INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Atelier Mosésu en février 2016 Lors de la Seconde Guerre mondiale, une seule division SS a fait acte de mutinerie, la 13e division de montagne de la Waffen-SS Handschar. Une unité pas comme les autres, constituée exclusivement de musulmans de Bosnie, recrutés par les muftis de Jérusalem et de Mostar. Cette mutinerie eut lieu le 17 septembre 1943, à Villefranche-de-Rouergue. De Sarajevo à l’Aveyron, de 1943 à 1994, Jean Mazarin raconte l’histoire d’un engagement, d’une mutinerie, d’un peuple, d’hommes et de vengeance… Un épisode méconnu de l Histoire à découvrir. (Source : Atelier Mosésu – Pages : 188 – ISBN : 9791092100525 – Prix : 16,00 €) |
L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI
Une vengeance d’une guerre à l’autre…
Voici comment nous pouvons résumer en quelques mots ce magnifique roman de Jean Mazarin. Comment pouvons-nous passer de Sarajevo en plein conflit dans les années 90 à la guerre de 39-45 ?
C’est donc dans une guerre à l’autre que le récit prend corps, quand Farid Karaïlo assassine le héros national Mustapha Nuvjak. Ce dernier aurait abattu son grand père en 1943. Après enquête officieuse, Laïk, le petit fils de Mustapha venge son grand père. Suite à son acte il fuit en France, afin d’en savoir plus sur les évènements de septembre 1943.
Quand Laïk arrive à Villefranche de Rouergue, il débarque dans un climat tendu dans lequel plusieurs assassinats ont eu lieu et que les étrangers sont du coup très mal perçus.
Comme il l’avait déjà fait dans « Zazou » (même collection), Jean Mazarin nous entraine sur un fait relativement méconnu de la seconde guerre mondiale : une division SS musulmane issue de Bosnie. Le lien est donc fait entre les 2 conflits séparés de 40 ans. En effet, Jean Mazarin se sert de meurtres dans les années 90 pour repartir dans les méandres des souvenirs pour connaitre la vérité sur la mutinerie de septembre 1943 et c’est bien là que l’intérêt réside, car les histoires réelles et fictives s’entremêlent parfaitement l’une avec l’autre, et l’une sert totalement l’autre.
Bref, ce roman court à l’écriture sobre et efficace est pour moi une réussite et renforce l’intérêt que je peux avoir sur la collection [39-45] de l’Atelier Mosesu.