Ma tête à couper, traite de l’actu, du djihadisme, de l’endoctrinement, de terrorisme et d’attentat. Le tout avec la verve truculente qui caractérise San-Antonio
- Éditions Fayard en février 2016
- Pages : 312
- ISBN : 9782213681610
- Prix : 6,90 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
« L’un des djihadistes saisit le prisonnier par les cheveux, lui tira la tête en arrière pour dégager son cou. De l’autre main armée d’un long poignard, il lui trancha la gorge d’une oreille à l’autre. Un double geyser de sang jaillit des carotides, inondant le burnous blanc. »
Et voilà dans leurs œuvres les hommes que je traque ! Pas en Syrie, pas en Irak, à Paris même. Il ne me reste que quelques heures pour les empêcher d’exécuter un nouvel otage. Or, le prochain sur la liste n’est autre que… non : je n’ai pas le cœur à dévoiler son nom au dos de ce bouquin !
Mais rassure-toi, on est dans un San-Antonio, alors on va bien se marrer quand même avec Béru, Pinuche et toute l’irrésistible armada.
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Il y aura bientôt seize ans, le six juin deux mille, je fus inconsolable…
Frédéric Dard venait de mourir, celui qui m’avait donné le gout de la lecture, qui avait forgé mon caractère n’était plus. Sur le coup j’ai cru qu’avec lui mourrait mon commissaire, j’ai cru qu’il en était finit de SAN-ANTONIO, mais c’était sans compter avec Patrice, son fils.
Ne faut-il pas un courage à toute épreuve et une paire de testicules en titane avec un blindage en platine pour oser prendre la succession ?
Tu imagines, après 174 aventures écrite par Frédéric Patrice reprend le flambeau… Avec derrière lui pour hurler au sacrilège la grande meute de ceux qui disent que seul son créateur ne peut faire vivre son personnage — Hum n’ont-ils point lu le magnifique Duel en enfer de Bob Garcia avec Holmes, pourtant Bob n’est pas Doyle — les gardiens du temple qui crient au sacrilège, puis ceux, encore plus nombreux, qui ne font rien mais on envie de gueuler.
Bien sûr que c’est différent, Patrice travaille ses personnages de manière plus personnelle, mais au fil des aventures, il a su imposer son style, quand même très proche de celui de son dabe.
Le dernier opus en date, Ma tête à couper, traite de l’actu, du djihadisme, de l’endoctrinement, de terrorisme et d’attentat. Le tout avec la verve truculente qui caractérise San-Antonio et Patrice. L’histoire, l’enquête se déroule sans anicroche, l’auteur sait amuser avec un sujet dur, il rend hommage, pousse ses coups de gueule.
Patrice maitrise son écriture depuis des décennies. C’est avec un plaisir certain que l’on retrouve Béru, Pinuche, sans oublier les personnages que je qualifie de la relève, Amélie et Toinet.
Patrice régale aussi ses lecteurs, souvent inconditionnels des jeux de mots et du langage, avec un jeu. Chaque titre de chapitre est une définition comme pour des mots croisés.
L’interactivité avec son lecteur, la clé de voute de San-Antonio, des bouquins qui ne sont pas écrits pour des lecteurs, mais des amis…
On notera les clin d’œil magnifique à son père, San-A qui croise le président, un jeu que Frédéric appréciait beaucoup. Et la première phrase du dernier chapitre :
Je pousse la porte et entre.
Cette phrase, anodine mais mythique dans l’univers San-Antonien…
Pour sûr que c’est mythique, Frédéric Dard déclarait que lorsqu’il n’avait pas forcément l’idée, l’inspiration, il lui suffisait d’écrire : Il poussa la porte et entra. Ensuite tout arrivait…
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