Jean-Luc BIZIEN : Trilogie des Ténèbres – 1 – L’évangile des ténèbres

Flag-FRANCE

L’Evangile des Ténèbres de Jean-Luc Bizien est un polar qui donne des frissons, effet garanti !

Jean-Luc BIZIEN - Trilogie des Tenebres - 1 - evangile des tenebres
[amazon asin=2810004595&template=image&title=L%27évangile des ténèbres (Poche)]
  • Éditions Du Toucan le 6 octobre 2010
  • Editions Du Toucan poche le 05 octobre 2011
  • Pages : 556
  • ISBN : 9782810004591
  • Prix : 9,90 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Le Chasseur est un tueur sanguinaire, une bête fauve que l’odeur du sang et la souffrance de ses victimes assouvissent à peine. Il traque ses proies, frappe vite et fort. Il les torture, les mutile puis disparaît dans l’ombre en emportant d’abominables trophées. Qui est-il ? Que veut-il ? Nul ne le sait.

Et ils sont bien peu à se soucier de son existence, de ce côté de la frontière coréenne.

Au fin fond du New Jersey, Seth Ballahan, rédacteur en chef d’un quotidien local, apprend que Michaël Wong – l’un de ses collaborateurs – se retrouve piégé en Corée du Nord. Michaël effectuait un reportage sur les filières d’évasion, quand une patrouille l’a surpris. On est sans nouvelles depuis…

Face au manque de réaction de sa hiérarchie, Ballahan voit rouge. Contre vents et marées, il décide de secourir le jeune Wong. Une lutte sans merci, par delà la haie de barbelés, au plus profond des ténèbres.

« DU GRAND ART  » Maxime CHATTAM

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

En Corée du Nord, la traque a commencé…

Mickaël Wong est né en Corée mais ses parents ont fui le pays alors qu’il n’était qu’un bébé. En grandissant, il a voulu vraiment s’intégrer aux Etats-Unis en se coupant de ses racines et en n’apprenant pas sa langue maternelle.

Mais son employeur, une grand média, voit en lui le candidat idéal pour devenir journaliste infiltré sur le terrain. Les reportages de Mickaël en Corée remportent un vif succès et il devient surtout une icône lorsqu’il est porté disparu.

Seth Ballahan, son supérieur direct, ne supporte plus cette situation. Le baroudeur a eu une pointe de jalousie envers ce brillant gamin mais il ne supporte plus cette mise en scène médiatique. Il part en Corée tout en sachant qu’il y ait peu de chance qu’il retrouve sa femme au retour.

Aucun ressortissant américain n’a le droit de pénétrer en Corée du Nord. Il lui faudra donc faire appel à des techniques d’infiltration, à un changement d’identité… mais également de comportement : le verbe corrosif, l’addiction à Bruce Springteen et à la toute puissance des Etats-Unis sont à bannir.

Paik Dong-Soo est un jeune soldat Nord Coréen. Pendant quelques rares instants, ils s’interroge sur ses actions puis il se ressaisit rapidement, il travaille pour de la bien de la Nation et son Cher Leader (Kim Jong-Il)

Des corps sont retrouvés un organe en moins, il doit mener l’enquête bien qu’il n’existe pas de serial-killer en Corée. Seuls les pays corrumpus comme les Etats-Unis ont affaire à de tels monstres.

Le jeune homme enquête tout en percevant que l’on lui dissimule des pièces du puzzle. Mais toute remise en question du système est impossible.

Une traque commence mais à ce jeu là qui est vraiment le prédateur, qui est vraiment la proie ?

L’Evangile des Ténèbres est un texte rare et intense. Il y a des films tournés caméra à l’épaule, ce livre est écrit « plume au poing ». Une immersion totale, troublante dans la Corée du Nord. Dès les premières pages, on est prisonnier du texte, on a l’impression de sentir l’humidité et la trouille qui nous collent à la peau.

Les images se succèdent avec intensité. Avec des sensations proches de la vison de films tel que « Apocalypse Now ». Le livre est rythmé par sa BO (Bruce Springteen, les villages ont la musique discontinue transforme les habitants en zombie…) et ses silences (même la nature semble se taire lorsque le prédateur s’apprête à frapper, le lecteur retient son souffle).

