INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Lajouanie en décembre 2016 Au sortir d’une soirée de beuverie, un chef de groupe de la Crim’ menant une vie pour le moins dissolue est sauvagement agressé. La police privilégie la piste d’une vengeance du milieu, puis celle des contacts bien peu fréquentables de la victime. Sans succès. L’affaire est alors, enfin, confiée à Zac Bechler, en dépit de l’aversion qu’il éprouvait pour son collègue. La première visite de notre héros le conduit dans la villa de l’ancien policier qui le reçoit, totalement immobilisé sur son lit de douleur, veillé par sa femme. Sensible au charme de l’épouse dévouée, Bechler promet de tout tenter pour trouver le coupable… et multiplie ses visites. Le malade entre deux crises de douleur lui confie que ses agresseurs rodent dans la maison dès que son épouse, médecin, est de garde à l’hôpital… (Source : Lajouanie – Pages : 246 – ISBN : 9782370470775 – Prix : 18,00 €) |
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
En un ne confond pas Fallait pas… d’Olivier Maurel et Fallait pas… le film avec Olivier Morel. Ça se ressemble, mais ce n’est pas la même chose, d’un côté tu as un polar dément saupoudré de violence, de l’autre une comédie bon enfant, tu vois ce n’est pas pareil.
J’avais déjà croisé Zac Bechler, le poulardin de Maurel dans Au-delà des horizons verticaux, qui valait déjà son pesant de cacahuètes, surtout la scène finale dans les jardins de l’Élysée.
Cette fois-ci un flic, un peu hors limite — chaud lapin qui s’explose la tête avec un peu de tout — se fait méchamment agressé en sortant justement d’une beuveurie. Tu m’étonnes, le mec fait quinze ans de coma… C’est là que Zac se pointe avec son coéquipier, trouver le salaud qui a mis leur collègue dans cet état. Car Stan, le poulet agressé est paraplégique depuis. Lors de la visite Zac croise le regard, mais pas que, de la femme de son collègue, épouse dévouée et pratiquement soumise à ce type.
Un mec qui ne l’a jamais respecté, posé des bois comme ce n’est possible, mais elle est toujours là… Zac aimerait bien qu’elle soit plus avec lui, qu’avec l’autre.
L’enquête s’oriente vers une vengeance d’un dénommé Benziane fou furieux ultra violent. Mais Maurel est un vicieux, (il est haut fonctionnaire…) un vrai de vrai. Il nous emmène dans la folie, tout comme dans son premier roman, il va loin, très loin, c’est « impossible », mais on marche, on le suit parce que le narrateur est bon. Puis il n’y a pas que cette agression, un autre collègue, le binôme de Stan est porté disparu depuis quinze ans. Tout comme six filles aux mœurs légères. Donc Zac a de quoi faire…
Certains trouveront que ce livre est violent, trop, que des scènes sont gores, que c’est une nouvelle mode. Pour la violence, je ne peux le nier, j’ai même eu un petit haut-le-cœur à un moment, la gourmandise, surement.
Par contre sombrer dans une nouvelle mode, non.
Quand j’étais dans ma lecture, je m’attendais à voir débouler Yann le Pentrec n’importe quand. Tu sais le Dobermann, le héros de Houssin, c’est dans la même veine. La violence, le rythme, et l’humour cynique…
Olivier s’amuse avec son lecteur, il le piège, lui offre moult rebondissements, le tient en haleine.
Ça fait deux fois que Maurel dépose sa prose chez Lajouanie, il lâche la bride un peu plus à chaque fois… le prochain risque d’être mouvementé.
Le bonus du livre, les têtes de chapitres bien rock and roll, j’ai beaucoup apprécié…
L’AVIS DE CHRISTOPHE DUBOURG
Au sortir d’une soirée de beuverie, Da Silva, un chef de groupe de la Crim’ menant une vie pour le moins dissolue est sauvagement agressé. La police privilégie la piste d’une vengeance du milieu, puis celle des contacts bien peu fréquentables de la victime. Sans succès. Quinze ans plus tard, alors que Da Silva émerge du coma, l’affaire est alors confiée à Zac Bechler, en dépit de l’aversion qu’il éprouvait pour son collègue. La première visite de notre héros le conduit dans la villa de l’ancien policier qui le reçoit, totalement immobilisé sur son lit de douleur, veillé par sa femme. Sensible au charme de l’épouse dévouée, Bechler promet de tout tenter pour trouver le coupable… et multiplie ses visites. Le malade entre deux crises de douleur lui confie que ses agresseurs rodent dans la maison dès que son épouse, médecin, est de garde à l’hôpital…
« Fallait pas… » commencer par celui-ci, même s’il n’est pas préjudiciable de le lire quand même en premier… Ouais, je n’ai pas lu « Au-dessus des horizons verticaux », la première enquête de Zac Bechler – et je m’auto-flagelle depuis tous les soirs -, mais je compte bien combler cette lacune !
Violent, malsain, cruel, choquant, trash, dérangeant… des qualificatifs comme ça, on pourrait en déterrer une pelletée pour qualifier ce roman. Oui mais pas que…
Parce que sans style, l’excès est vain et le gore, écoeurant. Olivier Maurel sait y faire pour chahuter son lecteur. Une écriture incisive, des mots qui claquent, un rythme enlevé, des personnages ignobles biens sentis, d’autres plus « doux » délicieusement subversifs, quelques scènes « over the top » ou « WTF », du sexe débridé… L’auteur nous embarque dans une aventure qui va crescendo, monte en puissance, pour s’achever dans un grand « ride » émotionnel. Implacable.
La première fois que je découvre Zac Bechler. Alors un regret peut-être… Lors du déroulement de l’enquête, ce dernier m’a paru quelque peu en retrait… si je puis m’exprimer ainsi en regard de certaines scènes explicitement sexuelles (!) Aux abonnés absents à certains endroits, pas forcément toujours aux premières loges alors que… Alors que quoi ? Qu’il aurait dû être plus actif ? Que j’aurai aimé qu’il soit davantage impliqué ? Plus d’interactions avec Marie, la femme de Da Silva ? Une confrontation finale plus relevée ?
Une affaire de ressenti sans doute, pas un constat d’échec. Le livre est très bon, l’auteur sait de quoi il parle lorsqu’il aborde le grand banditisme et le système pénitentiaire. Un roman fort, parfois sans concessions, jusqu’au boutiste, très visuel aussi… qui rappellera peut-être à certains cinéphiles quelques films au climat vénéneux. Du tout bon en somme !
Bonus : Même si elle vous semble nébuleuse tout en étant presque immaculée, la couverture est encore une fois en adéquation parfaite avec le roman. Pour savoir de quoi il retourne, il FAUT lire « Fallait pas… »
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