Frédéric DARD : San-Antonio – A tue… Et à toi

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Parution aux éditions Fleuve Noir en 1956, 1972, juillet 1976, 1993, juillet 1999…

Parution aux éditions Pocket en janvier 2015

Tome 20

Pour un joli petit couple, les Vignaz, c’est un joli petit couple. L’intérieur coquet. Monsieur étranglé au fil du téléphone, Madame en peignoir, flottant dans son sang et sa baignoire. Des gens bien sous tous rapports d’autopsie. Suicide conjugal ? San-Antonio n’en croit rien. D’autant plus qu’au sortir du logis Vignaz, quelque malfaisant s’est empressé de lui saboter sa direction… On a beau apprécier l’hôpital et les décolletés pigeonnants du personnel soignant, pour l’investigation, y’a quand même plus commode…

(Source : Pocket – Pages : 224 – ISBN : 9782266256032 – Prix : 6,20 €)

L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

Rassure-moi, je t’ai déjà dit que Frédéric Dard était Dieu ?

Tout du moins pour moi, si je lis, j’édite et j’écris un peu, c’est grâce à lui. Les San-Antonio je les ai tous lu, et je les relis encore, chaque fois qu’il y en a un de réédité, c’est plus fort que moi, c’est pathologique, faut que je l’achète et le relise, encore, que je le savoure de nouveau.

Ce qu’il y a de bien, c’est à chaque fois, je découvre un truc que je n’avais pas vu la première fois, ou que je ne me souvenais plus, je m’émerveille tel un gosse…

À tue… et à toi c’est l’histoire d’un couple, les Vignaz, des gens biens, bel intérieur, un bel appartement, monsieur est pendu au téléphone, non pas qu’il discute, non, il est étranglé par le fil du téléphone. Madame, elle est dans son bain… de sang.

Bref ils sont morts, on pourrait presque croire au suicide, mais San-Antonio n’est pas On, non, c’est THE commissaire, lui, il n’y crois pas.

C’est pas de bol, être invité à bouffer chez un toubib, le dit toubib se tire en plein milieu du repas pour découvrir deux macchabées tout frais du jour.

Quand il est arrivé au secours de son pote Dubois chez les Vignaz, il a flairé le louche Antoine. Il l’a si bien flairé qu’on lui sabote sa guinde, un peu plus et plus de San-Antonio, mais qu’importe, son pote le toubib lui propose directement de l’héberger dans sa clinique privé. Pas trop le style de San-Antonio de rester comme ça, alité sans rien faire, après si l’infirmière est une bombe pas farouche, pourquoi pas ?

Et San-Antonio, faut pas le titiller de trop, car il fouine, il enquête, il cherche et il trouve.

Néanmoins, comme dirait Cléopâtre

Un livre qui date des années 50, 1955 pour être plus précis, réédité en janvier par Pocket, c’est bien de rééditer les vieux San-Antonio, histoire que les plus jeunes découvrent, et que les vieux relisent.

Tu as un peu de tout dans un San-A, c’est pour cela que cela fait parti du patrimoine littéraire français. L’action, les meurtres, l’enquête et les rebondissements qui sont les bases d’un polar, ensuite se délaient dans la sauce une bonne dose d’humour, une pincée de fesse et une bonne cuillerée d’humanisme, la bonne recette. Puis un détail aussi, afin que tu vives l’aventure à ses cotés, c’est écrit à la première personne, et que même dès fois Frédéric Dard il te cause à toi, son lecteur, son ami… Bien que l’homme se targuait de dire qu’il écrivait non pas pour des lecteurs, mais pour des amis, c’est ce qui fait toute la différence.


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Stanislas PETROSKY
Stanislas PETROSKY
Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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