INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Taurnada le 30 octobre 2014 Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel‚ prisonnier modèle et complètement amnésique‚ bénéficie d’un régime de semi- liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle‚ deux femmes, dont l’une est au service de l’autre, habitent une maison isolée en province. L’arrivée d’une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l’apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d’enfer dans la maison. (Source : Taurnada – Pages : 276 – ISBN : 9782372580038 – Prix : 9,99 €) |
L’AVIS DE HÉLÈNE B.
Voici un roman qu’il est difficile de fermer avant d’en avoir terminé la lecture. Un chapitre appelle l’autre et le lecteur est entraîné dans cette intrigue très sombre à l’issue fatale. Daniel est détenu depuis 20 ans pour un crime dont il n’a pas le souvenir. Si la prison est synonyme d’enfermement, Daniel la fuit en se construisant une famille virtuelle : une femme, deux enfants, un chien, une maison, des promenades….
20 ans se sont écoulés et sa demande de semi -liberté est acceptée, Daniel travaille le jour et rejoint la prison pour la nuit. Libre le jour, enfermé la nuit ; entouré le jour, seul la nuit, voici un rythme nouveau, déconcertant mais nécessaire. La vie de Daniel est reliée à celle d’Elisabeth, femme vivant « recluse » dans sa propriété avec à son service Marlène.
Marlène, la bonne, ce personnage souvent secondaire, revêt ici un rôle primordial.
A partir de ce recommandé -annonçant à Elisabeth la semi-liberté de Daniel- qu’elle se permettra de signer à la place de sa maîtresse, toute sa vie (et celle des autres) prendra un cours différent. Renversement de situation, la bonne domine, décide, sème le trouble. Après avoir découvert la vérité entourant les liens entre Elisabeth et Daniel, elle se jouera d’eux de manière machiavélique. Ils deviennent les pions d’un jeu abominable.
Ce roman n’est pas seulement un thriller psychologique sombre, il est aussi le moyen de peindre l’univers carcéral, d’en montrer la violence psychologique, la mise en place de la réinsertion. Mais une des questions que soulève ce roman, est celle de la culpabilité, mais aussi celle du mensonge, de la manipulation des uns par les autres. Est-il possible qu’un homme doive payer pour un crime qu’il n’a pas commis ? Comment un homme en arrive-t-il à se déconstruire pendant 20 ans, en oubliant jusqu’au métier qu’il exerçait avant le drame.
J’ai beaucoup aimé ce roman, le seul reproche que je vais lui faire est de ne pas avoir assez creusé la psychologie des personnages et certains de leurs aspects (comme l’amnésie de Daniel par ex). Je l’ai lu d’une traite, j’ai trouvé l’écriture haletante. L’auteur éveille de page en page notre curiosité et ne nous laisse pas une minute de répit.
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Effectivement, assez difficile de refermer ce livre avant la dernière page. Merci à ZoneLivre et HELENE pour cette découverte. 🙂