- Éditions Robert Laffont collection La Bête Noire le 17 janvier 2019
- Pages : 464
- ISBN : 9782221238882
- Prix : 20,00 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte.
» Il resta plus d’une heure debout, immobile, face au lit du couple. Il toisait la jeune femme qui dormait nue, sa hanche découverte. Puis il examina l’homme à ses côtés. Sa grande idée lui vint ici, comme une évidence ; comme les pièces d’un puzzle qu’il avait sous les yeux depuis des années et qu’il parvenait enfin à assembler. On en parlerait. Une apothéose. «
Cet homme, c’est Alpha. Un bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer et torturer, selon un mode opératoire inédit.
Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la » brigade du viol « .
Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vraiment vainqueur, car pour gagner il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets. Un premier roman qui vous laissera hagard et sans voix par sa puissance et son humanité.
L’AVIS DE YANNICK P.
Qu’est-ce qu’un excellent thriller ? Une intrigue qui vous tient en haleine tout au long des pages ? Une histoire qui vous surprend ? Des personnages forts et construits en profondeur ? Un art du cliffhanger haletant et des twists redoutables ? Un auteur inconnu qui vous saisit ?
Ben voilà, c’est un peu tout ça.
L’empathie est celle du lecteur. Car pour suivre Anthony, Marion, Louisa, Déborah et Alpha et pour les comprendre, il nous faut savoir entrer en résonnance avec chacun des personnages d’Antoine Renand. Scénariste, il a également le sens de la formule et de la construction.
Sans aucun doute, dans les semaines à venir, nous allons entendre des voix qui vont casser du roman. Car une maitrise totale du genre pour un 1er ouvrage, c’est rare. Franchement rare. Comme quoi chez Laffond ils ont du flair avec la Bête Noire.
Que d’émotions ! Et pourtant rien de manichéen. Cela aurait été trop simple.
On pitche ? Alpha viole et torture. Il y prend plaisir. Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein de la « brigade du viol » de la police judiciaire. 3 personnages qui se sont, tant bien que mal, construits sur les ruines d’un passé toujours à vif qui les a ravagé. Je laisse l’Empathie livrer le reste de ses propres secrets.
Au delà des thématiques fortes évoquées, viol, enfance, justice, il y a plusieurs points à relever dans ce thriller.
…Le Mal se copie, se reproduit. L’enfance est l’étape la plus fondamentale pour la construction de chaque être…
Le 1er est sans aucun doute, la qualité des personnages. Ils sont dotés d’une profonde psychologie.
Le 2nd tient dans la construction même du récit. Oscillant entre les passés et les présents de ses 3 personnages, Renand tisse sa toile autour des traumatismes endurés. La violence suinte de chaque mot mais n’est jamais glauque. Juste la puissance de l’atrocité. Une justesse des mots quand les situations sont choquantes et douloureuses.
Le 3ème est sans nul doute, le trompe-l’œil que nous vaut cette intrigue. Car l’Empathie est bien celle du lecteur qui doit se frotter à la compassion, la bienveillance. S’il est aisé d’avoir de la sollicitude pour la victime, qu’en est-il de notre vision du bourreau ?
Le 4ème est l’humanité qui se dégage de ce thriller. C’est étincelant.
Mais il est impossible de parler de thriller brillant. Les thématiques ne me le permettent pas. En revanche, oui, c’est un putain de bon thriller qui déchire et se propulse d’entrée dans ce qui se fait de mieux ! Une fois clos, le retour semble délicat.
Heureusement que la mois de Mars est prometteur car, il va falloir envoyer du très lourd pour susciter un intérêt.
L’AVIS DE LEA D.
Merci à La Bête Noire !
Anthony Rauch et Marion Mesny travaillent dans une brigade particulière de la police : la brigade du viol. Avec leur équipe, ils ont la mission d’aider les victimes de viol à se reconstruire, mais surtout de tenter de retrouver les violeurs. Alors, lorsque plusieurs femmes se font agresser – à chaque fois avec le même schéma – la brigade fait tout son possible pour arrêter l’homme avant qu’il ne détruise la vie d’une autre femme. Dans le même temps, une autre affaire de violence et de viol se présente à eux, avec un degré d’attaque encore plus cruel. C’est un homme, qui se surnomme Alpha, et qui utilise opère selon un mode encore inédit : il accède à des appartements apparemment impossibles à atteindre, il s’infiltre et s’exfiltre de manière particulièrement silencieuse. Et surtout… Il prend plaisir à regarder ses victimes dormir, à leur faire savoir qu’il a réussit à s’introduire dans leur intimité. Et cela n’est que le début… Rapidement, sa violence va exacerber, et c’est une descente aux Enfers.
