INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Plon en septembre 2003, janvier 2014 Parution aux éditions Pocket en septembre 2012 Traduit par Pierre ALIEN Fuyant sa Californie natale, bourse en poche, Richard doit son entrée à l’université de Hampden, dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu’à son talent. Prêt à tout pour arriver haut, et vite, le voilà introduit dans la classe du professeur Julian, vouée à l’étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté vit en vase clos, avec deux mots d’ordre : discipline et secret. (Source : Pocket – Pages : 720 – ISBN : 9782266188739 – Prix : 8,20 €) |
L’AVIS DE JUSTINE
Le maître des illusions est un roman dont j’ai entendu parler longtemps avant de me décider à le lire. Ce qui m’a convaincue, c’est la magnifique réédition ci-dessus, avec une couverture un peu cartonnée très douce et au rendu que j’adore – je la trouve vraiment réussie et je voulais avoir ça dans ma bibliothèque ^^.
Et ça parle de quoi au final ? d’un étudiant sans attaches et sans richesse, Richard, qui arrive dans une université où il ne connait personne. Il finira assez vite par intégrer le groupuscule d’élèves qui prennent des cours avec Julian, un professeur de grec ancien hyper élitiste qui choisit lui-même ses étudiants. Richard va donc faire la connaissance de Charles et Camilla, des jumeaux, de Bunny, attachant mais qui grappille sans cesse les sous des autres, de Francis et de Henry. Ils vont vivre plus ou moins en vase clos jusqu’aux vacances d’hiver, que Richard passe seul sur le campus. Au retour des autres, il sent que quelque chose a changé entre eux, mais quoi ?
Chronique de la vie étudiante autant que thriller psychologique et roman contemporain, ce livre dégage une ambiance hyper particulière, désincarnée, détachée, et avec vraiment peu d’émotions qui ressortent. C’est très spécial et vu la longueur (quasiment 800 pages), je peux comprendre que certains n’accrochent pas. Je me suis sentie vraiment complètement extérieure à l’intrigue tout le long, la faute à des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée puisqu’aucun n’est sympathique. Excessivement sûrs d’eux, élitistes comme leur professeur, à la moralité plus que douteuse, buvant et fumant tous plus que de raison, leur vie en autarcie est dérangeante et malsaine, et on sent que quelque chose ne va pas bien avant de découvrir le fond de l’histoire – un meurtre qui en entraînera un second. Et puis, en lisant le résumé, je pensais que le prof allait tenir un rôle de premier plan, alors qu’en fait il est vraiment secondaire et ne sert pas à grand-chose. Pourtant, à côté de ça, je ne peux pas nier que le roman exerce une sorte de fascination morbide sur le lecteur, qu’il est vraiment bien écrit et bien travaillé et que l’auteur arrive à nous mener par le bout du nez. Et ça, j’aime bien. Même si je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, il faut reconnaître qu’ils sont bien dessinés, et Donna Tartt a une façon de revenir éclairer sous un jour nouveau des évènements passés du récit qui est très subtile, j’ai vraiment apprécié ce côté-là.
Je n’ai pas complètement adhéré à ce récit, mais il présente indéniablement de très bonnes qualités littéraires, et c’est typiquement le genre de romans destinés à devenir des classiques pour moi. Je suis contente de l’avoir enfin lu 🙂
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