INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Jigal en février 2015 Hyenae : dans les quartiers, les campagnes, aux abords des écoles, des fêtes foraines, des prédateurs rôdent, chassent et emportent nos enfants. Quatre ans que Camille a disparu. À la sortie de l’école, elle est montée dans une camionnette blanche, et depuis, plus rien. Quatre ans sans nouvelles, sans demande de rançon, sans la moindre piste. Et brusquement, une vidéo surgie de nulle part. Depuis quatre ans, Sébastien Touraine, détective privé, s’est coupé du monde. Depuis que cette gamine a été enlevée à Marseille. Depuis qu’il sait qu’elle n’est pas la seule… Pour aider la commissaire Aïcha Sadia, sa compagne, il va devoir replonger dans une enquête aux confins du supportable. Et pour débusquer le chasseur dont il est devenu la proie, plus d’autre choix que de jouer sa vie et celle des autres… (Source : Jigal – Pages : 216 – ISBN : 9791092016345 – Prix : 18,50 €) |
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Il y a 4 ans, la petite Camille était enlevée par un inconnu…
Depuis, 4 ans sans nouvelles, sans demande de rançon, pas de piste.
Et puis sans que l’on s’y attende, une vidéo extraite d’un DVD surgit et apporte un nouvel élément à l’enquête, restée au point mort.
Un nouvel espoir renait.
Une intrigue classique certes, une enquête policière difficile, des personnages bien typés, aux caractères bien trempés mais ce qui fait que ce polar mérite une attention particulière, c’est son écriture : un style coup de poing, percutant, qui, en tant que lecteur, ne ne vous laisse pas de répit.
Dialogues rythmés, scènes d’interrogatoires et d’action musclées, et comme dit plus haut, le tout avec des personnages fort en gueule, qu’ils soient principaux ou secondaires. Une équipe de flics bien solide (difficile de ne pas penser à la série TV « Engrenages ») et un méchant d’envergure, un salopard de première classe, un ange de la mort, prêt à ravager celles et ceux qui le cotoient d’un peu trop près.
Alternant avec force scènes rythmées et un peu plus intimistes (quelques belles pages d’écriture sur la relation amoureuse de deux des personnages principaux) Gilles Vincent, qui n »en ai pas à son premier coup d’essai, signe ici un excellent polar aux allures de thriller, bien nerveux et fort en gueule.
Ça cogne, ça saigne parfois, et ça fait mal. On a l’impression de vivre en temps réel les péripéties de cette équipe de flics qui doivent jouer sur tous les tableaux pour résoudre leur difficile enquête pour retrouver la petite Camille et les autres gamines enlevées… et surtout mettre hors d’état de nuire le terrifiant tueur surnommé « La Hyène ».
Avec un personnage féminin fort en gueule, la commissaire Aïcha Sadia et toute son équipe de flics, l’auteur français nous fait plonger dans les tréfonds les plus noirs de l’esprit humain, dans la perversité d’une âme ravagée par la détresse, et la mort en suspens. Son méchant est diabolique à souhait et celui ci va donner fort à faire à l’équipe du commissaire. Son roman est aussi une histoire de rédemption, face à la mort et à la douleur de la perte des êtres chers qui ont, à un moment de notre vie, côtoyés notre vie. Un dur retour à la réalité de la vie, dont on ne sort pas indemne.
Plongez sans hésiter dans les pages de ce roman noir, très noir en découvrant, comme je l’ai fait avec la plume violente et prenante de Gilles Vincent. Un aller retour pour cotoyer le Mal avec un grand M et ne (peut être) pas revenir vivant d’un immonde cauchemar, trop réel pour ne pas y croire.
L’AVIS DE LAETITIA
« Hyenae » qui attendait patiemment d’être lu sur mon bureau a été intercepté par Alain, lecteur assidu, difficile à contenter. Cette lecture l’a ébranlé, chose qui n’était pas gagnée d’avance. Ainsi, son avis de lecture a logiquement trouvé sa place en ce blog…
Un polar de plus sur Marseille…
Mais non c’est pas un polar parmi les polars. Pour un corsomarseillais que je suis, tout est délicat, nous sommes susceptibles à la justesse du ton, aux descriptions de notre lieu de vie, de nos habitudes.
