Tonton, l’art et la manière
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Terriciae en juin 2012 Que le peintre le plus insignifiant de l’histoire de l’art ait pu enfanter le tableau le plus convoité du monde, ça suffit à faire naître des vocations. La nouvelle passion de Tonton ? L’art en général, et ce tableau très particulier. Ça l’a pris comme ça, d’un coup. Faut dire qu’il a su pour le prix de revente, et ça a été une révélation. Mais il y a un petit problème. Ce tableau n’est pas dans un musée, ni dans un coffre, ni même au fond de l’eau dans un costume étanche. C’est bien pire. Il est sagement pendu à son clou, chez une noblesse tout ce qu’il y a de sang-bleu. Tonton et son équipe chez les nobles ? Ça risque de coincer sur les manières. (Source : Terriciae – Pages : 154 – ISBN : 978-2916529820 – Prix : – €) |
L’AVIS DE LAETITIA
Après « Le pire du milieu », Samuel Sutra remet Tonton et ses acolytes en selle avec « Les particules et les menteurs ».
Ce coup-là est le coup du siècle, foi de Tonton ! Va falloir fricoter avec la particule pour arriver à ses fins. J’m’explique : le gros Gérard, bras gauche de Tonton, ressemble fort à un gars au sang bleu qu’on nomme le Vicomte De La Taille, celui-là même qui possède un tableau au doux nom de « Dame aux Godasses » très recherché par un collectionneur aux activités troubles.
Le plan est simple : le gros Gérard devient le Vicomte, et une fois dans la place, on récupère ledit tableau. Un plan sans faille, du tout cuit. Reste à peaufiner l’art et la manière, ce ne sera pas sans l’aide précieuse de la baronne Donatienne de Gayrlasse, figure incontournable de la noblesse rescapée.
Et je me suis ré-ga-lée !
Dès lors que commence cette aventure, la verve pimentée, l’éloquence drolatique de Samuel Sutra ne s’arrêtera que 144 pages plus loin. C’est du non-stop de métaphores alambiquées, de dialogues facétieux et de situations burlesques à souhait.
« – Vous faites chier, les gonzesses. Vous changez d’avis comme de culotte. Avec toi, je pensais avoir de la marge, mais maintenant si ton côté chiant l’emporte sur l’hygiène, où on va ?! »
« Le regard encore englué de châssis grumeleux, Gérard s’étira dans un grognement de bête, lâchant au passage une louise retentissante qui aurait fait pleurer de jalousie Maurice André au mieux de sa forme. »
Moi, Tonton, il me fait du bien. C’est du polar anti-déprime, on devrait pouvoir l’obtenir sur ordonnance. Si vous ne connaissez pas encore Samuel Sutra, il faut y remédier urgemment, question de santé publique !