INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Critic en mai 2014 Parution aux éditions Points en juin 2015 Seattle. Sur le campus d une université, un petit génie de l’informatique assiste au meurtre d un éminent chercheur en génétique. Sans se dévoiler, il choisit d’orienter les autorités dans leurs investigations, usant des moyens de communication les plus sophistiqués. A plusieurs centaines de kilomètres, la police de Portland est appelée en renfort après la découverte d’un corps à moitié brûlé, au coeur d’une immense forêt. Le légiste est formel : si le cadavre pourrit sous terre depuis des années, la crémation, elle, remonte à quelques heures à peine. Seul le tueur pouvait savoir qu’il était enterré là. Pourquoi exhumer un cadavre si bien caché ? Pour le lieutenant Paul Lorenzo et ses hommes commence une enquête terrifiante, la traque d’un tueur insaisissable, capable d’endosser de multiples identités. (Source : Critic – Pages : 450 – ISBN : 9791090648296 – Prix : 20,00 €) |
L’AVIS DE MURIEL LEROY
Je viens de relire jeu d’ombres afin d’en faire une chronique car ce livre en vaut le détour et l’ayant lu il y a un an me souvenir des détails était mission impossible.
Ce livre m’a transportée très rapidement, l’auteur écrit très bien et donne un rythme sans temps mort très rapidement. Il n’y a pas là de violence gratuite, pas de trash malgré les morts. L’intrigue tient la route jusqu’au final époustouflant, je dois dire que je ne l’ai pas vu venir !
Nous y croisons toutes sortes de personnages, le flic Lorenzo, stéréotypé, alcoolique ayant perdu des membres de sa famille, une psy spécialiste des psychopathologies, un tueur en série atteint du syndrome de Beckerman ( inspire de la fugue dissociative), des geeks dont Scott Boreland qui va jouer un rôle dans l’histoire et des flics pourchassant le tueur qui décime les profs de l’université
Tous ou presque ont des choses à cacher, un fantôme dans le placard, mais tous ont en commun de vouloir mette un terme aux agissements du tueur.
Dans ce livre mené tambour battant dont l’histoire commence à Portland et se finit à Seattle sur fond musical métal (pas mon type de musique quoiqu’il est vrai que j’en écoute mais pas les groupes cités) les enquêteurs de ces 2 villes doivent s’allier car il s’agit d’un même tueur passant dans les 2 cas au-dessus des procédures tant l’objectif est important pour eux
Pour Lorenzo, c’est là l’occasion d’une renaissance, le goût de vivre revenant avec l’enquête, pour la psy l’occasion de finir ce qu’elle n’avait pu finir avec son patient et pour Flemming l’enquêteur de Seattle l’occasion d’être promu. Chacun a donc là quelque chose à gagner personnellement. Après qu’on y trouve des stéréotypes ne m’a pas dérangée car ce n’est pas noir véritablement, et Lorenzo a envie de s’en sortir, il n’est pas suicidaire.
En outre nous constatons aussi que les politiques font eux aussi des arrangements avec la Loi quand il y a des intérêts en jeu comme avec le cartel d’Amérique du sud et le trafic de coke… Eux à l’inverse n’ont pas intérêt à ce que tout soit résolu ! Les enquêteurs vont donc avoir 2 problèmes le tueur et le FBI qui leur met des bâtons dans les roues.
La pathologie du tueur est là très intéressante, même si en partie fictive, car elle sème le trouble, le tueur ne se rendant pas compte qu’il en est un et se fonde d’autant mieux dans la masse comme un caméléon. Ce n’est là pas la typologie habituelle que l’on peut voir à la télévision ou dans les livres. Ca change des tueurs schizophrènes sadiques qui s’en prennent aux femmes en les torturant toujours de manière abjecte.
J’ai aimé ce livre pour toutes ces raisons, j’ai aimé chercher à deviner qui était le tueur et me noyer dans les fausses pistes qu’Ivan Zinberg a su semer sur son passage, et malgré la noirceur la lumière que nos héros arrivaient à trouver dans ce labyrinthe. Avec cet auteur pour son premier roman il a su relever le défi de faire un livre avec une bonne psychologie qui tient la route, respecter les codes du genre, et en faire une lecture agréâble et une fin logique travaillée… J’ai relu le livre pour faire la chronique et les deux fois je dois dire j’en garde la même impression dc je dis bravo ! On a là un jeune talent très prometteur, qui n’a rien à envier aux plus grands, au contraire, et surtout qui sait rester humble et c’est tout à son honneur ! Vivement le prochain
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