INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Pygmalion en mai 2002 Parution aux éditions Pygmalion en mai 2009 Parution aux éditions Pocket en Novembre 2014 Depuis plusieurs mois, la Brigade de répression du banditisme traque les auteurs d’une série de hold-up dirigés de main de maître dans Paris par une femme mystérieuse. Les exploits des malfaiteurs qui ne font pas verser de sang partagent l’opinion publique. Chargé de l’enquête, le capitaine Sage Gardella se prend d’admiration pour l’ingénieux chef de la bande. Mais un jour, la bavure se produit : deux convoyeurs sont froidement tués pendant l’attaque d’un fourgon blindé. La » Casseuse du siècle » acquiert une réputation de monstre. Profitant de ce revirement, le commissaire en chef met en jeu les grands moyens pour l’appréhender. Cependant, Gardella pense avoir découvert la véritable identité de la voleuse, dont il est tombé amoureux. Voulant la démasquer avant les autres, il décide de mener seul son enquête. L’amour et le devoir resteront-ils inconciliables ? (Source : Pocket – Pages : 384 – ISBN : 9782266166324 – Prix : 6,95 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Sur le sentier des braqueurs…
Un gang bien rôdé commet des braquages avec brio. Un travail très pro, très net avec une volonté esthétique jusque dans le choix des masques recouvrant leurs visages. Le cerveau de l’affaire, une jeune femme prévoit tous les coups avec une précision d’horloger en refusant l’utilisation de la violence. Le sang ne devra jamais couler… Mais lorsqu’un grain de sable s’insinue dans cette subtile mécanique, le dérèglement peut avoir des conséquences très lointaines…
Le capitaine Sage Gardella fait parti des enquêteurs mais il perçoit les faits avec un regard différent de ses collègues. Ses racines indiennes et la culture que son père lui offrent un regard autre sur ses contemporains. Et il a le sentiment de pouvoir comprendre les motivations profondes de la « Casseuse du siècle ».
Les rouages de la police peuvent être complexes et l’harmonie ne règne pas forcément entre tous ses membres. Sage subit notamment le racisme flagrant d’un de ses responsables. Enquêter en solitaire n’est pas toujours bien vu.
Etre flic ne permet pas toujours d’avoir une vie de famille sereine. Et au détour d’une investigation, il y a des rencontres ou tout du moins UNE rencontre qui peut tout faire bousculer. Lorsque dans la noirceur, une petite lumière brille enfin, un peu… Les voyages de Sage lui permettront-ils de voir cette lumière se transformer en feu… ou juste en un petit tas de cendres ?
Laurent SCALESE nous plonge dans l’univers des braquages avec un double angle d’approche. On vit au même moment les préparatifs des braqueurs, leurs attaques et le travail de « contre-offensive » des enquêteurs. Comme si un écran se divisait en deux et que les images apparaissaient en simultanées.
Mais il est troublant de voir s’afficher dans les deux camps les regards de deux personnages hors norme que l’on sent capable d’aller au bout leurs projets, de leur destin quoiqu’il en coûte.
La rédemption est-elle possible sans avoir un arrière goût de sang… ?
Et même si le modus operandi des braqueurs est bien place, un barrage routier est vite arrivé et nombreux de leurs précédents sont morts sous les morts d’une fusillade. Et il est difficile d’avoir un regard complètement accusateur sur cette équipe qui laisse une partie de leur butin aux plus démunis.
Un ouvrage qui sent les espoirs, les regrets, la trouille… Qui n’est pas construit sur une vision manichéenne, tout est plus complexe.
