Interview de l’auteur Davy ARTERO

Davy ARTERODavy Artero est un écrivain français né en 1976 en Normandie.

Ses ouvrages pour adultes, mêlant fantastique et épouvante, se classent dans la littérature d’horreur.

Il est à ce jour auteur de quatre romans : Quatre Saisons (2010), Heptagon (2010), Lyza (2011) et Heptagon Acte II qui vient de paraître.

Il est également l’auteur d’un recueil de nouvelles, Consciente Agonie (2010).

Dans un autre registre, il est auteur d’ouvrages jeunesse, sous le pseudonyme de Papounet.

Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

J’ai eu une enfance tranquille, dans un petit village de Haute-Normandie, entouré par mes parents, ma sœur et une grande famille. Après un cursus scientifique et informatique, je suis entré dans la vie active en tant que développeur jusqu’à évoluer vers mon poste actuel de chef de projet. Une femme et deux beaux enfants sont venus compléter ce parcours d’homme ordinaire.

Une vie calme qui pourrait largement se suffire à elle-même, mais cela aurait été bien trop simple.

Comment vous est venue l’envie d’écrire ? À quelle période ?

Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé jouer avec les mots et noter sous forme de petits textes ce qui traversait mon imaginaire, quand celui-ci ne pouvait être croqué sous forme de dessins. Les années m’ont fait abandonner mes quelques talents d’illustrateur et j’ai dû mettre de côté cet amour de l’écriture. J’ai compensé tout cela par la lecture de romans fantastiques et un fort appétit de cinéma pendant mes quelques moments de loisir.

C’est un peu par hasard que l’envie de coucher des récits sur papier est revenue, lorsque mes enfants m’ont demandé de leur raconter des histoires avant de dormir. J’ai ainsi commencé à noter les petits contes imaginés à ces occasions, même si tout cela était bien loin du style littéraire que j’affectionnais le plus.

Le destin m’a donné un petit coup de pouce en 2009 et m’a offert le temps qui m’a toujours manqué pour oser franchir pleinement le pas. Je me suis alors lancé dans l’écriture d’un roman horrifique, une histoire que j’aurais aimé lire ou voir sur grand écran. C’est ainsi qu’est né « Quatre Saisons », mon premier thriller d’épouvante. Et comme mon imaginaire terrifiant est intarissable, et que mon subconscient adore m’imposer des défis littéraires différents, il fut suivi de nombreux autres, tout comme d’autres sont à venir.

Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)

Par obligation, mais aussi parce que l’ambiance et l’atmosphère de ce moment s’y prêtent vraiment, mes séances d’écriture se passent le plus souvent la nuit, deux à trois fois par semaine. Et comme tout auteur, je peux passer des heures à bloquer sur un simple paragraphe tout comme je peux enchaîner les pages à un rythme effréné.

Mais l’écriture d’un livre ne se fait pas que lorsque je suis face à la page blanche, elle se fait tout au long de la journée et parfois même lorsque je suis endormi. Il n’est pas rare que mon cerveau améliore une situation ou enrichisse une scène alors qu’il est occupé à autre chose. Bien sûr, le plus délicat est de réussir à conserver ces idées jusqu’à la séance d’écriture. Heureusement, j’ai souvent de quoi écrire sous la main avant d’être confronté enfin à mon éditeur de texte préféré.

Avant d’entamer un livre, j’ai la trame principale en tête. Les personnages évoluent ensuite selon ce synopsis, le plus souvent sous mon contrôle, mais j’avoue que parfois ils me surprennent et s’engagent dans des chemins auxquelles je n’avais pas pensé. Tout en respectant mon idée de départ, ils l’enrichissent grandement. C’est un travail commun en quelque sorte, entre moi et ceux qui sont issus de mon imagination.

Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

On peut croire que certains traits de caractère sont issus de gens que je côtoie ou que j’ai pu croiser, mais il n’en est rien. S’inspirer de gens réels serait trop restrictif : l’imaginaire est tellement plus fort que le réel.

Et étant donné la nature épouvantable de certains personnages, il vaut mieux pour nous qu’ils n’existent pas. Cela dit, cette réponse peut-être un grand mensonge de ma part !

Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

Trouver un éditeur s’apparente au parcours du combattant. Quand on a surmonté un obstacle, il y en a toujours un derrière qui vous met aussitôt à genoux. Je me souviens avoir envoyé une vingtaine d’exemplaires de chacun de mes deux premiers manuscrits. Entre les petites maisons d’édition qui ne peuvent plus prendre de jeunes auteurs et les grandes qui ne veulent pas de purs inconnus, les retours, quand il y en a eu, n’ont fait que réduire tout espoir de voir un jour les ouvrages édités. Je me suis donc tourné vers l’autoédition. C’est bien plus compliqué car je m’occupe de toute la chaîne et ne me contente pas de ma casquette d’auteur. Cela a des avantages quelque part, car au final on contrôle chaque stade d’un livre, mais c’est un travail de longue haleine. Je ne désespère pas de trouver un éditeur sérieux qui me déchargerait de cela et me permettrait de me concentrer uniquement sur l’écriture.

Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

Je me souviens d’une lectrice qui m’a avoué avoir pleuré à la lecture de mon premier roman. Elle était tellement prise dans l’histoire que l’un des chapitres l’avait bouleversé. J’étais fier de savoir que j’avais réussi à plonger cette lectrice pleinement dans l’histoire, jusqu’à l’en retourner.

Autrement les critiques et les échanges via internet ou lors des salons littéraires sont toujours marquants et encourageants. C’est appréciable et très instructif de communiquer directement avec son lectorat, c’est une chose que j’aime beaucoup dans ce métier.

Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) À part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?

Ma grande passion reste ma famille. Être père et mari est le rôle qui me passionne le plus et que j’essaye d’effectuer le plus convenablement possible, pour le plus grand bonheur des personnes concernées. Autrement, et pour donner une réponse plus terre-à-terre, j’adore le cinéma et la musique, comme beaucoup.

Quant à ma véritable facette, c’est l’auteur qui est face à vous. La facette cachée est celle qui pointe chaque jour sur son lieu de travail.

Quels sont vos projets ?

Poursuivre l’écriture d’Heptagon, avec quelques apartés pour de nouveaux contes pour enfants, et assurer la promotion de mes ouvrages dans des festivals et des salons.

Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

Tous les ouvrages du maître absolu dans le domaine fantastique, Stephen King, sans oublier tous ceux d’Howard Phillips Lovecraft. Ce sont principalement ces deux auteurs qui m’ont fait apprécier ce genre et donné envie de prendre la plume.

J’aurai pu citer les premiers ouvrages de Maxime Chattam, ceux où l’on ressentait sa progression littéraire au fil des pages, et ceux des amis rencontrés lors des salons comme Renaud Benoist ou Jean Laudic, mais comme je risque d’en oublier et que je ne souhaite fâcher personne, je ne le ferai pas !

Avez-vous un site internet ou un blog où vos lecteurs peuvent laisser des messages ?

Les lecteurs peuvent suivre mes dernières actualités et me contacter sur le site www.sillycat.fr

Merci à Davy ARTERO de nous avoir accordé cette interview.

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Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

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