Présentation Éditeur
Entre 1995 et 2003, une vague de féminicides sans précédent a lieu à Ciudad Juárez au Mexique. Face à l’inaction et aux mensonges des autorités, Sergio González Rodríguez enquête au péril de sa vie pour comprendre ces meurtres et les conditions de leur réalisation.
Explorant à la fois les spécificités géographiques de la ville-frontière de Ciudad Juárez, les gangs sataniques, leurs rituels, et les relations ambiguës entre les narcos et les politiciens locaux, il montre que cette violence est avant tout la traduction d’un système global qui organise les rapports de domination. Ce narco-récit, qui mêle journalisme, essai et poésie, se dévore comme les plus grands romans noirs.
Origine | |
Éditions | L’Ogre |
Date | 15 septembre 2023 |
Traduction |
Guillaume Contré |
Pages | 448 |
ISBN | 9782377561643 |
Prix | 13,00 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
L’histoire du féminicide au Mexique, plus précisément à Ciudad Juàrez. Pour te donner une idée, en deux ans, les corps de trente femmes ont été retrouvés… en une seule année, 1 307 délit sexuels commis envers des femmes. On recensait 400 gangs urbains qui s’opposait à une police inefficace…
Pour ces gangs sataniques qui pratiquent des rituels bien bizarres, qui ont des relations ambiguës avec les politiciens locaux et les narcos, la femme n’est rien, on la mutile, la viole, la tue, la prostitue, elle est une façon de faire du fric, une marchandise qui ne vaut pas grand-chose, et ce, au XXIe siècle, le document se déroule entre 1995 et 2003.
Un essai qui se lit – malheureusement – comme un roman noir, je dis malheureusement, parce qu’au fil de ces 440 pages qui regorgent de violence, de barbarie, il n’y a aucune fiction, c’est la vraie vie comme dirait l’autre… et cela fait froid dans le dos.