
INFOS ÉDITEUR
![]() Parution aux éditions Gallmeister en aout 2016 Traduit par Anatole PONS En plein Kentucky rural, la Gasping River déploie son cours au milieu des falaises de calcaire et des collines couvertes de champs de maïs et de soja. Un soir où il remplace son père, qui conduit le ferry parcourant la rivière dans les deux sens, le jeune Beam Sheetmire tue un passager qui tente de le dévaliser. Mais sa victime est le fils de Loat Duncan, puissant homme d’affaires local et assassin sans pitié. Toujours accompagné de ses chiens menaçants, Loat est lui-même porteur d’un lourd secret concernant le passé de Beam. Aidé par son père, le jeune homme prend la fuite, tandis que Loat et Elvis, le shérif, se lancent à ses trousses. Le Verger de marbre est un thriller littéraire à la prose incandescente dans la veine des grands textes sudistes de Cormac McCarthy ou Daniel Woodrell. Ce premier roman hypnotique est une inoubliable descente au cœur des ténèbres. (Source : Gallmeister – Pages : 288 – ISBN : 9782351781159 – Prix : 20,00 €) |
L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI
Gallmeister nous propose ici un roman noir se situant dans une Américaine profonde et abandonnée de tous. Il s’agit donc du « Verger de marbre » d’Alex Taylor.
Autant le dire de suite, ce roman est addictif, et ce dès les premières pages, et ce même si le récit semble démarrer classiquement, mais qui se révèle être tout autre, et nous devons cela a deux éléments : les personnages et l’ambiance.
Les personnages sont tous d’une noirceur déconcertante, mais d’une certaine fraicheur en même temps. Je pense notamment à Beam Sheetmire, jeune homme paumé, lâche et qui a un don pour se mettre dans l’embarras tout seul. Beam est un jeune homme qui seul n’apporterait rien en tant que tel. En effet, des personnages comme Derna ou Loat Duncan, le grand méchant de l’histoire, le Sherif Dunne ou encore Daryl. Tous ces personnages sont des composantes essentielles et fort bien construit, ce qui donne une dimension humaine intéressante au roman, notamment une touche noire supplémentaire au récit.
Je dis supplémentaire, car comme je le disais précédemment, l’ambiance est d’un noir absolu. Tout se situe dans une Amérique profonde que la littérature noire adore. Je parle de cette Amérique rurale abandonnée, celle qui donne une atmosphère si particulière que nous ne savons pas si nous sommes dans la réalité ou dans un rêve littéraire.
En plus de cela, les paysages que l’on croise dans ce roman sont partis intégrants et semble porter les personnages et les aider à évoluer. La chaleur étouffante, la misère environnante, les bars de passes, et ce fleuve que l’on pourrait prendre pour le Styx.
Si cette ambiance est si bien rendue, c’est notamment grâce à la plume d’Alex Taylor. Pour un premier roman, nous pouvons dire l’auteur sait emmener le lecteur exactement là où il le veut, et ce d’une très belle manière. Ce roman est maitrisé totalement et c’est un plaisir réel de voir cela.
Pour finir, je dirais juste que ce roman est un très grand roman, pas loin du coup de cœur, et qu’il fait partie, pour moi, des romans à retenir de 2016.