INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions de l’Archipel en janvier 2013 Parution aux éditions Pocket le 13 mars 2014 Traduit par Sebastian Danchin Sara Gallagher, 34 ans, mère d’une fillette de 6 ans, sait depuis toujours qu’elle a été adoptée. Mais, alors qu’elle se prépare à épouser Evan, la jeune femme souhaite découvrir qui sont ses véritables parents. Ses recherches ne passent pas inaperçues et alertent son père biologique, qui n’;est autre que le tristement célèbre Tueur des Campings, un serial killer que la police canadienne cherche à coincer depuis des années. Quand ce dernier – qui prétend se prénommer John – prend contact avec elle pour faire sa connaissance, Sara se retrouve prise au piège. Elle ne veut pas lui parler. Lui menace de tuer si elle interrompt leurs conversations téléphoniques. Et il passe à l’acte… De plus, la police pousse la jeune femme à poursuivre leur échange pour localiser le tueur. Mais le pire est à venir. Un jour, John réussit à attirer Sara et sa fille dans une cabane perdue au fond des bois sur l’île de Vancouver… Comme dans Séquestrée, Chevy Stevens fait monter le suspense jusqu’à son paroxysme. Un thriller à couper le souffle qui se dévore d’une traite. (Source : Archipel – Pages : 415 – ISBN : 9782809809930 – Prix : 22 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Doit-on rechercher ses parents biologiques ?
Sara Gallagher a été adoptée et c’est surtout lorsqu’elle est devenue maman qu’elle a voulu savoir quels étaient ses parents biologiques notamment pour prévenir les maladies héréditaires. L’envie profonde d’un deuxième enfant la pousse à faire sa demande auprès de l’état canadien.
Elle va mener son enquête pour découvrir sa mère naturelle. Mais elle ne se doutait pas du séisme qu’elle allait déclencher. Car son père biologique se manifestera par lui-même et il est un tueur en série activement recherché et connu sous le nom de « Le tueur des campings ».
Le FBI l’utilise comme un appât. La jeune femme oscille entre la peur et l’idée qu’elle détient certainement de destin d’innocents entre ses mains.
« Il coule entre tes veines » est un thriller très efficace. A peine le livre ouvert, on se laisse porter par l’histoire en ayant le sentiment de vivre tous les instants aux côtés de Sara.
On partage ses émotions parfois contradictoires : l’envie de retrouver ses parents biologiques sans blesser ses parents de coeur. Le fossé qui peut exister pour l’enfant adopté entre la mythologie qu’il peut se faire de « sa mère biologique », de « son père biologique » et la découverte de la réalité. Le choc, la blessure de Sara quand celle qui l’a mise au monde refuse de lui parler, de la faire entrer dans sa vie.
Chevy Stevens traite ce sujet avec beaucoup de sensibilité et d’intelligence. On comprendra très vite dans quelles conditions Sara a été conçue et pourquoi cette femme refuse tout contact.
Un autre point très bien analysé : Sara est l’ainée (adoptée) et ses soeurs sont nées au sein du foyer. Entre amour et non-dit, les relations sont parfois fortes et complexes. Et nous verrons leur évolution au fil du récit.
« Il coule aussi dans tes veines » c’est également savoir ce qui coule vraiment sans les veines de Sara et de sa fille. Est-il possible que la colère et la violence se transmettent de manière héréditaire. Lorsqu’on est la fille ou la petite fille d’un serial killer peut-on mener une existence normale ou risque-t-on de basculer à un moment donné ?
Le poids des médias est également mis en exergue. En effet toutes les victimes d’un fait divers (ou leurs familles) voient l’événement le plus douloureux de leur vie remis en avant au grès des dates anniversaires ou des diffusions des émissions consacrées à la criminalité.
Un très bon « page turner ». On frémit. Véritable jeu du chat et de la souris entre le tandem FBI/Sara et « le tueur des campings ». J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman malgré certaines évidences dans le scénario. On se laisse embarquer dans le récit jusqu’à la dernière ligne.
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