M. C. BEATON : Série Hamish Macbeth – 01 – Qui prend la mouche

M. C. BEATON - Série Hamish Macbeth - 01 - Qui prend la mouche
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Présentation Éditeur

Policier du petit village de Lochdubh situé au beau milieu des Highlands en Écosse, Hamish Macbeth manque totalement d’ambition professionnelle mais il peut cependant compter sur son intuition naturelle pour mener à bien ses enquêtes. Ses qualités lui seront bien utiles quand le corps sans vie de Lady Jane Winters, langue de vipère notoire et participante au stage de pêche à la mouche du village, est retrouvé dans la rivière.

Secondé par la délicieuse Priscilla Halburton-Smythe, Hamish s’immerge en eaux troubles pour démasquer l’assassin.

Vous aimez Agatha Raisin ? Vous allez adorer Hamish Macbeth !

Comme sa grande soeur Agatha, cet Hercule Poirot à la sauce écossaise entraîne le lecteur dans des aventures totalement déjantées sorties tout droit de l’imagination de M.C Beaton. Avec, en prime, le charme des lochs, des highlanders mystérieux et des châteaux hantés. Attention, fantômes !

Origine Ecosse
Éditions Albin Michel
Date 24 avril 2019
Traduction Karine GUERRE
Pages 252
ISBN 9782226435927
Prix 14,00 €

L'avis de Sophie PEUGNEZ

John Cartwright et son épouse Heather tiennent un hôtel en Ecosse où ils ont l’idée d’exploiter la passion commune : la pêche. C’est ainsi qu’ils accueillent des petits groupes qu’ils bichonnent, qu’ils forment à tous les secrets des nœuds, des mouches et autres mystères des lancés. Et cela leur permet surtout d’en tirer de jolis dividendes. Des prix raisonnables dans un cadre esprit familial, il y a de quoi attirer plus d’un stagiaire dans cette école estivale.

Alors qu’ils accueillent un nouveau groupe, le policier du village Hamish Macbeth est présent comme à son habitude en mode pique-assiette, se permettant d’observer et de d’ajouter son petit grain de sel aux conversations. Peut-importe si on le rejette, il continue avec une sorte de flegme qui lui est propre.

Le nouveau groupe est composé de personnalités variées : un séduisant jeune homme, un couple, une jeune comptable venue ici dans l’idée de séduire son patron grâce à ses expériences de pêche, un major…. Et une Lady que nul ne peut faire taire. Elle toise chacun du regard, se permet des remarques acides puis elle peut devenir charmante et séduire son auditoire. Mais elle provoque régulièrement des envies de meurtres surtout quand elle commence à déballer par petites bribes les secrets cachés de chacun.

Elle va faire mouche et avant qu’elle aille trop loin, quelqu’un va décider de la faire disparaître.

Ce premier tome Qui prend la mouche de M.C Beaton publié aux Editions Albin Michel est un vrai délice. Il se savoure comme une gourmandise. On tourne les pages avec le sentiment de retrouver une ambiance à la Agatha Christie doublée d’un humour et d’une ambiance moderne. L’héritage des « 10 petits nègres » n’est pas loin dans cet opus. Le personnage Hamish Macbeth est terriblement attachant. Vu par certains comme un pique assiette, par d’autres comme un benêt ou un fainéant, il vit en vérité à son rythme. Ce grand roux s’occupe de sa petite maison accolée au commissariat, la majorité de sa paye par pour ses frères, sœurs et parents. Il est l’ainé et selon une tradition écossaise, sa possibilité de se mettre en couple dépend de la situation des plus jeunes. Pas facile lorsque la jolie et intelligente Priscilla Halburton-Smythe déambule dans le village.

Seul policier, Hamish sait faire preuve de perspicacité pour le besoin de l’enquête mais toujours avec douceur et sourire. Comme une des autres héroïnes de M.C Beaton « Agatha Raison », Hamish Macbeth permet plusieurs heures d’évasion aux lecteurs. Du « Cosy Crime », du roman policier pas violent où l’auteur joue les enquêteurs pour découvrir la vérité. Ambiance arsenic dans votre tasse de thé.

