche, je me suis permis de prendre quelques caractères familiaux pour L’île des hommes déchus et Les chiens des Cairngorms. Pour Les ombres innocentes, j’ai utilisé la silhouette et l’attitude d’un mec que je croisais tous les matins en allant travailler.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
GA : Pour mon premier roman, il m’a fallu cinq ans entre l’écriture et la parution. Désormais, je m’astreins à un rythme régulier de deux ans.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos romans ?
GA : C’est plutôt des anecdotes sur une distillerie fictive utilisée dans L’île des hommes déchus. Mon meilleur ami était persuadé qu’elle existait réellement. Pour Les ombres innocentes, mes collègues se sont amusés (si on peut dire…) à deviner la présence de l’homme que je croisais tous les matins en allant bosser.
JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
GA : J’ai fait de la radio pendant trois ans où j’animais une émission culinaire dans laquelle je présentais la rubrique vins et fromages. En plus de ça, le whisky et la bière (avec modération, bien sûr) font partie de mes passions au même titre que le rugby et le rock.
JP : Quels sont vos projets ?
GA : Je fourmille toujours de projets. Je travaille actuellement sur une suite des Chiens des Cairngorms mais aussi sur un polar à dimension historique se déroulant en Algérie coloniale à la fin de la Première Guerre Mondiale.
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
GA : Au fil des ans, mes goûts ont évolué. J’étais un fan absolu de James Ellroy, que j’ai laissé un peu tombé, tout comme David Peace ou James Lee Burke. Désormais, je me concentre sur Marin Ledun, Colin Niel, Elsa Marpeau ou bien encore Thierry Brun…
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?
GA : Certains pourront opter pour une lecture silencieuse. D’autre pourront se laisser prendre au jeu de la playlist que je propose toujours en accompagnement du roman. Voici le lien : http://www.deezer.com/fr/playlist/551648875
Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ? Il y a mon blog, guillaumeaudru.blogspot.fr. Je suis aussi présent sur Facebook et sur Twitter.
JP : Merci Guillaume AUDRU d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
GA : Merci à vous ! Ça fait toujours plaisir de se dévoiler un peu aux lecteurs.
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