Pour Anthony Rauch, qui a déjà une vie bien cabossée et qui transporte de violents démons, cette rencontre avec Alpha va être un des noirs pivots de sa vie. Il va voir certains de ses secrets révéler. Il va sombrer davantage dans les ténèbres. Et personne – que ce soit Anthony, Marion ou Alpha – ne va s’en tirer sans quelques cicatrices supplémentaires…
Je suis toujours très curieuse des parutions de la Bête Noire, et je dois dire que L’Empathie me tentait énormément : le fait d’avoir cet homme qui s’introduit chez des personnes, d’avoir des policiers travaillant au sein de la brigade du viol… J’espérais que tout cela serait bien ficelé et intéressant.
Et bien, ce fut le cas ! Même si Alpha apparaît un peu trop souvent comme un homme indestructible et tout-puissant, mais c’est un personnage qui fait souvent trembler malgré tout, à cause de sa violence hors-norme. Du côté d’Anthony, j’ai davantage été intéressée par ce personnage. C’est un homme brisé, qui a vécu des expériences éprouvantes lors de sa jeunesse, et toute sa vie s’est construite autours de ces drames. Découvrir peu à peu ce qu’il a vécu, son cheminement, ses différentes décisions… Vraiment très finement décrit et très intéressant !
Les différentes enquêtes sont particulièrement prenantes, que ce soit le quotidien de la brigade du viol et sa volonté de tout faire pour aider les personnes ou la chasse à Alpha, qui sort des sentiers battus et qui emprunte un chemin différent de l’enquête policière classique. L’Empathie se révèle être un bon polar, bien ficelé, avec quelques scènes qui font frissonner de terreur. NON, je n’ai pas eu peur la nuit d’après lorsque j’ai entendu des bruits bizarres chez moi !
Bref, sans être mon préféré de la Bête Noire, L’Empathie est quand même un livre qui sort du lot, et qui fait passer un moment très particulier. Les thèmes sont sombres, écrire un livre sur des personnes violées n’est jamais simple, ni le fait de tenter d’expliquer pourquoi des assassins ou violeurs sont devenus ce qu’ils sont. Mais Antoine Renand a réussit à s’en sortir et à écrire un livre qui prend aux tripes.
Je conseille.
L’AVIS DE CLÉMENCE
Avant de débuter la lecture de L’empathie, j’ai lu des tonnes de chroniques toutes plus dithyrambiques les unes que les autres. Je m’attendais à du très très lourd ! Et puis l’histoire commence et je me dis : oui c’est bien, mais il manque quelque chose…Le thème du viol évoqué me semblait vu et revu….
Jamais je n’aurai cru que la définition du titre aurait suffi à me mettre la puce a l’oreille.
L’empathie c’est quoi ? C’est tout simplement la capacité de se mettre à la place d’autrui, de tenter de ressentir ce que l’autre ressent.
Voilà l’essence même de ce livre qui en fait sa force. Au-delà de l’enquête, qui est le fil conducteur de cette histoire, l’auteur a tenté de faire passer un message.
Il y parle également de rédemption thème très fort peu abordé en littérature noire je trouve. J’ai oscillé entre colère et compassion.
L’écriture est percutante mais si douce à la fois .
Mais elle est également très cinématographique et, encore aujourd’hui, quand je pense au livre, je visualise parfaitement chaque scène.
Je ne qualifierai pas ce livre de thriller, il est tellement plus. Un message de compréhension de l’autre.
L’auteur évoque la douleur des victimes aussi bien que la souffrance des bourreaux eux-mêmes sans jamais excuser leurs actes. Il nous impulse la force d’essayer de comprendre ce que l’on ne tolère pas.
Qu’est ce qui fait devenir un individu lambda en criminel ?
Vous n’êtes pas sans savoir l’importance de l’enfance dans le développement de notre personnalité. Comment un petit être torturé, s’il n’est pas protégé, peut il basculer dans la folie ?
Alors oui, on peut trouver des invraisemblances et on peut être agacé par les noms employés ( Steven Bouchard, La poire, Alpha…) mais l’originalité et la profondeur de ce roman font que l’on oubli tout pour passer un excellent moment de lecture.
Antoine Renard fait son entrée dans la scène noire de la littérature et c’est un pur plaisir pour moi !
Alors foncez !
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