Présentation Éditeur
Chemise imprimée à petites fleurs, pantalon noir, Jogak ressemble à n’importe quelle autre dame de soixante-cinq ans. Sauf que ce vendredi-là, dans le métro, elle s’apprête à commettre un meurtre. Elle n’en est pas à son premier coup. Au fil des ans, Jogak s’est taillé une solide réputation dans le milieu des tueurs à gages. Mais dernièrement, quelque chose a changé : la solitude, les remords, la vieillesse… Qui sait ? Son bras tremble chaque fois un peu plus au moment de porter le coup fatal. Qu’importe, Jogak a une dernière mission à accomplir, que celle-ci sonne l’heure de sa retraite ou de sa fin sanglante.
Origine | |
Éditions | DeCrescenzo |
Date | 9 avril 2022 |
Traduction | Tae-yeon Lee, Véronique Cavallasca |
Pages | 400 |
ISBN | 9782367271071 |
Prix | 21,00 € |
L'avis de Léa D.
Un livre que ne pouvais pas rater au moment de sa sortie !
Jogak ressemble à n’importe quelle autre femme de 65 ans. Chemise à petites fleurs, pantalon noir, bref, tout à fait classique. Sauf que… elle travaille comme tueuse à gages ! Et après tout, pourquoi pas ? Car qui irait soupçonnait cette petite dame d’avoir une « excellente » réputation dans ce milieu, et d’être une des plus efficaces ?
Si ce livre m’intéressait autant, c’est déjà à cause de Byeong-mo Gu, qui a écrit Fils de l’eau mais SURTOUT Les petits pains de la pleine lune, un gros coup de cœur. Ces deux romans sont parus chez Philippe Picquier, foncez les découvrir ! Outre ceci, l’intrigue de La vieille dame au couteau m’intéressait énormément. Ce n’est pas tout les jours que l’on rencontre des personnes âgées en personnages principaux, surtout dans le polar. Donc j’étais très intriguée, et j’ai bien fait de m’y plonger. Car même si Les petits pains de la pleine lune reste mon préféré, ma lecture de La vieille dame au couteau a été très intéressante.
Un des fils rouges de l’histoire est la façon dont Jogak va gérer son vieillissement : car elle est moins rapide qu’avant, ses mains ne sont plus aussi sûres… Comment travailler en tant que tueuse à gages si on corps ne suit plus et que la discrétion n’est plus de mise ?
La vieille dame au couteau est un roman à découvrir, pour plusieurs raisons. Déjà, Byeong-mo Gu est une EXCELLENTE autrice, et elle a su maîtriser plusieurs genres littéraires avec succès. Ensuite, ce polar se démarque de ceux que j’ai pu lire dernièrement, spécialement en mettant en avant une personne âgée (ce n’est déjà pas commun) mais que ce soit aussi une tueuse à gages. Qui irait se méfier ? Mais il a également le traitement de Jogak : le temps attaque son corps, qui ne récupère plus aussi bien qu’avant, qui tremble, elle fatigue… L’arrivée d’un jeune tueur dans l’entreprise va l’ébranler, surtout qu’il semble vouloir la pousser à bout. La rencontre avec un jeune médecin et sa famille vont également creuser quelques failles dans sa carapace… Jogak est un personnage très touchant – malgré sa profession ! Elle a été « éduquée » très jeune par son mentor pour devenir une tueuse à gages, elle n’a jamais remis sa vie en question. Mais son empathie et son humanité sont toujours bien là, camouflée sous une épaisse carapace.
Et Byeong-mo Gu aborde plusieurs autres sujets importants, tel que la place des seniors dans la société coréenne, une société qui donne une place plus importante à l’argent et au capitalisme…
Je vous recommande donc La vieille dame au couteau, un très bon roman !