Des pas sous la cendre est un très bon roman de suspense construit également avec l’héritage de l’esprit des polars et des grands braqueurs… On ne peut s’empêcher dans les premières pages d’avoir les images de Mesrine qui meurt dans sa voiture sous les balles…
J’aime vraiment la capacité de Laurent SCALESE a nous faire vivre l’ambiance du 36 Quai des Orfèvres, les enquêtes se croisent… Et voir Elie Sagane surgir sur une scène est toujours émouvant… Un peu de stabilité dans ce monde de doute quoique…
Il faut souligner un véritable intérêt pour les autres cultures. Dans « Des pas sous la cendre », c’est la culture indienne qui est évoquée avec respect. Dans « Le Baiser du samouraï », c’était une invitation à en savoir plus sur la culture japonaise ». Et dans « Le Baiser de Jason », c’était une immersion totale du 36 qui a pratiquement sa propre mythologie et ses codes.
Une écriture toujours aussi fluide, soignée et très agréable à lire.
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Laurent Scalese maitrise le genre polar à merveille et ça se ressent à chaque fois que je le lis : du début de l’intrigue jusqu’à la fin du récit, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Alliant avec bcp de qualité, scènes d’action et autres scènes plus intimistes, l’auteur français, membre de la ligue de l’imaginaire démontre une fois de plus qu’il est un grand écrivain qui sait donner du plaisir à ses lecteurs.
Avec une couverture très attirante pour cette nouvelle édition en poche d’un de ses précédents romans, « Des pas sous la cendre » (un titre très énigmatique) nous conte l’enquête d’un policier d’origine indienne (très original comme approche pour la création d’un personnage flic il faut l’avouer) sur de multiples braquages savamment orchestrés par une bande de professionnels dont on sait que parmi les membres de cette troupe de gangsters, se cache une mystérieuse femme, surnommée très vite « la casseuse du siècle » en hommage à leurs braquages qui se déroulent toujours sans heurts, ni anicroches et toujours au nez et à la barbe des flics du 36.
Sage Gardella (c’est le nom de ce policier indien) ne va pas tarder à tomber en admiration pour cette femme braqueuse, quitte à se brûler les ailes à en la côtoyant d’un peu trop près.
Il faut reconnaitre à Laurent SCALESE un talent incroyable pour conjuguer avec efficacité les embûches d’une enquête de police et autres péripéties quand il écrit. Une qualité rare est qu’il ne néglige jamais l’humain : C’est même une de ses qualités les plus fortes dans son écriture et ce n’est pas pour rien que « Chérif » dont il est l’un des scénaristes en chef de cette série policière qui revient en janvier 2015 sur le petit écran, remporte un vif succès puisqu’on y retrouve tout ce qui fait (en partie) la qualité de ses romans écrits : les personnages et leur vie professionnelle et privée, savamment mélangées au sein de l’histoire pour notre plus grand plaisir.
Et en promenant nos « pas sous la cendre », on retrouve exactement la même chose à travers toutes les scènes qui composent ce polar sur la capitale avec sa galerie de personnages attachants, forts et pour lesquels on tremble, que ce soit pour les gentils ou les méchants.
En évoquant les personnages de ce polar, l’écrivain se permet un savoureux cross-over avec ses précédents romans, je ne vous en dis pas plus, les fans de l’écrivain apprécieront beaucoup je pense.
Les deux personnages du flic indien (dont on profite tout au long du roman de la culture riche de sa tribu) et de la « casseuse du siècle » me font immanquablement penser (et la couverture il faut l’avouer y fait beaucoup) au couple savoureux d’un polar et roman noir des années 50 avec le détective en imper et la femme fatale… Impossible de ne pas y penser en lisant ce roman. La qualité écrite de celui ci contribue beaucoup à avoir cette image dans la tête, malgré le côté moderne de l »enquête des flics du 36.
Action, scènes intimistes, empoignades serrées, dialogues percutants ou en douceur, le tout baignant dans une enquête policière rondement menée et avec une fin qui ne vous laissera pas indifférent, ce roman de Laurent SCALESE est un vrai bon moment de lecture.
Alors direction la capitale, et côtoyez ce flic pas comme les autres… et attention où vous mettez les pieds quand même.