INFOS ÉDITEURParution aux éditions Métailié collection Noir en octobre 2008 Parution aux éditions Points Policieren octobre 2009 Traduit par Eric Boury Tome 2 Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureyri, la grande ville du Nord de l’Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi. Mais une femme qui se présente sous le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la police, dans une « maison hantée » de la vieille ville: ils y découvrent le corps d’une jeune fille étranglée. Personne n’a signalé de disparition. Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d’ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête. Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l’identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance. L’auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu’il construit avec beaucoup d’ironie et de tendresse et dont la bande-son très rock and blues, d’où est tiré le titre du livre, donne l’ambiance. (Source : Métailié – Pages : 345 – ISBN : 9782864246664 – Prix : 19,50 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Alcool, compagnon de joie, compagnon d’autrefois…
Akureyri, cette grande ville du nord de l’Islande, met en place la plus d’attractions possibles pour la grande fête des commerçants, la Tout-en-un. C’est l’honneur de la cité qui est en jeu face à ses autres consoeurs. A qui aura le plus de visiteurs, de fêtards, de litres bus… ?
Mais dans l’ombre de ces célébrations, c’est aussi le nombre de dégradations, d’agressions (parfois racistes), de viols…
Etant en mission dans ce lieu, le journaliste Einar tente de trouver des angles d’approches intéressants. Pourquoi pas l’histoire d’une maison hantée ? La venue de deux vedettes de la série Les Experts Chicago créé l’événement et ils attirent la curiosité. Dans cette fameuse maison un cadavre est retrouvé…
L’utilisation du « je » dans la narration permet au lecteur de s’immerger directement dans le texte, on a vraiment le sentiment de découvrir l’Islande à travers le filtre d’Einar c’est passionnant. Son métier de journaliste, et certainement sa curiosité naturelle le poussent à tout examiner, à tout décrypter. On découvre ainsi une civilisation en pleine effervescence : où l’économie a une place majeure mais où également on prend un vrai plaisir à festoyer et à aller au-delà de ses limites.
Cette nation doit également avancée en ayant différents milieux économiques très liés, il n’est donc pas évident pour un journaliste ou par un policier d’enquêter sans se heurter à des personnalités importantes ou touchant de très près son propre poste. Einar travaille pour le journal « Les nouvelles du Soir » et l’on voit parfaitement les pressions qui existent pour que les articles accrochent le lecteur mais également les risques de suppressions de poste si les antennes ne sont pas assez viables. Ces situations sont criantes de vérité et on sent qu’Arni Thorarinsson a puisé dans son quotidien de journaliste pour nous faire partager la difficulté d’exercer correctement ce métier.
On a vraiment l’impression de vivre pleinement la bonne humeur ambiante malgré les incidents : les sorties de Gunssa, la fille d’Einar, et de son compagnon Raggi nous entrainent dans les fêtes et dans la jeunesse insouciante.
Surprenant cette autonomie des jeunes que l’on retrouve également dans Le Septième Fils, des personnages qui habitent très tôt ensemble, qui ont un petit job….
Arni Thorarinsson nous livre tous les aspects de la société suédoise : l’importance de la famille dans une société en pleine mutation, la mixité et en même l’homophobie ainsi que le racisme.
Einar est un personnage très attachant. J’ai aimé découvrir son univers : son métier avec des collaborateurs qui sont également des personnages bien construits, Snaelda sa perruche, sa fille Gunssa et son compagnon Raggi… Tout un petit monde avec lequel on partage de très beaux moments au fil des pages…
Un fil rouge qui a aussi son importance : l’alcool. Compagnon du passé pour Einar. Mais pour les besoins de l’enquête ce dernier va devoir se rapprocher de ces anciens démons… Alors que dans les rues, les verres et les bouteilles se vident juste pour le fun…
Le dresseur d’insectes est une très belle découverte rythmée par la musique qu’affectionne l’auteur. Cela un ton très particulier à ce texte qu’il vous faut découvrir !
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