Frédéric DARD : Ma sale peau blanche

Frederic DARD - Ma sale peau blanche

Présentation Éditeur

Dans l’immensité du Texas embrasé de chaleur, deux êtres tombent profondément épris l’un de l’autre et deviennent victimes de leur différence : lui, Gilles, un jeune Français en voyage, est blanc de peau, elle, Cynthia, qui  » ressemble à une divinité barbare, infiniment belle et surprenante « , est noire. Sur le point de l’épouser, Gilles franchit les limites de sa conscience et tombe dans les abysses des hallucinations et de la schizophrénie. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Origine Flag-FRANCE
Éditions Fleuve Noir
Date Janvier 1958
Éditions Pocket
Date 4 juillet 2019
Pages 192
ISBN 9782266275712
Prix 6,50 €

L'avis de Stanislas Petrosky

Je pensais avoir tout lu de Frédéric Dard, que ce soit ses romans noirs ou les San-Antonio, et bien non, celui-ci était passé à l’as…

Gilles est en voyage au Texas, là-bas, loin de sa France natale, il va croiser la route de Cynthia et tomber fou amoureux de cette femme qui ressemble à une divinité barbare, infiniment belle et surprenante. Jusque-là, rien de bien exceptionnel, je te le concède, sauf que j’ai omis deux détails : le premier, ce roman a été publié la première fois en 1958, donc dans une autre époque où les mœurs et les idées n’étaient pas les mêmes, encore bien que… la seconde Cynthia est noire.

Et à l’époque, l’amour bicolore c’était très mal vu.

Gilles va tenter de passer outre, de l’aimer, et même de l’épouser. Mais juste au dernier moment, celui où il devait lui passer la bague au doigt, Gilles est perdu, déconne. Faut dire que le garçon n’est pas des plus nets non plus.

Les histoires d’amour finissent souvent mal avec Frédéric Dard. Gilles pète les plombs, comme l’on dit maintenant, la love story est foutue…

Entre autres choses, à travers ce court roman, Frédéric Dard te cause du racisme, toujours d’actualité. Du racisme, mais aussi de la peur de celui qui va franchir le pas d’aimer une femme de couleur.

« Il n’y a que les échiquiers qui sont noir et blanc. Les hommes n’ont pas de couleur. »

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Stanislas PETROSKY
Stanislas PETROSKY
Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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