INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Belfond le 15 septembre 2011 Parution aux éditions Pocket le 06 septembre 2012 Traduit par Cécile ARNAUD Titre original : Miracle Cure (1991) Le maître de vos nuits blanches revient avec un nouveau collector : après Sans un adieu, voici un deuxième roman, inédit en France, écrit par un Harlan Coben de vingt-cinq ans à peine ! Une mystérieuse clinique qui découvre un traitement miracle contre le sida, un serial killer qui assassine sauvagement des patients gays, un scandale qui menace Washington… sur fond de complot médico-politique, une intrigue tissée par un Harlan Coben diabolique à souhait. Après Sans un adieu, un nouveau collector publié en 1991 aux États-Unis, signé par un jeune Harlan Coben diabolique à souhait. Une clinique new-yorkaise hautement sécurisée. Un médecin qui se suicide. Des patients sauvagement assassinés. Coïncidences ? Complot ? Et si l’annonce prochaine d’une extraordinaire découverte médicale avait déclenché cette vague meurtrière ? Sara Lowell, jeune journaliste très en vue, mène l’enquête. Mais ses révélations pourraient bien faire d’elle la prochaine victime d’un mystérieux serial killer… Guerre des lobbies pharmaceutiques, machination politique, pression des médias, mensonges… Au coeur d’un débat toujours aussi brûlant, un thriller angoissant et terriblement réaliste par celui qui allait devenir le maître de vos nuits blanches. (Source : Belfond – Pages : 440 – ISBN : 9782714447203 – Prix : 22,00 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Lorsque l’homophobie et le sida régnaient
Le docteur Bruce Grey est en panique, il sent que ses heures sont comptées. Il est sûr qu’il y a eu déjà deux victimes avant lui.
Sarah Lowell jeune journaliste brillante aime aller au bout de ses dossiers quelles qu’en soient les conséquences. Même lorsqu’elle doit faire face au révérend Ernest Sanders, un télévangéliste, fondateur de la Sainte Croisade s’adonnant à des malversations financières.
Son mari est également quelqu’un de brillant et très admiré. Il est basketteur de haut niveau. Le couple va recevoir les confidences d’un de leur ami Harvey, chercheur dans sa clinique luttant contre le sida. Il leur révèle que qu’il a certainement découvert un remède contre cette terrible maladie. Mais des hommes liés à son travail ont été assassinés…
Harlan Coben dans l’introduction du roman rappelle que ce texte est un de ses premiers écrits. Il est vrai ce texte est simple mais très agréable à lire. Il est très cohérent de la première à la dernière ligne. « Pas de lapin sorti du chapeau à la dernière minute », l’auteur nous a en effet habitué à des grands retournements de situation dans les dix dernières pages : parfois coups d’éclats brillants et parfois « too much » (un peu tiré par les cheveux).
J’ai eu un coup de coeur pour « remède mortel » pour le fond du roman. L’intrigue se déroule au début des années sida où la maladie est trop souvent assimilée à la communauté homosexuelle. Entre crainte et méconnaissance de la maladie, c’est toute une partie de la population qui est stigmatisée. Quelque part, qu’ils meurent de « leur » maladie mais loin des « honnêtes gens »…
On découvre le combat des chercheurs pour trouver un remède contre le mal, les sacrifices… La douleur lorsqu’un membre de la famille est atteint. Il est tellement difficile de voir quelqu’un que l’on aime être rongé par la maladie et de rester impuissant.
Plusieurs visages de journalisme sont dessinés : journalisme d’investigation mais également colporteur de ragots, de titres racoleurs… Les lobbys pharmaceutiques sont vraiment inquiétants. Et bien des décisions dépendent des politiques…
Un texte très réaliste qui a le mérite d’exposer des faits de société peu reluisants : homophobie, télévangéliste qui prône une famille « vertueuse », la recherche gouvernée le gain…
Un texte écrit en 1991 mais qui reste malheureusement très actuel. Car même si la recherche progresse, le sida frappe encore et des idées incongrues circulent encore… L’homosexualité peut encore rimer avec tabassage ou pire.
J’ai l’impression d’avoir grandi dans les années sida que la prévention était un sujet très régulier pendant mon adolescent. Et que maintenant cette maladie est traitée de manière épisodique dans les médias, que l’on oublie les risques encourus quelle que soit sa catégorie sociale, sa préférence sexuelle, son pays… Je trouve très intéressant qu’un auteur populaire comme Harlan Coben traite ce sujet. J’ai le sentiment de voir l’homme apparaitre derrière l’auteur comme dans « Sans un mot » où les parents tentent de protéger leur adolescent en utilisant un logiciel espion pour contrôler ses sorties…
C’est en 1981 que l’on a diagnostiqué des cas de sida en France et aux Etats-Unis (source : sidaction). Dans ma petite phrase d’introduction, j’emploie volontairement l’imparfait mais on doit tous être vigilent face à cette maladie. J’espère que ce roman pourra réveiller quelques consciences et rien que pour ça, il méritait que l’on puisse enfin le lire en France.
Pour finir sur une note un peu plus légère, les fans de Myron Bolitar devraient vraiment savourer ce livre car le personnage Michael, basketteur de haut niveau, est certainement la genèse du mythique héros. On sent la passion d’Harlan Coben pour ce sport et pour la figure du héros à la fois brillant et vulnérable.
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