Rencontre avec l’auteure Marie VINDY à l’occasion de la sortie de son roman « Justice soit-elle » en juin 2017
Muriel LEROY : Pouvez-vous vous décrire en quelques mots pour vos lecteurs ?
Marie VINDY : J’ai 45 ans, je vis à Dijon avec mon mari et ma famille recomposée, donc forcément à géométrie variable. Je suis féministe, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et à ce titre, je suis présidente de solidarité femmes 21 et, dans la vie, j’écris.
ML : D’où vous est venue cette passion de l’écriture ?
De la lecture, sans aucun doute. Et la passion « d’écrire » s’est révélée progressivement. Ecrire un roman, puis deux, puis trois… voir son livre édité. Et continuer d’écrire, des romans, des nouvelles, des chroniques, des articles. Ecrire tous les jours.
ML : Que lisiez-vous étant enfant puis adolescent ?
Des classiques. De Marcel Aymé à Pennac, de la Comtesse de Ségur à Céline. De Zola à Proust… Et bien sûr, les prémices de ma passion pour la littérature noire et sociale, au départ Agatha Christie, puis Simenon. Et ensuite, la littérature Anglo-saxonne, de PD James à Ellroy, en passant par Steinbeck ou Crumley.
ML : Avez-vous une méthode de travail spécifique ? Que vous faut-il pour écrire (ambiance, musique, lieu) ? Surtout connaissez-vous d’avance la trame complète de l’histoire avant d’écrire ?
Mes méthodes ont changées avec le temps. Quand j’étais plus disponible, je me penchais sur mes projets de romans tous les jours. Maintenant, avec l’autre partie de mes activités, les chroniques judiciaire, la rédaction d’articles pour la presse ou des ateliers d’écriture, je suis obligée de baliser des « temps de travail » spécifiques. Une semaine ou un mois de congés durant l’année et pendant les vacances d’été.
Un lieu calme, sans contraintes, ou je peux réfléchir, c’est l’idéal. Notre maison de campagne est parfaite : même si je peux rester connectée à internet pour mes recherches, j’ai l’impression d’être loin de tout.
Je n’ai jamais de plan… J’ai des idées, des amorces d’intrigues, des personnages en tête, et puis l’histoire commence, une aventure qu’il faut inventer au fur et à mesure de l’écriture.
ML :Pour revenir à vos romans, que cherchez-vous à démontrer à travers eux ? En quoi l’aspect psychologique de vos héros est-elle importante ? Sont-ils inspirés de faits réels ou totalement Fictifs ?
Comme je l’indique dans l’avertissement avant le roman, je me suis inspirée, pour « Justice soit-elle », de faits réels. Je le fais la plupart du temps. Le fait-divers, les affaires criminelles, ce sont mes sources. Ils sont à l’image de la société. L’adage est parlant : « une société a les criminels qu’elle mérite ».
Le roman a surtout cette particularité, que n’a pas l’écriture de chroniques, d’évoquer des faits par le prisme de personnages. Ils rendent une histoire plus personnelle, plus crédible, plus compréhensible aussi. Faire vivre une histoire à travers des personnages permet de développer l’empathie du lecteur. La psychologie se loge là, précisément. Plus on est en phase avec les personnages, plus on comprend la société qu’ils incarnent et l’humanité.
ML : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
Musique, c’est-à-dire surtout des concerts, le cinéma et le théâtre, j’aime l’art vivant. J’aime les gens, et les univers contrastés.
ML : Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ? Avez-vous des projets ?
Le souvenir d’une année passée sans projet m’est complètement étranger. J’ai toujours un livre en cours, qu’il soit en phase de rédaction, de recherche ou de fantasme.
ML : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
Plus de site, pas de blog (enfin, il y en a un, mais que je n’alimente pas), ne reste que mes pages Facebook. Privées pour les liens avec ma famille (ce qui est bien pratique pour partager des photos, des vidéos, des moments…), public avec mes lecteurs, avec des associations… Et messenger pour ceux qui veulent me laisser des commentaires.
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