Présentation Éditeur
Intoxication meurtrière, assassinat sauvage d’une étudiante, disparitions inquiétantes… Après Fausses promesses et Faux amis, un final apocalyptique pour clore la trilogie consacrée à la petite ville (pas si) tranquille de Promise Falls.
A priori, c’est un samedi matin comme tous les autres qui commence à Promise Falls en ce 23 mai. Chacun se réveille, prend sa douche, son café, son petit déjeuner. Mais soudain, une sirène d’ambulance, puis deux, puis trois ; des gens inanimés dans leur cuisine, sur le pas de leur porte, dans la rue, les urgences saturées…
Un dénominateur commun à ces victimes : toutes ont bu de l’eau du robinet. Il faut se rendre à l’évidence, le réseau hydraulique de la ville est contaminé. Drame sanitaire ou crime de masse ?
Pour l’inspecteur Barry Duckworth, la réponse ne fait aucun doute. L’insaisissable meurtrier fanatique du nombre 23 a encore frappé. Et il n’a certainement pas l’intention de s’arrêter là.
Comment préparer les habitants aux dangers qui les menacent ? Le policier et le privé Cal Weaver vont devoir unir leurs forces dans une mortelle course contre la montre. Mais qui sait combien de fous furieux se sont donné rendez-vous à Promise Falls ?
L'avis de Cathie L.
Vraie Folie, The Twenty-Tree dans la version originale parue en 2016, a été publié en 2019 par les éditions Belfond puis en 2020 par les éditions J’ai Lu. Il s’agit du quatrième volet de la série consacrée à la ville de Promise Falls. Le style très agréable à lire, fluide, conduit le lecteur dans les méandres de cette histoire complexe sans qu’il s’en rende compte. Conscient qu’il va enfin obtenir les réponses aux nombreuses questions irrésolues par les opus précédents, le lecteur tourne les pages à un rythme aussi soutenu que la tension dramatique qui se dégage du roman.
Construction: certains chapitres très courts s’enchaînent à d’autres beaucoup plus longs. Dans Faux Amis, le récit était raconté à la troisième personne au passé, sauf certains chapitres racontés par Carl Weaver, détective privé impliqué dans les événements qui ont secoué Promise Falls. Cette fois, ces chapitres sont racontés par Barry Duckworth, inspecteur chargé des enquêtes. Le lecteur suit de près ses investigations en se disant : « Les choses se précisent. Je vais enfin savoir qui est responsable de tout ça. »
23 mai. Week-end du Mémorial Day. Deux semaines après les événements racontés dans Fausses Promesses.
Samedi matin. Une curieuse épidémie semble décimer la population de Promise Falls, alors que l’enquête sur l’affaire du drive-in est toujours au point mort : les premiers malaises se sont manifestés à six heures du matin. Comment tous ces gens qui venaient des quatre coins de la ville avaient pu développer des symptômes similaires, vertiges, nausées, respiration superficielle et rapide, et ce exactement au même moment ? Quelque chose dans l’air ? De la nourriture ou une boisson avariées ?
Finalement, il semblerait que le réseau de distribution d’eau municipal ait été contaminé. Par quoi ? Par qui ? Défaillance humaine ? Accident ? Incompétence des services de la station de traitement ? Mystère… Comme si tout ce chaos ne suffisait pas, une étudiante inscrite aux cours d’été est retrouvée assassinée dans sa chambre selon un modus operandi utilisé pour les meurtres d’Olivia Fisher et Rosemary Gaynor.
Et si la réponse à tous ces crimes résidait dans le meurtre d’Olivia Fisher, la première victime, perpétré trois ans plus tôt, resté irrésolu à ce jour ? Duckworth, déterminé à faire la lumière sur les événements qui ont secoué Promise Falls depuis la mort de la jeune femme, reprend l’enquête à zéro. Dès lors, une course contre la montre s’engage entre le ou les meurtriers et les forces de l’ordre incarnées par l’inspecteur.
Subitement, la paisible ville de Promise Falls, située dans le nord de l’Etat de New-York, bascule dans une ambiance de fin du monde, renforcée par la mise en place de l’état d’urgence, ses habitants déjà traumatisés par l’idée que l’explosion du drive-in pourrait être un acte terroriste :
« Il entendit les sirènes se rapprocher derrière lui. Il jeta un coup d’oeil dans son rétroviseur: une ambulance fonçait sur lui. Il se rangea le long du trottoir d’un coup de volant, s’arrêta dans un crissement de pneus, supposant que le véhicule d’urgence allait s’arrêter à une distance raisonnable de la station-service (en flammes près qu’un véhicule se soit encastré sur l’îlot des pompes à essence) » (Page 54)…
Le + : Les nombreuses allusions aux événements racontés dans les deux opus précédents, établissant un lien direct, sans aucune coupure, parfaitement intégrées au récit. Nous reprenons l’histoire là où nous en étions restés à la fin de Faux Amis.
« Elle prenait des médicaments pour surmonter le choc de la mort de sa mère survenue plus tôt dans le mois… » (Page 19)…
« Et puis, un certain nombre d’événements étranges s’étaient produits en ville. Des écureuils morts, une grande roue qui s’était mise en route toute seule, un prédateur sexuel à l’université et un bus en flammes qui avait dévalé une rue du centre-ville. » (Page 47)…
Et bien d’autres au fur et à mesure du récit : le lecteur ne perd jamais le fil de l’histoire, même celui qui n’aurait pas lu le volet précédent. A noter que l’on retrouve tous les protagonistes principaux de Faux Amis, une galerie de personnages représentatifs des habitants d’une ville moyenne américaine ; chacun joue un rôle dans la succession des événements qui vont endeuiller la ville.
Tout comme dans Faux Amis, les atouts de Vraie Folie reposent sur les très nombreux dialogues qui font progresser l’intrigue ; l’élaboration des personnages basée sur leur psychologie, affinant le rôle qu’ils jouent dans les événements récemment survenus, sur l’histoire qu’ils ont à raconter… Une conclusion tant attendue qui répondra à toutes vos questions. Un rythme qui s’emballe rendant la lecture de ce dernier volet captivante, Lindwood Barclay sachant tenir ses lecteurs en haleine de bout en bout.
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