Mathias MALZIEU : Journal d’un vampire en pyjama

Avec poésie, amour et humour Mathias Malzieu donne une leçon de vie, de courage et d’espoir, sans jamais jouer les moralistes.

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Albin Michel en janvier 2016 « Ce livre est le vaisseau spécial que j’ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d’amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n’ai rien eu à inventer. Si ce n’est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur. » Mathias Malzieu « Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. » Mathias Malzieu entame sa carrière d’homme poétique en 1993 en fondant le groupe Dionysos. Depuis, il développe son univers sous forme de livres, de disques, de films : Jedi perdu dans un western sous la neige, monstres amoureux, femme-chocolat ou homme-horloge. Sa Mécanique du cœur compte plus d’un million de lecteurs dans le monde. Publié en même temps que le nouvel album éponyme de Dionysos, Journal d’un vampire en pyjama est son sixième livre. (Source : Albin Michel – Pages : 240 – ISBN : 9782226321824 – Prix : 18,00 €)

L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

Je lis beaucoup, parce que j’ai la passion du livre. Je lis pour le plaisir, pour chroniquer, pour éditer.

Grace à cette boulimie de lecture, la vitesse de lecture d’un ouvrage est assez rapide.

Sauf là. Pour un ouvrage de seulement 240 pages, j’ai mis plus du double de temps que je mets habituellement. Non pas parce que le livre est mauvais, rébarbatif, peu compréhensible, non, simplement parce que j’ai eu besoin de relire certains passages, plusieurs fois afin d’en savourer la poésie.

Parce que c’est de cela dont il est question dans Journal d’un vampire en pyjama, de poésie. De poésie et d’espoir. Un livre sur la maladie, une maladie orpheline, pratiquement inconnue l’aplasie médullaire. Un nom barbare pour une maladie qui vous bouffe la moelle épinière, vous épuise, et surtout entraine une diminution des globules blancs, donc des défenses immunitaire et vous rend vulnérable. Trop vulnérable, votre vie devient fragile, voir volatile.

Un témoignage de plus sur la maladie, la souffrance, un ouvrage triste me direz-vous… Et bien non, c’est vraiment tout le contraire, Mathias Malzieu signe là un livre plein d’espoir.

Mathias est plus connu pour être le chanteur du groupe Dionysos, groupe de rock français poético-surréaliste. Le groupe a plus de 20 ans de carrière, de « Song for a Jedi » en passant par « Jack et la mécanique du cœur » pour arriver à « Vampire en pyjama ». Tout un univers musical conceptuel. Mais l’homme est un artiste complet et taquine la plume de temps à autre, Journal d’un vampire en pyjama est son sixième roman.

Un témoignage sous la forme du journal d’un homme qui du jour au lendemain va tomber dans les affres de la maladie. Un récit sans apitoiement, ni larmoiement, juste l’histoire d’un homme qui a encore des rêve à réaliser et qui va se battre pour cela.

Il aura pour l’aider dans son combat une armée de Nymphirfimières,  un combat contre l’aplasie médullaire mais aussi et surtout contre Dame Oclès et son épée, qui ne pense qu’à le décourager, à faire lâcher ce « putain d’espoir » qui anime Mathias. Toujours il évitera de se faire emprisonner dans le vague à larmes.

Au fil des pages la poésie se dépose telle une rosée sur le papier, elle donne une intensité, une grande force à ce livre. L’artiste d’un peu plus de quarante ans n’est qu’un enfant, ce sont ses souvenirs qui vont devenir sa carapace mentale qui vont lui faire conserver son optimisme tout au long de sa pathologie.

Se rendre à l’hôpital en skate-board, y a voir des figurines, syndrome de Peter Pan ?

Mieux que cela, Mathias Malzieu devient en quelque sorte Peter Pan. La maladie est le capitaine Crochet, la fée Clochette c’est Rosie, Dame Oclès c’est Tic-Tac, son studatelier devient Neverland…

Avec poésie, amour et humour Mathias Malzieu donne une leçon de vie, de courage et d’espoir, sans jamais jouer les moralistes. Il est juste, il témoigne et nous fait partager sa soif de vivre.

 » Le problème est que je donne plus que ce que j’ai. Je suis le plus con des dragons. Celui qui crache des étincelles et se crame les ailes avec. »