INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Atelier Mosesu en janvier 2013 Préface de Pascal DESSAINT Quand Luc est appelé auprès d’un châtelain milliardaire, il s’attend à une mission ordinaire. Il va vite s’apercevoir qu’à la Pillonerie, on meurt un peu trop souvent, et d’étrange manière. Le petit- Une enquête où l’Embaumeur exprime tout son art, entouré de personnages tous plus extravagants les uns que les autres. (Source : Atelier Mosesu – Pages : 218 – ISBN : 9791092100013 – Prix : 9,95 €) |
L’AVIS DE JEREMY BOUQUIN
L’embaumeur, comme le Poulpe, est une maladie contagieuse, un personnage qu’on se refile entre auteurs avec plaisirs, l’idée d’un personnage récurent qui passe de plumes en plumes par plaisirs. Pourtant on est loin des stéréotypes du polar traditionnel. Loin des flics, détectives privés, amateurs, voyous…. là c’est un thanatopracteur, un embaumeur qui se fait la part belle. Il prépare les corps, parle de la mort comme d’autres vont à l’usine.
Pour ce deuxième opus, L’embaumeur enquête à nouveau dans un château. Un fantasque Royaliste, milliardaire communiste demande à Luc Mandoline (c’est le fameux embaumeur) de mettre en bière son petit fils et tant qu’à faire résoudre sa mort mystérieuse.
Le jeune homme, simple d’esprit, a été retrouvé écartelé, massacré… on est vite emporté dans le délire.
Ce polar se déguste, une écriture vive, efficace, on est dans la tête de Luc Mandoline, dans son esprit. La narration ne manque pas de panache, l’écriture virevolte, familière, de largot. Il fanfaronne. On déguste une série de portrait acide du châtelain, de sa famille. On vit un cluedo géant dans un château qui sent bon le souffre.
Ce huis clos lancé battu tambour battant (les dates et heures nomment les chapitres). Tout cela nous rappelle à qu’elle vitesse défile la vie.
Dès les premiers chapitre on est emporté par une scène ultra réaliste d’embaumement, noir, avec une vraie punchline, cynique. On adore.
Comme dirait Rimbaud « Je est un autre »… Et bien là Luc Mandoline, L’embaumeur, c’est bien nous !
L’AVIS DE LAETITIA
Luc Mandoline dit l’Embaumeur, opus n°2.
Après m’avoir baladé en Belgique, puis en Guyane (c’est-à-dire que j’ai commencé par le numbeur five…), notre ancien légionnaire reconverti dans l’ornementation cadavérique se la raconte châtelain sur ce coup.
Il est appelé au château, donc, pour rendre présentable la dépouille de feu Jean-Baptiste de Six-Fours, décédé de mort naturelle écartelé et démembré. Certes, la vérité n’est qu’une illusion fugace dans un esprit commun (cette dernière phrase n’étant là que pour décorer).
Et puisqu’il est en place, pourquoi n’irait-il pas fouiller dans les histoires brindezingues de cette famille on ne peut plus tordue ?
Je préfère de suite vous prévenir que ce Luc là est mû par la plume de Monsieur Sard. Notre Luc a comme gagné en finesse, il est plus posé voire il réfléchit avant d’agir. Il est moins Jeanpaulbelmondesque. Même pas vu une goutte de sang, c’est dire !
Mais il reste caustique et efficace.
« – Bravo ! Bravo Pépin ! Gagné ! C’est la bonne réponse. Monsieur Jean-Baptiste de Six-Fours de Piétancé. C’était bien lui. Pépin, vous êtes peut-être notre futur grand champion. Et maintenant, attentiooonnnnn… question subsidiaire ! Fais gaffe, Pépin, à pas t’étrangler, parce que ça va être bref et je vais lancer le tic-tac : pourquoi vous m’avez raconté des craques hier ? »
Il n’est même pas vulgaire !
Aller, je le reconnais, je préfère quand il explose des fémurs ou qu’il éviscère les méchants, quand il se roule dans la boue en insultant la grand-mère des vilains criminels et puis… son pote Sullivan m’a manqué.
Mais j’ai passé un très bon moment avec les mots d’Hervé Sard qui a le polar élégant et fin. Ecriture qui me renvoie à son sublime « Le crépuscule des gueux » que je vous conseille très vivement.
C’est qui le number 3 ?
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