Présentation Éditeur
Cap Sizun, été 1974 : Rozen Le Bihan quitte la ferme familiale au volant de sa coccinelle bleue et disparaît. Printemps 2017 : Audrey et Antoine sont en vacances à La Quincaillerie d’Audierne. Ils se rendent chez Gabriel Le Bihan, apiculteur et photographe renommé, connu sous le pseudonyme de Gargamiel, qui souhaite vendre la ferme parentale et propose à Audrey ses colonies » Noires du Cap Sizun « .
Tandis que celle-ci visite le rucher, un mur de bois s’effondre dans la grande étable, révélant une Coccinelle bleue, dont le coffre recèle un squelette de femme. Serait-ce celui de Rozen Le Bihan ? Alors qu’Antoine est nommé directeur d’enquête de ce » cold case « , Audrey se lance dans des investigations psycho-généalogiques au côté de Jean Failler, célèbre auteur breton de romans policiers et ami du fidèle Lebel.
A eux trois, ils feront ressortir bien des fantômes transgénérationnels…
L'avis de Jean-Marc Volant
Tout d’abord, j’ai une pensée pour les personnes désirant apprendre la langue de Molière quand celles-ci vont apprendre que « pain d’épices » a deux pluriels… Plus complexe notre belle langue française, tu meurs. « La vache » s’exclamerait cette chère Audrey et moi je me contenterai d’un amusant « Yo ! » pour dédramatiser.
Je pourrais, moi aussi, pousser un haut et fort « La vache », après ma lecture de la dernière aventure et enquête policière de notre apicultrice préférée (si, si !) tant celle-ci ne ressemble à aucune autre de ses précédentes péripéties. Une ambiance, un langage, une présence de personnages, des situations rocambolesques font du dernier roman de Valérie Valeix, autrice de nombreux romans policiers modernes et historiques (vous pouvez retrouver de nombreuses chroniques sur le site Zonelivre), un excellent moment de lecture.
Lors d’une visite impromptue dans le Noooord (dixit Michel Galabru dans les « Ch’tis »), notre chère Audrey, accompagnée du bourru et attachant Lebel, gendarme à la retraite dont les lectrices et lecteurs habitués connaissent bien le tempérament, va se retrouver à enquêter sur la mort plus que suspecte d’une fabricante de pains d’épice. La morte, fera, avant de passer « ad patres », une révélation des plus surprenantes à notre apicultrice et aussi auxiliaire de justice quand elle sait brandir sa carte (à tout va dans ce nouvel opus et elle en abusera efficacement) pour parvenir à ses fins dans ses investigations. Liberté de tons, situations qui tournent parfois au vinaigre, du rentre-dedans de la part de nos deux enquêteurs en lien (ou pas) avec les forces de police, voici ce que vous pourrez retrouver dans ce nouveau roman qui fera aussi un petit tour en pays breton. Audrey, maman d’un petit garçon, retrouvera d’ailleurs son cher Antoine de mari avec qui les rapports étaient devenus houleux (mais si, voyons rappelez-vous !).
Alors, je ne peux qu’être satisfait de cette lecture qui m’a beaucoup surpris, avec la joie de retrouver notre héroïne et son cher compère Lebel. Nul doute que la prochaine enquête de notre chère Audrey sera certainement aussi épicée que sa dernière aventure. On n’a qu’une hâte : la dévorer ou y goûter par petits chapitres.