Claudio GIUNTA : Solovki

Italie

INFOS ÉDITEUR

Claudio GIUNTA - Solovki
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Parution aux éditions Le Masque en janvier 2017

Traduit par Marc Lesage

La mer Blanche est d’un noir effrayant. Un noir qui se mélange à celui du ciel, au vent glacial qui s’introduit dans les fissures des bateaux, dans les maisons et dans le coeur des hommes. C’est une mer en colère, une mer hostile. Au milieu de cette masse sombre, les îles Solovki, ancien goulag soviétique, sont plongées dans la brume.

Ils étaient trois amis florentins, partis pour cet archipel au nord de la Russie afin de restaurer un monastère pour le compte de l’Unesco. Ils ne sont jamais revenus.

Les polices russe et italienne semblent privilégier la piste de l’accident : les trois jeunes se seraient aventurés dangereusement sur le sentier au nord de l’île, près du mur de roches où se brisent les vagues. Alors que l’enquête piétine et semble sur le point d’être classée, Alessandro Capace, journaliste free-lance (ou plutôt écrivain raté), se voit confier la mission délicate de trouver de quoi alimenter l’attention des lecteurs. Le directeur du journal Fatti lui réclame « du mystère et du sang ».

Mais plus ses recherches avancent, plus les îles Solovki, insondables et dangereuses, lui semblent porter en elles un mal atavique. Pour percer le mystère de cette disparition, Capace va devoir comprendre qui étaient véritablement ces trois amis trentenaires, en apparence si proches de lui, et affronter les plus noirs secrets du passé.

(Source : Le Masque – Pages : 312 – ISBN : 9782702445532 – Prix : 20,90 €)

L’AVIS DE HÉLÈNE B.

Les iles Solovki vous disent- elles quelque chose ? Des palmiers ? NON, du soleil ? Non plus, des plages de sable fin ? Absolument pas. Cet archipel, situé au nord de la Russie a, en plus de l’image hostile qu’il envoie, un funeste passé. En effet, son monastère, haut lieu de l’orthodoxie russe,  a abrité le premier  goulag soviétique en 1923. Solovki, synonyme de souffrance, mort et désolation et pourtant trois jeunes italiens décident d’y passer quelques semaines afin d’aider à la restauration du monastère. Quand ils  disparaissent, A.Capace, un jeune journaliste florentin, pigiste en free-lance, ayant toutes les plus grandes difficultés à joindre les deux bouts, se voit confier la tâche d’apporter aux lecteurs italiens son regard sur l’événement.

Premier roman de Claudio Giunta, Solovki est une belle surprise. En faisant quelques recherches,  j’ai vu que le titre original est mar bianco soit mer blanche, la mer qui accueille cet archipel. Alors, je pense que Solovki donne une dimension plus étrange, les accents russes associés au mot et la couverture nous transportent de suite dans l’inconnu.

Dans ce roman, le personnage principal, celui qui va enquêter n’est donc pas un policier mais un journaliste. L’enquête respecte alors les codes du métier. Il recueille les témoignages des familles, des ex petites amies puis se rend sur les lieux avec une ancienne connaissance d’origine russe dont il était épris il y a quelques années. L’enquête piétine, nous ne sommes pas dans un roman où les rebondissements et découvertes s’enchaînent de page en page. Malgré tout,  je ne me suis jamais ennuyée. L’auteur sème des indices çà et là, et Alessandro Capace saura les trouver, et les comprendre. Au-delà de l’enquête, Capace n’a de cesse de se chercher une place  en tant que journaliste, amant et père. Les disparus ayant le même âge que lui, le journaliste s’identifie, compare sa vie aux leurs et ses recherches servent non seulement à l’enquête  mais également à une remise en question permanent sur lui-même.  En cherchant ces trois jeunes hommes, il va donc comprendre qui il est. Cette mission va révéler chez lui quelque chose de fort et va lui permettre de devenir un autre…

Solovki est un thriller intéressant, avec une  enquête surprenante dans un lieu des plus austères, le  protagoniste est persévérant et va au-delà de ce qu’il lui était demandé. Il est certain que cet archipel vous imprègne du début à la fin,  mais plus comme un couvercle sur un pot qui vous étouffe. Solovki est rempli de questions, de mystères et de personnages glaçants.

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