INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Le Passage en janvier 2006 Francesca, brillante avocate, livre une bataille féroce pour que Clara, en instance de divorce, obtienne la garde de sa fille. En moins de vingt-quatre heures, un jeu de miroirs infernal se met en place entre l’avocate et sa cliente, dévorée par la passion amoureuse et abandonnée par son époux. L’histoire se transforme alors en tragédie. Le mythe de Médée, mère qui tue ses deux garçons, nous hante depuis l’Antiquité. Médée, c’est le refus de mourir en tant que femme parce que l’on est mère. En tuant ses enfants, Médée tue la mère en elle pour sauver la femme. (Source : Le Passage – Pages : 160 – ISBN : 9782847420821 – Prix : 14,20 €) |
L’AVIS DE HÉLÈNE B.
Francesca est une avocate réputée dans les contentieux difficiles liés à la garde des enfants dans les divorces. Clara est une de ses clientes, dont le mari demande le divorce et la garde de l’enfant.
Ces deux femmes se ressemblent, Francesca est boulimique, Clara se scarifie. Une détresse et une fragilité psychologiques les réunissent. Francesca travaille beaucoup et ne voit pas beaucoup ses deux garçons. Clara ne semble pas savoir s’occuper de sa fille dont la garde en journée est confiée à sa belle-mère. Elles sont toutes les deux dépossédées de leur rôle de mère. L’époux de Francesca, très présent pour les enfants, la trompe depuis le début. Elle le sait, ils fonctionnent de cette manière jusqu’au jour où il décide de la quitter pour leur baby-sitter. Clara quant à elle, accepte les liaisons adultères de son mari et s’en rend complice puisqu’elle exige que son mari commette ses infidélités dans le lit conjugal, une caméra filmant leurs ébats.
Le mythe de Médée est exploité dans ce roman à travers ces deux couples en difficulté où la femme n’a pas su prendre sa place de mère et d’épouse. Ce roman à l’issue tragique fait écho malheureusement à des faits relayés par les médias. L’infanticide, acte incompréhensible, est décrit de manière très « crue » dans ce roman. Ces femmes ne semblent ne plus être, l’empathie leur est étrangère, elles sont déshumanisées, le sang-froid avec lequel elles commettent leur crime est effrayant. Elles deviennent des monstres.
Comme dans la tragédie, Le lecteur éprouve de la crainte et de la pitié. La crainte face à la folie meurtrière de ces deux mères, la pitié pour ces deux pères dépouillés de leurs enfants. Le destin de ces deux femmes se trouvent scellé par les similitudes de leurs histoires, l’avocate ayant pénétré l’intimité familiale de sa cliente jusqu’à pénétrer sa psychose.
Ce roman, de Gilda Piersanti, est court, les évènements s’enchaînent rapidement, le rythme est soutenu jusqu’à l’horreur absolue.
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