INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Les Nouveaux Auteurs le 5 mai 2011 Parution en Points Seuil le 18 mai 2012 1999. À la mort de son grand-père, dans des documents de famille, Aurélien Cochet découvre avec effarement que celui-ci aurait travaillé durant la guerre dans un Lebensborn, une maternité nazie recevant des jeunes femmes enceintes de membres de la SS et de la Wehrmacht. Au même moment, dans un petit village de la Haute-Marne, une octogénaire apparemment sans histoires est retrouvée assassinée à la suite d’un cambriolage. Les gendarmes soupçonnent très vite une mise en scène, mais ils sont loin de se douter que cette retraité est la victime indirecte, plus de cinquante ans après la fin de la guerre, de l’entreprise eugéniste nazie. Aidé par une jeune universitaire spécialiste de la seconde guerre mondiale, Aurélien Cochet va tenter de lever le voile sur le passé de sa propre famille. Cambriolage, menaces, agression… Rien ne l’empêchera de plonger au cœur d’un des programmes les plus mystérieux et les plus terrifiants du IIIe Reich. Quitte à mettre ceux qu’il aime en danger… (Source : Les Nouveaux Auteurs – Pages : 384 – ISBN : 9782819500827 – Prix : 19,90 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Lorsque le passé prend un autre visage
Aurélien est appelé par sa soeur au chevet de son grand-père mourant. C’est une course inéluctable contre la montre. Aurélien doit retrouver sa place parmi ses élèves mais Abuelo s’éteint.
La mort a déjà touché frappé violemment cette famille. Aurélien a traduit cette douleur par une forme de détachement vis-à-vis de ses semblables tandis que sa soeur Anna semble être une coquille fragile qui peut se briser d’un instant à l’autre.
La disparition du parent aimé donne lieu à la sempiternelle obligation de trier ses affaires. Mais Aurélien se retrouve en possession de documents stupéfiants. Ce sont toutes ses certitudes et ses souvenirs qui volent en éclat.
Quel lien son grand-père aurait pu avoir avec un officier SS et quelle aurait été son implication dans un « Lebensborn » ?
La mort peut prendre différents visages : naturelle lorsqu’elle touche un vieux monsieur, brutale lorsqu’elle frappe une vieille dame lors d’un cambriolage violent…
Un texte fort, touchant. Une intensité croissante au fil des pages. J’ai eu le sentiment d’avoir un véritable témoignage entre les mains. Ma gorge s’est nouée au fil des révélations qui laissent Aurélien en état de choc. Il serait facile d’imaginer que l’on pose sa tasse à café et que l’on repart en posant la main sur son épaule d’une manière compatissante. Il est difficile de trouver les mots mais lui-même comprendra car il a eu du mal à les trouver.
Aurélien tisse une toile à partir du lien très fort qui l’unissait à son ancêtre . Les Parques sont passées plusieurs fois et risque de le faucher à son tour. La tapisserie une fois achevée laissera peut-être apparaitre un surprenant secret…
L’auteur a su me happer dès les premières lignes et je n’ai pu reposer le livre qu’après l’avoir fini. J’ai aimé à la fois sa dimension psychologique et sa dimension historique. J’ai trouvé intéressant qu’il laisse à la fin de l’ouvrage les précisions sur les faits inventés pour le besoin du récit et sur ce qui est réel.
Je me trompe peut-être mais j’ai le sentiment que du fait d’être le « deuxième Musso » dans la littérature et que de part son niveau d’étude, Valentin Musso s’est fixé un degré d’exigence très haut. Cela se traduit par une grande qualité d’écriture et un soin très particulier au vocabulaire utilisé ainsi qu’à son étymologie.
Un second roman vraiment excellent.
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