Présentation Éditeur
Une femme sûre d’elle manipule deux propriétaires de ranch pour échapper au destin que son père lui réserve et sauver les pâturages de l’homme qu’elle aime.
L’extraordinaire psychologie des personnages de Luke Short et son style rapide, nerveux, fontde ce western une lecture passionnante.
Mettant face à face deux clans qui se disputent des pâturages, Femme de feu semble de prime abord un western des plus classiques. Mais l’héroïne est d’une modernité inattendue : au sein d’une société patriarcale, elle s’efforce d’obtenir son indépendance matérielle et amoureuse. De fait, Connie est une vamp manipulatrice et passionnée. Elle cherche par tous les moyens à se libérer des intentions de son père mais chacun de ses actes révèle également son côté tragique, désespéré.
Le sens extraordinaire qu’a Luke Short de la psychologie de ses personnages, le climat sombre et réaliste qu’il impose et son style rapide, nerveux, rendent ce roman original et captivant.
En 1947, André De Toth l’a porté à l’écran de manière magistrale, avec de nombreux extérieurs. Ce western, réédité en DVD (2012), le premier du genre avec des personnages de femmes aussi importants, est devenu un classique.
Origine | |
Éditions | Actes Sud |
Date | 1 novembre 2017 |
Traduction | |
Pages | 272 |
ISBN | 9782330086848 |
Prix | 22,50 € |
L'avis de Léa D.
La collection « L’Ouest, le vrai » chez Actes Sud me plaît énormément, et il me reste pourtant énormément de titres à découvrir. C’était le cas avec Femme de feu !
Nous partons en direction d’une petite ville nommée Signal, en apparence tranquille. Près de cette ville se trouve une large étendue d’herbe grasse, idéale pour les bovins, et entourée par trois ranchs : le Bell (propriété de Frank Ivey), le D Bar (propriété de Ben Dickason) et le Circle 66 (propriété de Walt Shipley). Walt Shipley est un nouveau venu, et il entend bien changer les traditions, notamment en passant des bovins aux moutons. Une idée qui ne plaît pas spécialement à Frank Ivey et Ben Dickason ! Suite à quelques conflits, Walt Shipley s’enfuit la queue entre les jambes, laissant le Circle 66 aux mains de son ancienne fiancée, Connie.
Connie n’est pas une étrangère à cet endroit, loin de là : Ben Dickason est son père, elle vit toujours au D Bar, et cela fait longtemps que Frank Ivey souhaite épouser la jeune femme. Et malgré la fuite de Walt Shipley, elle conserve la propriété du rand Circle 66, et elle entend bien le mener elle-même, défier ses adversaires, et gagner la lutte. Pour ça, elle décide de s’entourer de personnes capables de l’épauler.
A commencer par Dave Nash, qui était le contremaître de Walt. Affaibli par l’alcool et un drame personnel, Dave hésite à s’engager dans cette lutte qui promet de remuer la région toute entière. Mais il se lance finalement dans l’aventure, surtout pour damner le pion de Frank Ivey, et il embauche plusieurs personnes qui haïssent Ivey. Pour mettre la main sur le Bench, cette étendue d’herbe qui suscite toutes les convoitises, nous avons trois personnes bien déterminées, décidées à frapper fort, et des personnes qui ont été entraînées au milieu de ce conflit, et qui risque de perdre gros dans la lutte des puissants.
Femme de feu est un roman qui m’attirait énormément, pour son résumé, pour ses personnages haut en couleur, pour ces confrontations, pour l’époque… Et le tout forme une mayonnaise excellente !
Il faut prévenir tout de suite, Femme de feu est une histoire sombre et violente. C’est un roman classé parmi les ouvrages historique et western, mais il y a aussi un côté roman noir. Les personnages sont prêts à tout pour arriver à leur fin, que ce soit à coup de pistolet, de manipulation psychologique ou de menaces diverses et variées. Luke Short nous entraîne dans une spirale de violence, et je me suis souvent demandée comment – et si – les personnages allaient s’en sortir, et quel serait leur prochain mouvement.
Au niveau des personnages, Frank Ivey est un parfait connard que je souhaite voir souffrir tandis que Ben Dickason est plus ambivalent et un peu plus humain. Il y a Connie qui – dans les romans noirs – serait considéré comme la femme fatale, et qu’on n’a pas forcément l’habitude de trouver dans les westerns. Ce sont habituellement des livres très masculins, et le fait qu’ici un des personnages principaux soit une femme est vraiment très intéressant. Surtout à voir lorsque ses adversaires hésitent à se méfier d’elle, alors que Connie est une des plus dangereuses ! Elle défie à la fois son père, le caïd local, et n’hésite pas à recourir à des coups bas. Je ne l’ai pas particulièrement apprécié mais je l’ai respecté. Elle n’est ni noire ni blanche, mais se laisse facilement emporter par sa soif de pouvoir et de revanche. De son côté, Dave Nash est un homme souvent blasé, mais avec toujours une petite lueur d’espoir et d’optimisme qui le pousse à vouloir essayer de redresser la barre et de réparer les injustices.
Que ce soit au niveau de l’intrigue, des personnages, et du déroulement de l’histoire, Luke Short nous écrit une très bonne histoire avec Femme de feu, je recommande !
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