Présentation Éditeur
Joanna et Allister, couple sans histoires, s’envolent pour l’Australie avec leur bébé de neuf semaines. Entre larmes et crises de l’enfant, le voyage est éprouvant.
Peu après leur arrivée, ils découvrent que leur enfant a perdu la vie. Accès de panique ou froid calcul ? Les deux parents prennent une décision folle.
Née en 1966 à Melbourne (Australie), Helen FitzGerald est autrice et scénariste. Elle a travaillé 10 ans comme assistante sociale pour la justice pénale puis auprès de délinquants sexuels en prison. Elle vit aujourd’hui à Glasgow avec son mari et ses deux enfants.
Origine | |
Éditions | Les Arènes |
Date | 24 juin 2020 |
Éditions | J’ai Lu |
Date | 4 mai 2022 |
Traduction | Alexandre CIVICO |
Pages | 388 |
ISBN | 9791037500564 |
Prix | 18,00 € |
L'avis de Sophie PEUGNEZ
Un bébé n’arrête pas de pleurer dans l’avion. Sa jeune mère épuisée ne sait plus comment gérer les choses, elles sent les regards courroucés des autres passagers. Tandis que son époux arrive à dormir paisiblement. C’est le cumul, tout a commencé à l’aéroport où elle a du transvaser ses médicaments et celui de son enfant en urgence dans des flacons. Il faut penser à tout.
L’arrivée en Australie devrait être synonyme d’apaisement. Allister va retrouver sa fille aînée née d’un premier mariage, pour en obtenir le droit de garde. Les premiers moments signent enfin le repos mais les jeunes parents s’aperçoivent avec horreur que leur bébé est décédé et qu’ils ne sont rendus compte de rien. Comment faire alors que le métier d’Allister est dans la sphère politique et qu’il ne veut pas perdre son droit de garde. Mais surtout le comportement de Joanna a pu paraître suspect aux yeux de certains. Elle a littéralement « pété un câble » dans l’avion. Est-ce qu’elle n’a signé ainsi son aller direct pour la prison ou l’hôpital psy. Ils doivent préserver leur couple et leur avenir. Et si leur enfant avait été enlevé, les choses ne seraient-elles pas plus simples ?
« The cry » de l’australienne Helen Fitzgerald publié aux éditions Les Arènes collection Equinox est efficace. Il a tout du page-turner. Le lecteur est pris à la fois par la compassion de la détresse de ces parents notamment la fatigue de cette mère qui n’a presque pas dormi depuis l’accouchement et en même temps il est horrifié par ses actes et par ses choix.
L’écriture est très immersive. Résultat on le sentiment de suivre en direct sur les médias, que ce soit les journaux, la TV ou les réseaux sociaux le combat de Joanna et Allister. Lorsqu’un fait divers rentre dans le quotidien de tous et que l’on ne peut s’empêcher d’émettre un jugement : compassion, suspicion, dégoût… Lorsque la peur de tout perdre fait basculer la raison. Et la capacité de l’être humain à faire de déni dans certaines situations.
Comment survivre à la perte d’un enfant ? Quel est le pire des châtiments ? Un roman idéal pour les vacances ou pour déconnecter qui séduira les amoureux des romans tels que « La fille du train », « Ne le dis à personne ».
Ce roman a inspiré la série phénomène de la BBC.