Tellement d’oeuvres ont apporté une « mono-vision » de l’Asie et de pays comme la Corée. Ce roman nous offre un regard multiple : l’américain (et ses aprioris), ce jeune journaliste (qui redécouvre ses racines), le soldat coréen mais également les ressortissants étrangers qui y vivent au quotidien. Des portraits qui donnent vraiment l’impression de vivre ce livre en direct.

Alors que j’écris ces lignes, une partie de moi est restée là-bas.


L’AVIS DE LUCIE MERVAL

En terre hostile, au coeur de la folie des hommes

Seth Ballahan, journaliste américain décide de partir en Corée du Nord, à la recherche d’un de ses collaborateurs, envoyé là-bas en reportage et dont il est sans nouvelles. En Corée du Nord, un autre homme s’apprête à affronter bien des des dangers. Paik Dong-Soo, lieutenant nord-coréen, se lance sur les traces d’un tueur machiavélique qui laisse derrière lui d’horribles cadavres mutilés. Ces deux personnages ainsi que les autres protagonistes de cette histoire se retrouveront au bout d’un parcours hallucinant, au cœur de la folie des hommes, afin de faire éclater la vérité.

Un livre coup de poing dont on ne ressort pas indemne. Au delà de l’intrigue, l’atmosphère y est pour beaucoup. J’ai eu l’impression qu’une chape de plomb s’était abattue sur moi. Il faut dire qu’en situant l’intrigue en Corée du Nord où la situation politique est vivement critiquée, il ne saurait en être autrement. En même temps que Seth, le lecteur a l’impression de partir en reportage et de découvrir des endroits (comme ces camps de détention où des hommes effectuent des travaux forcés) ou des comportements inconnus. On sent le travail le travail de recherche de l’auteur. Plus qu’un thriller, ce livre est le portrait d’une société où le culte de la personnalité est omniprésent et où la soumission et le conformisme sont légion.

Les deux personnages principaux bien que différents par leur statut, leur condition, sont tous deux mués par ce besoin de la vérité et pour cela, sont prêts à détourner leur identité. En effet, Seth sera obligé d’endosser un rôle pour rester en vie et Paik Dong-Soo, empêtré dans sa condition de militaire nord-coréen et donc de soumission à sa hiérarchie, devra emprunter des chemins de traverse pour avancer dans son enquête. A chaque instant, le lecteur tremble à l’idée que les personnages se fassent prendre et imagine alors les représailles qui seront appliquées.

Aucun moment de répit dans ce livre oppressant, qui quelques heures après la lecture, vous marquera toujours. D’ailleurs, je ressens encore l’humidité du lieu final et j’entends encore les balles des militaires siffler…


L’AVIS DE LEA D.

Seth Ballahan, rédacteur en chef d’un quotidien américain, apprend que l’un de ses collaborateurs, Michael Wong, est retenu contre sa volonté en Corée du Nord. Face à l’indifférence et à la volonté de ne pas s’en mêler de sa hiérarchie, Ballahan décide que lui au moins ne laissera pas tomber le jeune homme dans un des pays les plus dangereux.

Seth Ballahan parvient tant bien que mal en Corée du Nord, où il reçoit l’aide de Suzan, correspondante d’une ONG canadienne. Malgré les ressources dont ils disposent, le chemin est long pour recueillir des informations sur le jeune reporter et, informations principales, où il se trouve et quel est son état de santé.

Dans le même temps, Paik Dong-Soo, un militaire nord-coréen, se trouve en charge d’une mission pour le moins périlleuse : traquer et arrêter un mystérieux tueur sanguinaire, qui sème des cadavres suppliciés derrière lui. Qui est-il ? Que cherche-t-il ? A quel besoin répond-t-il ?

Dans une enquête chaotique, parsemé d’embûches, de déceptions, de peurs, tous les protagonistes vont finir par réaliser que tous ces fils sont emmêlés les uns aux autres, dessinant dans le sang des réponses terrifiantes aux questions que se posent chacun des personnages.