Et là, c’est d’une putain de justesse, pas un pet de travers, pas une farce parisienne avec accent, pas la moindre fausse note, les flics sont des flics, les truands des truands, les tarés, des tarés ! Et même au soleil l’horreur pue la merde !
En fait ce bouquin commence par un huit clos, avec toute la complexité des personnages, des non dits, une intrigue froide dure et juste comme le réel. Ou l’horreur du fait divers se conjugue avec la singularité des personnages.
Celui-ci vire au western après que le « méchant » prenne réalité, un combat de plus en plus cruel, de plus en plus intense dans le temps et l’espace.
Pour terminer en tragédie grecque pur jus, que demander de plus ? Pas de happy end, pas de morale à la con, pas de colère inutile, le monde obscur sur les rives de la Méditerranée.
Si vous voulez deux à trois heures de lecture qui vous sorte de la merde ambiante des nuances de gris, passez au bleu azur de Hyenae.
L’AVIS DE CHRISTOPHE DUBOURG
Dans les quartiers, les campagnes, aux abords des écoles, des fêtes foraines, des prédateurs rôdent, chassent et emportent nos enfants. Quatre ans que Camille a disparu. À la sortie de l’école, elle est montée dans une camionnette blanche, et puis plus rien. Quatre ans sans nouvelles, sans demande de rançon, sans la moindre piste. Et brusquement, une vidéo surgie de nulle part. Depuis quatre ans, Sébastien Touraine, détective privé, s’est coupé du monde. Depuis que cette gamine a été enlevée à Marseille. Depuis qu’il sait qu’elle n’est pas la seule… Pour aider la commissaire Aïcha Sadia, sa compagne, il va devoir replonger dans une enquête aux confins du supportable. Et pour débusquer le chasseur dont il est devenu la proie, plus d’autre choix que de jouer sa vie et celle des autres…
Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir, chantait Johnny… Une phrase qui convient parfaitement au roman de Gilles Vincent.
« Hyenae » est un thriller noir. Corsé, même. Et évidemment sans sucre pour tenter d’en atténuer le goût. Pas de fioritures, pas de tournures de phrases alambiquées, l’auteur va droit à l’essentiel dans ce roman court (216 pages) mais incisif et percutant. Hyenae se lit d’une traite, avec un malaise grandissant au fil des pages, et ne vous laisse que peu de répit pour reprendre votre souffle. D’abord parce qu’il est sec et court mais aussi et surtout parce que l’on tremble pour ses personnages bien campés, parce que les victimes sont des enfants, parce que les sévices infligés par le tueur sont pour le moins ignobles.
Disparitions d’enfants et meurtres barbares sont au cœur de ce roman, vous l’aurez compris. Glauque, malsain, cet opus n’est pas à mettre devant tous les yeux. Davantage une question d’atmosphère qu’une question de tripaille d’ailleurs. C’est ce qui fait sa force et participe grandement à l’immersion en eaux troubles du lecteur. L’écriture de Gilles Vincent est concise, maitrisée, (on sent que les mots sont choisis avec soin), les phrases vous transpercent comme des décharge de chevrotine. Gilles Vincent n’a nul besoin d’en rajouter dans la psychologie trop appuyée ou le gore qui tâche. Le sadisme, l’atmosphère empoisonnée et le sordide de l’affaire emballent le tout.
Je ne sais plus qui a dit : « Moins on en montre et plus l’imagination du spectateur fait le reste », un cinéaste je crois… Dans ce roman, c’est un peu la même chose, même si Gilles Vincent nous gratifie çà et là d’images très dures qui impriment la rétine encore longtemps après la lecture.
Si l’on devait trouver un équivalent cinématographique, on lorgnerait du côté de « Seven » et « 8 mm » pour la noirceur, le jusqu’au-boutisme.
Et quid de l’espoir me direz-vous ? Et bien si espoir il y a, il réside avant tout dans les deux autres romans (« Djebel » et « Peine maximum ») qui forment une trilogie, la trilogie « Touraine », du nom d’un des deux personnages principaux de « Hyenae ». Des livres que je n’ai pas encore lus mais qui ne gênent en rien à la compréhension de celui-ci.
Un thriller court, maitrisé, très noir. Du tout bon !
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