Laissez-vous à votre tour séduire par Hamish Macbeth.

« Hamish Mabeth. Les mains dans les poches, le képi sur l’arrière du crâne, le policier longeait le quai situé devant l’hôtel, en bordure du lac. Grand et déguingandé, il flottait dans son uniforme trop court qui laissait voir ss poignets osseux et ses chaussettes en laine d’Ecosse tirées au-dessus de ses godillots réglementaires. Il souleva son couvre-chef, révélant une tignasse d’un roux flamboyant, pour se gratter la tête, puis, glissant une main sous sa chemise, il se frotta pensivement l’aisselle. » (extrait de la page 14)

L'avis de Anne-Lise

Ce premier tome de la seconde série traduite en France de Beaton m’a conquise. Premièrement, j’aime beaucoup l’Écosse. Deuxièmement, j’étais curieuse de voir comment Beaton s’en tirait avec un personnage principal masculin, jeune et au patronyme prémonitoire… Et enfin, troisièmement, maintenant que j’ai enfin compris que ses romans avaient été écrits dans les années 1980, il est bien plus facile d’apprécier le style un peu suranné de Beaton et de ses personnages.

Sur ce roman, je m’attendais à une atmosphère à la Exbrayat et son attachante Imogène, que j’adore ! Et je n’ai pas été déçue !

Alice est insupportable à souhait, Jeremy et Daphné, veules et méchants, le couple Cartwright, touchant mais fatigant.

Et bien sûr, Lady Jane, dont on ne comprend pas le comportement avant de découvrir le pot aux roses !

J’ai adoré les petites remarques sur Thatcher, sur les comportements sociaux à respecter et sur les vêtements, typiques de cette époque.

Par contre, dans la quatrième, on parle d’une certaine Priscilla qui seconderait Hamish. Personnellement, je n’ai pas vu les choses comme cela du tout. Priscilla est l’intérêt amoureux d’Hamish et elle lui donne un coup de main ici et là mais honnêtement, je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle le seconde. Le petit Charlie, malgré ses manières peu ordinaires pour un enfant de cet âge, serait presque plus apte à remplir ce rôle.

Il y a quelques lacunes, au sens littéral puisque j’aurai aimé avoir plus d’informations sur certains personnages ou sur le village. Je n’ai rien de précis en tête, c’est un sentiment diffus présent au cours de ma lecture. Cependant, ce n’est qu’un premier tome donc j’essaie d’être indulgente ! J’espère honnêtement que, contrairement à Agatha, mais plus comme les séries d’Anne Perry, je ne me lasserai pas de celle-ci.

J’aime beaucoup le personnage principal, qui a mon âge et semble très chouette : il est nonchalant, paresseux, assez désorganisé, semble-t-il. MAIS il arrive toujours au bon endroit, au bon moment pour se faire offrir un café, une bière, un repas ou utiliser le téléphone de ses concitoyens sans avoir à augmenter sa propre facture…

Il pourrait être détestable, seulement il est aussi gentil, sinon généreux, et attentionné envers celles et ceux qui sont en difficulté, ou que la société laisse de côté. Les propositions qu’il leur fait pour améliorer leur vie, et qui ressemblent d’ailleurs plutôt à des ordres, sont pleines de bon sens et toujours suivies de mise en action par les intéressés.

J’ai hâte de lire la suite (que je me suis procurée pour me remettre d’un rendez-vous chez le dentiste) et de t’en dire plus ! Pourtant, je pense que je vais la savourer car, suite au décès de l’autrice, j’ai bien peur que la liste de ses romans ne grossisse plus. Heureusement pour toi, lecteur.rice francophone, très peu ont été traduits, tu as donc encore beaucoup de bons moments de lecture devant toi !

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