Présentation Éditeur
L’histoire célèbre les victoires que les médecins ont remportées sur les maladies. Mais elle néglige leurs patients dont les troubles, les souffrances ou les plaintes ont inauguré de nouveaux diagnostics, remis en cause certaines théories médicales ou ouvert des perspectives thérapeutiques inédites. Ciselés comme des nouvelles, ces récits de patients zéro racontent une autre histoire de la médecine : une histoire » par en bas « , dans laquelle des malades qui parfois s’ignorent et des patients comptés trop souvent pour zéro prennent la place des mandarins et des héros.
Parmi ces » cas « , certains sont célèbres, comme le petit Joseph Meister, qui permit au vaccin antirabique de Pasteur de franchir le cap de l’expérimentation humaine, ou Phineas Gage, dont le crâne perforé par une barre à mine révéla les fonctions du lobe frontal. La plupart sont oubliés ou méconnus, comme Auguste Deter, qui fit la renommée d’Aloïs Alzheimer, Mary Mallon, la plus saine des porteurs sains, qui ne souffrit jamais de la typhoïde qu’elle dissémina autour d’elle, ou Henrietta Lacks, atteinte d’un cancer foudroyant, dont les cellules dotées d’un pouvoir de prolifération exceptionnel éveillèrent la quête du gène de l’immortalité en voyageant autour du monde. À travers eux, ce livre interroge les errements, les excès et les dérives de la médecine d’hier à aujourd’hui.
Des origines foraines de l’anesthésie générale aux recherches génétiques ou neurobiologiques les plus actuelles en passant par les premières expériences de réassignation sexuelle, il tente de rendre justice aux miraculés, aux cobayes ou aux martyrs dont la contribution au progrès de la connaissance et du soin a été aussi importante que celle de leurs médecins, illustres ou non.
Origine | |
Éditions | La Découverte |
Date | 12 mars 2020 |
Pages | 210 |
ISBN | 9782348058646 |
Prix | 18,00 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Un patient zéro, c’est le terme utilisé pour désigner la première personne à avoir été contaminée par un agent pathogène (un virus ou une bactérie en général), bref c’est le premier atteint de la maladie, qu’il soit porteur sain ou non…
Maintenant que j’ai joué à Wikipédia et ramené ma science, je peux te causer un peu plus de ce bouquin qui m’a passionné…
Dix-neuf maladies que l’auteur t’explique différemment. La part belle n’est non pas faite au toubib qui va découvrir, qui va guérir, mais au patient. À celui, à celle qui souffre. Qui ne comprend pas pourquoi, vu qu’il est le premier à ressentir ce mal.
On y découvre des hommes et des femmes dont les noms ne sont pas encore connus à l’époque, qui vont se battre pour comprendre, pour tenter de découvrir la parade…
Il y a un côté vulgarisation scientifique dans ce livre, mais si tu n’es pas trop couillon, tu y verras aussi plaidoyer contre l’industrie pharmaceutique qui se perd dans l’argent plutôt que d’œuvrer plus dans la recherche, le business médical où certains médecins cherchent plus à se faire un nom qu’autre chose (Ah ce chapitre sur Alzheimer…).
Luc Périno, qui sait de quoi il cause vu qu’il est toubib, plaide aussi, et surtout, en faveur de la relation médecin-malade, qui a un peu trop tendance à se perdre à notre époque.
Un bouquin que je recommande à toutes celles et tous ceux qui s’intéresse un tant soit peu à l’Histoire.
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