Avec son écriture choc, Jean-Luc Bizien dresse le portrait d’un pays fermé, la description d’un régime social où tout est sous contrôle pour le bonheur du peuple, et où la désinformation règne en maître ! Tout est bien, tout est beau en Corée du Nord, dit-on au peuple ! Vraiment ?

L’horreur se déchaîne, et on prend conscience de la folie croissante, qui se répand dans les pages du récit en même temps que dans l’action et la vie des personnages.

L’Evangile des Ténèbres de Jean-Luc Bizien est un polar qui donne des frissons, effet garanti !


L’AVIS DE YANNICK P.

Un pays confidentiel et verrouillé, un tueur énigmatique et sanguinaire, un journaliste capturé, une une enquête qui tourne à la chasse à l’homme, à la survie pour des hommes que tout oppose.

Michaël Wong est un jeune journaliste qui se retrouve piégé dans un pays lointain et secret, un pays que l’on trouve peu dans les romans. La Corée du Nord. Un pays affamé, soumis à la politique totalitaire d’un Cher Leader, Kim Jung Il. La propagande de la dictature communiste n’a d’égale que la soumission et le pouvoir des militaires. Seth Ballahan, rédacteur en chef d’un quotidien américain, décide de plonger dans ce monde de folie pour aller secourir Wong. Dans Pyongyang, il est orienté vers Suzan, une jolie correspondante d’une O.N.G. canadienne pour le faire passer au Nord.

En parallèle, un ignoble psychopathe se plait à laisser dans le sillage de son poignard sanglant, de nombreux cadavres effroyablement mutilés. Le pouvoir nord-coréen met tout en œuvre pour cacher ces crimes. Il revient au lieutenant Paik Dong-Soo, brillant militaire de mettre fin à l’hécatombe et de capturer ce chasseur dans le plus grand secret.

Jean-Luc Bizien ouvre sa trilogie à travers 4 personnages principaux qui prennent le devant de la scène successivement. Il jongle avec eux dans des lieux inconnus où une grande dose de paranoïa se mélange au soupçon, à la suspicion. Pour le lecteur, l’enquête de Dong-Soo se mêle à la recherche de Wong. La méfiance des uns est à la hauteur de l’hallucination des autres.

Ce thriller est dépaysant. Vraiment dépaysant. Bizien sait porter une ambiance lourde sur le papier.

L’environnement est pesant comme les traducteurs / chiens de garde des occidentaux, sinistre comme ce chasseur prêt à tout pour assouvir sa vengeance, effroyable comme les scènes de tortures physique et psychique qui parsèment les pages. Ames sensibles s’abstenir.

Les chapitres sont courts et s’enchainent avec une véritable efficacité. Le lecteur n’a que peu de répit. Entre action et frisson, nous suivons leurs parcours abominables et obscurs, où Seth, insupportable prétentieux américain, va devoir réviser sa vision des hommes, où Wong va devoir survivre à l’insupportable et où Paik Dong-Soo va devoir au prix de son engagement, tout mettre en œuvre pour mettre fin à la cruauté du chasseur, où le lecteur va devoir supporter les atrocités du chasseur pour découvrir ce qui se cache derrière cette vengeance.

C’est un thriller hors norme, hors habitude. Une réussite pour ce qui est du tableau nord-coréen avec toutefois, un léger goût d’inachevé quant au final. Fait est qu’il a encore 2 tomes à suivre.

 

Partagez votre lecture dans les commentaires !


En savoir plus sur Zonelivre

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Yannick P.
Yannick P.https://nigrafoliablog.wordpress.com/
Jeune quinqua fringuant, serial Lecteur addict au roman noir" pour le reste, père aimant de 2 ados, marketeur de profession et amateur de whiskys, vins et de cuisine conviviale et auteur de TU JOUES TU MEURS !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A découvrir

Christophe GAVAT : Cap Canaille – Prix Quai des Orfèvres 2021

Cap Canaille, un Prix du Quai des Orfèvres mérité, qui respecte le cahier des charges, et qui est fort agréable à lire !

Jonathan THEROUDE : Terminus

La vie est ainsi faite que nos choix entraînent inéluctablement une conséquence.

Christa FAUST : Money Shot

Un roman noir dans le monde du porno !