Christine BRUNET : Vénus en Ré

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Christine BRUNET - Venus en Re
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Parution aux éditions Gascogne en décembre 2016

Forêt Notre-Dame. Une femme nue au pied d’un arbre, enveloppée d’un linceul de feuilles: la septième victime de « l’homme au catogan » ? Sans modus operandi fiable, difficile d’en être certain.

Sous la pression de la hiérarchie, le tandem chaotique Saint-Cyrq/Signac se reforme.

Très vite les pistes se multiplient : un seul ou plusieurs assassins ? Un « copy cat » ?

Le doute s’instille tandis que le passé trouble des deux enquêteurs remonte à la surface. En embuscade, le meurtrier attend son heure.

Le piège est prêt…

(Source : Gascogne – Pages : 250 – ISBN : 9782366660937 – Prix : 20,00 €)

L’AVIS DE CATHIE L.

Née dans le sud de la France, elle passe toute son enfance à Aubagne. Elle effectue ses années de lycée à Marseille et, passionnée par les langues étrangères, elle passe un baccalauréat littéraire, spécialisation russe. Elle poursuit ensuite des études linguistiques poussées qui l’amèneront à beaucoup voyager. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages. Vénus en Ré est son 8e thriller. (Éléments de biographie recueillis sur le site de l’auteur http://www.christine-brunet.com que je vous invite à visiter).

Le roman :

Vénus en Ré est un thriller publié par les éditions Gascogne en décembre 2016. Il est le huitième de Christine Brunet ; il peut être considéré comme une « suite » du précédent roman intitulé Convergences puisqu’il reprend les mêmes personnages d’enquêteurs. Il est l’occasion de faire plus ample connaissance avec eux, surtout Gwen Saint-Cyrq, la légiste au look extravagant (piercings, tatouages, coupe de cheveux déstructurée) , et d’approcher d’un peu plus près cette femme mystérieuse, froide en apparence, mais courageuse, capable d’aller au bout de ses convictions, peu importent les conséquences.

Le style est sobre, d’une précision quasi chirurgicale, très efficace, avec des phrases pas trop longues, des mots précis et parfois percutants attestant de la maîtrise parfaite de son auteur. Les très nombreux dialogues, notamment entre les enquêteurs à divers moments de leurs investigations, rendent le récit très vivant et entretiennent un suspense parfois à la limite du soutenable.

La présentation du roman est claire et aérée, rendant agréable la navigation au sein de cette enquête labyrinthique. Chaque chapitre porte un titre qui oriente le lecteur sur son contenu sans pour autant le révéler .

L’intrigue :

Dans le bois de Notre-Dame, quelque part dans l’est francilien, la découverte du cadavre d’une femme nue, étendue sur les feuilles détrempées, pose la question suivante: est-elle la 7e victime de ce serial killer que la presse a surnommé « l’homme au catogan » ? En l’absence d’un modus operandi véritablement identique, les doutes sont permis, d’autant que le profiler Michel Lebecq et son équipe piétinent : aucune piste, tous les indices sont soigneusement effacés par le tueur, et aucun lien apparent entre les victimes qui semblent choisies au hasard.

Le commissaire Marsan, cette fois impliqué de près, obtient du juge l’autorisation du juge de mener sa propre enquête et reforme l’improbable duo Saint-Cyrq/ Signac. A condition de convaincre la jeune femme qui a démissionné pour se reconvertir en femme de chambre.

Pourtant, malgré les tensions et les désaccords qui les séparent, ils obtiennent très vite de nombreuses pistes qu’ils suivent jusque sur l’île de Ré. S’agit-il d’un seul tueur complètement imprévisible et d’une intelligence supérieure ? Ou alors d’un « copy cat » en profitant pour commettre ses propres meurtres. Entre résurgences d’un passé pour le moins embrouillé, embuscades, poursuites, agressions et disputes, le duo de choc parviendra-t-il à résoudre cette ténébreuse affaire ?

Les personnages :

  • Renaud Marsan : commissaire divisionnaire.
  • Ghislaine : sa fille, 22 ans.
  • Michel Lebecq : profiler de la Crim.
  • Le juge Colardon.
  • Gwen Saint-Cyrq : petite maigre tatouée, visage portant de nombreux piercings, cheveux noir corbeau très raides aux épaules sur le devant et presque rasé derrière le crâne (petit clin d’œil à Lisbeth Salander ??) ; médecin légiste très compétente. Orpheline, enfermé en maison de redressement à l’âge de 7 ans, puis adoptée par une femme qui ne l’aime pas, ce qu’elle lui rend bien.
  • Yvon Signac : co-équipier de Gwen.
  • Damien Potain : petit ami de Ghislaine ; 32 ans, divorcé, biologiste marin au CNRS ; ancien prof de la jeune femme.
  • Daniel Lesage : médecin légiste de l’équipe de Lebecq ; ex petit ami de Gwen.
  • Christian Pinel : 8 e victime ; premier amour de Gwen ; 32 ans, condamné à 15 ans de prison pour piratage informatique.
  • Robert Grimaud : chef de la brigade de gendarmerie de l’île de Ré ; ami d’enfance de Signac.
  • Josy Grimaud : épouse du précédent ; capitaine de gendarmerie dans la même brigade. Premier amour de Signac quand ils étaient ados.

Les lieux :

Christine Brunet s’est visiblement très bien documentée afin d’offrir des descriptions de lieux les plus proches possible de la réalité, notamment en ce qui concerne l’île de Ré ; en effet, elle donne de nombreux repères facilement vérifiables ainsi qu’une carte très précise (page 55).

Les descriptions des autres lieux sont minimalistes, donnant juste les indication nécessaires pour se représenter l’endroit, un peu comme un décor de film ou une photo :

« La forêt domaniale du Bois Henri IV, enfin. Des maisons partout…Une bande de verdure. Des pins, un sol sablonneux couvert d’aiguilles brunes. Un sentier. » (Page 81).

Même chose pour l’appartement de Signac :

« L’endroit était propre, méticuleusement rangé: il devait avoir une femme de ménage à la hauteur, à moins qu’il n’ait gardé ses habitudes de militaire. Tout était fonctionnel, sans luxe ni décoration inutile. Une table, quatre chaises, un canapé et une table basse devant, une cuisine à l’américaine à droite et un couloir qui devait mener aux chambres et à la salle de bains. » (Page 29).

Mon avis :

Grâce à Christine Brunet, qui m’a gentiment fait parvenir son roman afin que je le chronique, je découvre une romancière talentueuse, au style bien personnel, et son univers littéraire très agréable à lire, proposant un divertissement de qualité. Avec une dernière partie surprenante, à laquelle je ne m’attendais pas du tout.

Les nombreuses allusions à l’enquête précédente (voir Convergences) certes permettent de situer le relationnel compliqué fait de rancœur et d’attirance entre Signac et Gwen, mais peuvent à la longue gêner le lecteur qui n’a pas lu le titre précédent.

Des scènes d’action, des rebondissements intervenant au bon moment, des touches d’humour, des personnages intrigants mais attachants, loin de toute caricature,qui n’oublient jamais de prendre une douche ou de se nourrir (lol), que l’on a envie de retrouver dans une autre aventure, une intrigue sans temps morts ni incohérences, Vénus en Ré est incontestablement un excellent thriller dont je recommande très vivement la lecture.


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Cathie L.
Cathie L.https://goo.gl/kulVbu
Ecrivain de romans historiques, chroniqueuse et blogueuse, passionnée de culture nordique et de littérature policière, thrillers, horreur, etc...

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