Une intrigue bien huilée et le style de Peter FARRIS est riche et prometteur !
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Gallmeister en octobre 2015 Traduit par Anatole PONS Pour Charlie, ce ne devait être rien d’autre qu’une banale journée de travail à la banque. Pour Hicklin, ce ne devait être qu’un casse de plus. Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison. Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne. Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ? Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ? (Source : Gallmeister – Pages : 336 – ISBN : 9782351780954 – Prix : 18,40 €) |
L’AVIS PIERRE-MARC PANIGONI
Une quatrième de couverture intéressante, une collection qui ne m’a pas encore déçu, il ne m’en faut pas plus pour que je réponde à l’appel.
Tout commence avec Hicklin qui souhaite faire son dernier casse, et Charlie guichetier par nécessité dans une banque. Ce dernier se fait prendre en otage par le braqueur qui ne peut se résoudre à le descendre. Ce duo contraint se retrouve au centre des recherches aussi bien de la police que des anciens partenaires d’Hicklin, un gang aryen
Une nouvelle fois avec cette collection, nous avons un roman déjanté, noir et glauque. Dès les premières lignes, nous nous doutons que l’histoire va dériver. Cependant à ma grande surprise, il ne dérive pas du tout comme je le pensais. Je m’attendais à un braquage suivi d’une cavale genre road movie, mais non…et oui…mais sans l’être. Peter FARRIS maitrise très bien les règles de l’art et cela lui permet de mener son lecteur là où il le veut. Tu penses avoir une fuite interminable en voiture, et bien non. Tu penses que la tension descend et bien raté ! c’est le moment choisi pour un déferlement de violence. Tu soupçonnes l’auteur de nous avoir livré le dernier ressort de l’intrigue ? Perdu ! Essaye encore…
Le rythme de ce roman est assez élevé et réserve plein de surprises. C’est notamment grâce à des personnages assez incroyables. Nous avons un braqueur de banque voulant doubler sa confrérie aryenne, un jeune guichetier de banque un peu niais et passionné par les fusées, une nymphomane camée jusqu’à la moelle, des ex-taulards nazillon ayant pour chef une sorte de gourou, des flics désabusés comme s’ils étaient à 2 jours de la retraite, des experts à la pointe genre ceux de Miami et une mère inquiète et trop protectrice.
Nous avons donc un bestiaire de base très hétéroclite, mais ils évoluent avec le récit, et vont, à l’instar de la trame du roman, là où on ne les attend pas vraiment, mais sans pour autant tomber dans le cliché. Nous finissons même par ressentir une sorte empathie envers Hicklin ou Hummingbird.
Pour finir, je dirai juste que l’intrigue est bien huilée, que le style de Peter FARRIS est riche et prometteur, qu’il n’y a aucun temps mort, et quand on l’a entre les mains, il se lit d’une traite.
Je le recommande vivement.
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