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« UN TWIN PEAKS À LA FRANÇAISE, RARE ET INTENSE »Olivier Norek, à propos de Douve
Depuis Douve, ça ne va pas fort du côté d’Hugo Boloren. Sans la petite bille qui fait « ding » pour lui dévoiler une piste, il erre dans le commissariat, limite neurasthénique, au grand dam de Lulu la nouvelle stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d’aplomb. Bref, il est temps de changer d’air.
Ça tombe bien : le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d’Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d’un grand spécialiste de la maladie d’Alzheimer. Alors en voiture pour Lille !
Et tiens, coïncidence : la veille du départ, Boloren entend à la radio qu’un enfant d’une dizaine d’années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans la plus grande décharge publique de France, coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant bidonville.
L’instinct d’Hugo lui murmure d’aller jeter un oeil et Grosset, quoiqu’à contrecoeur, le met en contact avec le duo d’inspecteurs lillois : Desreumaux, qui porte des costumes trop grands pour se donner l’air moins jeune, et Lasselin, surnommé « le Messie » parce que, lorsqu’il interroge les suspects, « il fait parler les muets et redonne la vue aux aveugles. »
Et les suspects, ce n’est pas ce qui manque dans cette « terra nullius » (un territoire sans maître) dont la Belgique et la France se renvoient la responsabilité : Manie, cheffe autoproclamée de ce camp, Narong Vacarme son chambellan, la Vieille Sara, le Hippie sage, Hafsa et Pran, Maman Jeanne et Papa Germain tous liés au camp et à la décharge, tous liés à Jimcaale et au mystérieux trésor qu’il prétendait avoir trouvé quelques jours avant sa mort. Sans parler d’un étrange « trimoin », ainsi baptisé parce que trois fois témoin dans trois affaires de meurtres sans aucun lien, ni du très médiatique cuisinier vedette de « Toque Toc », l’émission culinaire la plus regardée de France.
Bref, « le problème dans cette affaire, ce n’est pas le nombre de pièces dans le puzzle, c’est le nombre de puzzles ». Avec l’aide de sa bille qui revient enfin mettre de l’ordre dans son cerveau, Hugo Boloren va découvrir peu à peu les liens invisibles, révéler les mystères et secrets qu’on cherche à lui cacher, jusqu’à la résolution effroyable de l’affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.
Origine | |
Éditions | Hugo Thriller |
Date | 3 mars 2022 |
Éditions | J’ai Lu |
Date | 8 mars 2023 |
Pages | 352 |
ISBN | 9782290381311 |
Prix | 8,50 € |
L'avis de Stanislas Pretrosky
L’endroit que l’on nomme Terra Nullius est une immense décharge à ciel ouvert, un no man’s land où vivent des laissés-pour-compte, des gens que la société rejette, où parfois c’est eux qui ne veulent plus avoir affaire à elle…
Ils sont là, légèrement organisé, au milieu des déchets.
Un gosse nommé Jimcaale s’est fait agresser là-bas, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas par qui. Le gamin n’était pas méchant, il jouait au super héros en dévalant les tas d’immondices et l’on a mis fin à ses jours…
Puis il y a Boloren, ce flic un peu bizarre, à la recherche de sa bille, celle qui fait ding pour le mettre sur la bonne piste, qui doit se rendre à Lille. Cette histoire l’intéresse, alors il va prêter main forte aux flics du coin pour tenter de découvrir qui s’en est pris à ce pauvre môme.
Ce qui est vraiment très intéressant dans ce polar aux relents sociétaux, c’est la poésie qu’arrive à glisser au fil des pages Victor Guilbert. Il traite de sujets lourds et violents, mais les attendrit avec la douceur de certains de ses personnages.
Il y a aussi Pauline la stagiaire, sa mère atteinte d’Alzheimer, le trimoin, et quelques autres qui viennent redonner une belle dose d’humanité.
Terra Nullius, une belle découverte pour un roman qui change, comme un renouveau du policier…
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