Rencontre avec l’auteur Marc Masse à l’occasion de la sortie de son roman « Cross » aux éditions Flamant Noir en octobre 2018
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Marc Masse, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
J’ai passé ma carrière dans « l’ingénierie », un métier consistant à réaliser des projets industriels, principalement à l’étranger et occupé divers postes de management dans des groupes français et étrangers. Ce qui amené à rencontrer pas mal de cultures. Désormais à la retraite, je peux me consacrer, entre autres, à ma passion : l’écriture.
Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
Marc Masse : Quand on est adolescent, on se construit une certaine hiérarchie des métiers : certains veulent être explorateurs, d’autres sportifs de haut niveau, ou encore musicien, vedette du show-biz… moi c’était écrivain. Et puis je me suis rendu compte que ceux qui vivaient de leur plume étaient peu nombreux, la plupart des auteurs avaient un autre job : universitaire, journaliste, enseignant…Donc j’ai fait autre chose et beaucoup voyagé pour mon travail, pas toujours dans des pays touristiques (Irak, Lybie, Nigéria…). Mais le virus ne m’avait pas quitté et j’y suis revenu après avoir accumulé de la matière et des choses à raconter. Plusieurs de mes romans s’inspirent de faits réels survenus au cours de mes pérégrinations.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
MM : Franchement, je ne m’en souviens guère, le même type d’ouvrage que la plupart des enfants je suppose. Avec peut-être cette particularité que j’écrivais déjà des petites histoires.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
MM : J’écris tôt le matin. Lorsque je commence un nouveau roman, je connais le début et la fin. Ensuite j’écris rapidement une première version, puis je me livre à un travail que je rapprocherai de celui d’un sculpteur, je m’efforce de donner à cette ébauche une meilleure allure, je taille, je coupe, j’affine….jusqu’à obtenir une version qui me convienne. Il en faut toujours plusieurs. Ensuite, exercice indispensable, je me fais relire, par mon épouse en premier lieu. Elle ne me passe rien.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de vos livres et leur parution ?
MM : Oui, comme tous ceux qui n’ont aucune notoriété par ailleurs, j’ai soumis des manuscrits, reçus des refus pour des livres qui n’avaient sans doute pas été lus. Et puis un premier roman a été publié, il a été finaliste d’un prix et je me suis dit que ça valait la peine de persévérer. Cross est mon septième ouvrage.
JP : Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman « Cross », sa genèse ?
MM : Pour Cross, j’avais la fin en tête (je ne vous en dirai rien) dès le début et l’idée du milieu où situer l’intrigue : celui des courses de l’extrême. Mais il m’a fallu plusieurs versions pour arriver à celle qui me satisfaisait. J’ai rencontré l’éditrice de Flamant Noir dans un salon du livre, nous étions voisins et je cherchais un éditeur spécialisé dans le « polar », ayant une couverture nationale. Je lui ai dit que j’avais un projet d’achevé. Elle m’a dit de lui envoyer les 20 premières pages, elle les a lues, elles l’ont accrochée, elle m’a demandé de lui faire parvenir tout le roman et peu de temps après elle a décidé de le publier.
JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
MM : Non, pas pour Cross. Dans les précédents romans je m’inspire de mon expérience personnelle pour construire certains de mes personnages.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos romans ?
MM : Les lecteurs comprennent bien l’intrigue en général et je n’ai pas de remarques surprenantes. Une fois, une dame m’a envoyé un mail pour me demander si l’un des personnages était marié, avait des enfants. J’étais un peu embêté, je n’en savais rien, ça n’avait aucun intérêt dans l’histoire.
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
MM : J’ai une passion pour les chevaux (j’ai un permis d’entraîner) et j’aime le cinéma.
JP : Avez-vous des projets ?
MM : Oui, monter le Ventoux en vélo l’été prochain et un nouveau roman, évidemment
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
MM : Homo Sapiens d’Y. Harari, les romans de Philippe Kerr et ceux de John Grisham
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?
MM : On peut le lire en silence, mais les Gymnopédies d’Erik Satie peuvent aussi accompagner agréablement la lecture.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
MM : Je suis sur FB. On peut aussi communiquer via mon éditrice.
JP : Merci Marc Masse d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
En savoir plus sur Zonelivre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.