INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Fleur Sauvage en septembre 2015 Un chien crucifié, près d’un clochard qui lit. Le nom d’un ancien flic sur la médaille du collier. Un détective privé, dépressif, et sa jeune secrétaire disparue. Un policier impitoyable… Et la folie de l’être humain. Michaël MOSLONKA, auteur de « 666e kilomètre » frappe ici très fort, livrant un roman noir peuplé de personnages aussi troublés que touchants. (Source : Fleur Sauvage – Pages : 392 – ISBN : 9791094428054 – Prix : 19,90 €) |
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
La force de Michaël MOSLONKA c’est ses personnages. Michaël est extrêmement doué pour dépeindre les cassés de la vie, les brisés du destins, ceux qui ont perdu à la grande roulette du bonheur. Suffit déjà de prendre les deux personnages récurrents du bouquin : Cerise et Black.
Deux personnages hauts en couleur, bizarres et torturés à souhaits. Lui ancien flic reconverti dans le boulot de détective privé, légèrement raté, profondément alcoolique, comme beaucoup dans les romans, certes, mais lui est quand même bien space.
Cerise, à la dérive, mignonne, sexy, serviable, mais avec son petit caractère une femme « attachiante »…
Ce livre est un presque roman noir, un peu trop barré par moment pour en être un pur jus, mais par contre un bon roman sociétal, qui pique, enfonce les banderilles dans certains petits travers de notre société.
Ce que je préfère dans ce livre est certainement tout ce qui se situe au foyer des libellules, c’est là que Michaël lâche le meilleur de son talent à décrypter les salauds de notre monde.
Sous prétexte d’une chasse au « Clébards Killer » Moslonka nous traine, nous entraine dans les méandres des paumés, et pas que ceux du petit matin(ne me demande pas pourquoi, je trouve que la vidéo dessous est une belle bande son pour ce roman). Entre le liseux, ce père la cloche érudit et féru de lecture qui bouquine face au cadavre d’un chien torturé, le fossoyeur alcoolique amoureux , l’adipeuse et extravagante Hypoline et tous les autres…
Des personnages un tant soi peu loufoques ou taciturnes, une histoire d’amour plus ou moins platonique (là je te laisse lire, je ne vais pas non plus te spolier le livre) entre Cerise et Blacke, une Cerise qui disparaît, de Blacke, mais pas du lecteur.
Michaël MOSLONKA joue avec son lecteur, le promène, parfois un peu trop longtemps, c’est mon seul regret, j’aurai aimé plus de rapidité par moment, moins de détails, moins d’épaisseur auraient donné plus de punch, mais ce n’est que mon humble avis.
Je recommande ce livre, une lecture différente, intrigante, qui prête à la réflexion.
Une fois de plus un bon point à Fleurs Sauvage et Bertrand Binois pour la couverture.
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